Sabotages SNCF: un juge ordonne la remise en liberté de Julien Coupat, appel du parquet

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Sabotages SNCF: un juge ordonne la remise en liberté de Julien Coupat, appel du parquet


Un juge s'est prononcé vendredi pour la remise en liberté de Julien Coupat, chef présumé d'un groupe à l'origine des dégradations contre des lignes TGV, qui reste cependant incarcéré en raison d'un appel du parquet, a-t-on appris de sources judiciaires.


Un juge des libertés et de la détention (JLD) a signé vendredi une ordonnance de remise en liberté à la suite d'une demande déposée par son avocate, Me Irène Terrel, à l'issue d'un interrogatoire de Julien Coupat devant le juge d'instruction chargé de l'enquête le 12 décembre.


Le jeune homme de 34 ans n'a cependant pas été remis en liberté, le parquet ayant pris un référé-détention contre la décision du JLD. Cet appel doit être examiné mardi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, selon l'une de ces sources.


"Il devrait être libre à l'heure où je vous parle", a affirmé à l'AFP son avocate, dénonçant cette "procédure exceptionnelle qui n'a pas lieu d'être".


"Tout est bloqué par un référé-détention, ce n'est pas normal. Julien Coupat a des garanties de représentation", a-t-elle estimé.

"Un référé-détention à la veille de Noël, ça va trop loin, c'est lamentable", a déploré Me Terrel.


Julien Coupat a été mis en examen le 15 novembre pour direction d'une entreprise terroriste et destructions en réunion à visée terroriste.


A ce jour, des neuf mis en examen dans ce dossier, il reste le seul avec sa compagne, Yldune Levy, à être en détention.


L'avocat d'Yldune Levy, poursuivie pour destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste, a annoncé vendredi à l'AFP avoir déposé mardi une demande en liberté de sa cliente. Le JLD ne s'était pas prononcé vendredi soir.


Trois autres personnes, Gabrielle Hallez, Benjamin Rosoux et Manon Glibert, initialement placés en détention provisoire, ont été remis en liberté le 2 décembre par la chambre de l'instruction.


Soupçonnés d'appartenir à un groupe qualifié d'anarcho-autonome par les enquêteurs, Julien Coupat et Yldune Levy sont poursuivis pour des dégradations de caténaires contre des lignes à grande vitesse fin octobre et début novembre.


Avec AFP

Posté par Adriana Evangelizt  

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Et pendant ce temps même les journeaux "de gauche" allemands pratiquent une censure qui pour être hypocrite et "jésuite" n'en est pas moins suspecte, où allons nous ?! Des anonymes ont revendiqué dans une lettre en allemand au quotidien de gauche berlinois Tageszeitung des actes de sabotage contre des lignes de chemin de fer en France et en Allemagne en novembre. "Parce que nous en avons ras le bol, nous avons dirigé aujourd'hui aux aurores notre colère contre les lignes de transport de (déchets) nucléaires", écrivent les auteurs de cette missive reçue mi-novembre par la TAZ, dont l'AFP a eu copie. Le week-end du 11 novembre, retardé par d'énormes manifestations, un convoi de déchets nucléaires retraités en France avait mis plus de trois jours pour arriver à un centre de stockage du nord de l'Allemagne. "Avec des incendies criminels et des crochets métalliques, nous avons donné le signal de notre résistance sur les lignes Paris-Strasbourg, Paris-Lille, Paris-Rhône-Alpes, Paris-Bourgogne, Ludwigshafen-Mayence (ouest), Kassel-région de la Ruhr (centre et ouest), région de la Ruhr-Hanovre (idem), Brême-Hambourg (nord) et plusieurs lignes des environs de Berlin", poursuit cette lettre. Le Tageszeitung a décidé de ne pas publier le document. "Nous ne l'avons pas trouvé assez intéressant d'un point de vue journalistique", a expliqué la rédactrice en chef Bascha Mika. La correspondante à Paris du quotidien a simplement évoqué la lettre dans un article sur l'enquête française publié samedi. "Liens idéologiques plus qu'organisationnels" "Nous ne l'avons transmis à personne et aucune autorité ne nous a jusqu'à présent interrogés à ce sujet", a ajouté Bascha Mika. Ses auteurs signent "En souvenir de Sebastian", probablement en référence à Sébastien Briat, un jeune militant antinucléaire mort écrasé le 7 novembre 2004 en Lorraine par un train "Castor" chargé de déchets nucléaires allemands à destination de La Hague (ouest de la France). "Au vu de la dimension politique des continuels foutage de gueule, abrutissement, contamination et paupérisation, nous appelons à la compréhension bienveillante des passagers des trains", soulignent-ils. La police française enquête sur des actes de sabotage commis en novembre contre les chemins de fer français, qui ont entraîné de fortes perturbations. Le mode opératoire est d'accrocher un fer à béton dans la caténaire. Le parquet soupçonne un groupe français anarcho-autonome, autobaptisé "cellule invisible" autour de leur chef présumé Julien Coupat, d'être à l'origine de ces dégradations. Neuf personnes ont été mises en examen, dont deux sont encore en détention, et les sept autres sous contrôle judiciaire. Au début de l'enquête, la ministre française de la Défense Michèle Alliot-Marie avait estimé que "ce mouvement ultragauche a[vait] des liens avec cinq pays européens (Belgique, Allemagne, Italie, Grèce et Grande-Bretagne) et avec d'autres pays non européens". Toutefois, ce sont des liens "plus idéologiques qu'organisationnels" avec des groupes dans ces pays, avaient précisé des sources françaises.
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