Villepin prêt à répondre à la justice

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alors qui dit la vérité et qui ment ? Le Monde ou Dominique de Villepin ? Deux solutions s'offraient à DDV soit il démissionnait soit il restait. Démissionner aurait été comme un aveu de sa culpabilité. Nous pensons que l'Ego de l'homme a horreur de s'avouer vaincu. Nous l'avons vu dans l'affaire du CPE. Contre vents et marées, il reste dans la même posture et refuse d'abdiquer... ça peut porter ses fruits mais qu'advient-il de la Confiance ?

Cela nous fait penser à une vieille histoire dans notre enfance... j'avais pris quelques piécettes dans le porte-monnaie de ma mère pour acheter des friandises à l'épicerie du coin. La mater, bien entendu, s'était aperçue de la disparition. "Tu m'as pris de l'argent dans le porte-monnaie !" m'a-t-elle accusée. "Non, maman, je te le jure !" ai-je répondu l'air innocent. Elle a bien sûr fait semblant de me croire et j'étais persuadée qu'elle me croyait vraiment... quelques temps plus tard, j'ai appris qu'elle avait interrogé l'épicier du coin. "Ma fille ne serait-elle pas venue acheter des bonbons ?" "Effectivement, quelques carambars..." a répondu l'autre. Ainsi j'ai su que ma mère savait... on n'apprend pas aux vieux singes à faire la grimace...

Clearstream : Villepin, prêt à répondre à la justice, reste à Matignon

Le Premier ministre Dominique de Villepin a affirmé mardi à propos de l''affaire Clearstream que "rien ne justifie aujourd'hui" son départ de Matignon, et s'est dit prêt à répondre aux "éventuelles questions" de la justice.

Interrogé sur Europe 1 pendant une demi-heure et quasi exclusivement sur l'affaire Clearstream mettant faussement en cause des personnalités politiques dont Nicolas Sarkozy, M. de Villepin a estimé que les révélations sur son éventuelle implication n'étaient qu'"un pétard mouillé". "Choqué" et "indigné" par la "campagne de calomnie" qui le "vise", il a souhaité que "la vérité soit établie".

Il a assuré qu'"à aucun moment, le nom de Nicolas Sarkozy n'a été évoqué dans (sa) réunion" du 9 janvier 2004 avec le général Philippe Rondot sur l'affaire des frégates de Taïwan.

Cette affirmation contredit à la fois le compte-rendu de l'audition du général par les juges révélée par le Monde, selon lequel le nom de M. Sarkozy a bel et bien été évoqué, et des déclarations du général dans le Figaro de mardi.

M. de Villepin a assuré qu'il "apporterait tout son concours à la justice" et qu'il était "à sa disposition si elle le souhaite", prêt à répondre à "ses éventuelles questions".

Interrogé sur le fait que Jacques Chirac ait pu donner des instructions pour qu'une enquête soit confiée à Philippe Rondot, il a répondu qu'il avait travaillé "dans le cadre des orientations fixées" par le président de la République.

"Ne cherchez pas à mêler le président de la République dans une affaire qui ne le concerne pas", a-t-il ajouté. 

A propos de la liste de noms incluant plusieurs personnalités politiques dont Nicolas Sarkozy, il a assuré n'avoir "à aucun moment eu connaissance" ni s'être "intéressé" à aucune liste, insistant sur le fait qu'il était "concerné par des menaces concernant du blanchiment d'argent" pouvant "servir à des réseaux terroristes ou des réseaux mafieux".

Il a déclaré encore n'avoir "jamais demandé qu'on enquête sur une quelconque personnalité politique", insistant sur le fait qu'il n'y a "jamais eu d'enquête concernant" M. Sarkozy, qui a été "prévenu par le Garde des Sceaux" quand son nom a été mentionné.

Il a laissé entendre aussi qu'il n'avait pas informé le Premier ministre d'alors Jean-Pierre Raffarin, parce que "à cette époque" l'affaire n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui.

Le Premier ministre a exclu de démissionner. "Rien ne justifie aujourd'hui un départ", a-t-il affirmé. Il a fait valoir que sa "relation de confiance" avec le président de la République restait "inchangée".

M. de Villepin a refusé l'hypothèse aussi bien d'un remaniement ministériel -ne croyant pas à la "logique des boucs-émissaires"- que d'élections présidentielle ou législatives anticipées. "Les échéances auront lieu à l'heure dite", a-t-il affirmé.

Il a indiqué qu'il participerait "à (sa) place" de "chef de gouvernement" à la campagne présidentielle de 2007. "Je souhaite de tout coeur contribuer à la victoire de la majorité, à soutenir celui qui sera choisi comme étant le mieux placé pour gagner ces élections", a-t-il déclaré.

Sources : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

 
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