Martine Aubry fustige le bilan de Nicolas Sarkozy et appelle à "changer l'Europe"

Publié le par Adriana EVANGELIZT




Martine Aubry fustige le bilan de Nicolas Sarkozy

 et appelle à "changer l'Europe"


Martine Aubry a accusé l'UMP mardi de parler Turquie pour faire "peur aux Français" et éviter de répondre du bilan de Nicolas Sarkozy avant les élections européennes. La Première secrétaire du Parti socialiste a appelé ses partisans réunis à Marseille à "changer l'Europe maintenant grâce au projet des partis socialistes européens".


"Nicolas Sarkozy parle de la Turquie, il ne peut plus parler de la sécurité qui est un fiasco, ni du président du pouvoir d'achat, il a pris un sujet qui fait peur aux Français mais qui n'est pas d'actualité", a-t-elle estimé aux Docks des Suds, devant quelques centaines de personnes et en présence de Vincent Peillon, tête de liste du Parti socialiste dans la circonscription Sud-Est et de nombreux élus locaux.


"Deux ans de Nicolas Sarkozy, c'est deux ans de promesses non tenues, c'est un échec économique, social, et même sur la sécurité. Qu'aurions-nous entendu si nous étions au pouvoir si des dealers avaient attaqué des policiers à l'arme de guerre ou qu'un professeur a été poignardé par un collégien!", s'est exclamée Mme Aubry. "Etre anti-sarkoziste, c'est dire que l'on est contre les franchises médicales, la privatisation de l'hôpital public, c'est être contre un président qui divise les Français", a-t-elle lancé.


"Ce que je vois dans les sondages, c'est la défaite de l'UMP, mais cela ne nous suffit pas. Ce que nous voulons, c'est faire changer la majorité au parlement européen'"', a-t-elle poursuivi, évoquant le programme des partis du PSE.


"Si nous sommes majoritaires au Parlement européen, nous aurons un candidat commun contre (le président sortant de la Commission José) Barroso. Il faut que le Parlement dépose rapidement des textes qui seront enfin source de progrès social. Nous redéposerons ce projet de directive qui protégera et développera les services publics", a annoncé la dirigeante du PS français.


"L'Europe a oublié de définir un projet commun pour la croissance et l'emploi", a-t-elle ajouté, alors que "le PSE a un plan de relance de 100 milliards que nous mettrons sur la table du Parlement dès le 8 juin".


"La droite et la gauche, ce n'est pas la même chose! Nous n'avons pas voté la même chose sur la directive retour ou la directive temps de travail", avait martelé peu avant Vincent Peillon dans un discours énergique où il a dénoncé "un moment d'abaissement national orchestré par Nicolas Sarkozy". "Pour la première fois, nous avons un programme commun avec les 27 partis socialistes, et il comprend le salaire minimum européen", a-t-il souligné.


Avant d'intervenir au meeting de campagne, Martine Aubry avait visité la cité de la Savine dans les quartiers Nord de Marseille et dialogué avec des responsables associatifs et des habitants. AP


Sources :
Nouvel Observateur

Publié dans Sarkozy et la gauche

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