Des observateurs de l'ONU tués au Liban

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Au royaume des menteurs, les hypocrites sont rois, c'est un peu la même histoire que les borgnes et les aveugles. Comme nous l'avons relaté cette nuit, quatre observateurs de l'ONU ont été tués par un bombardent israélien. Le pauvre Kofi Annan, dépassé par les évènements mais surtout pieds et poings liés, s'est dit "choqué" "par (le bombardement) des forces israéliennes visant apparemment délibérément une position d'observateurs de l'Onu dans le Liban sud",  ce à quoi le sioniste Gillerman, ambassadeur à l'ONU pour s'en moquer et en rire, s'est lui déclaré "choqué et profondément affligé par la déclaration hâtive" de M. Annan. Comme on le comprend ! Car il est bien évident que les "bombes intelligentes" -importées des Etats-Unis- n'ont jamais voulu détruire la base de Khiam où s'abritaient la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban. Cela se saurait. D'ailleurs les quelques images que nous possédons vont dans ce sens. Les bombes intelligentes ont bien fait leur travail. Comme d'habitude, les cibles sont ciblées.

Si ce n'était pas ciblé, alors qu'est-ce que ça serait ? D'autant que vu le champignon qui s'élève dans les airs -un peu le même que pour l'assassinat de Rafic Hariri- on est presque certain que ces "bombes intelligentes" sont nucléarisées. Inutile de dire qu'avec le vent qui déplace les "fumigations", nous pouvons respirer tranquillement, les Français ne pensent pas assez sérieusement à ce problème...

Une bombe intelligente sur les locaux de la Finul à Khiam

Alors bien évidemment, un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères a fait part des "profonds regrets" d'Israël pour la mort des observateurs, promettant une "enquête approfondie". Toujours la même rengaine et les mêmes scies hypocrites pour nous faire croire ce qui n'est pas. On peut même les imaginer ricanant sous cape en prononçant ces énormités vu qu'ils sont la FINUL dans le collimateur parce que ses hommes de paix auraient de bonnes relations avec le Hezbollah. C'est une des dernières inventions pour discréditer l'ONU encore davantage, bien évidemment. En attendant, quatre innocents sont morts sur l'autel du sionisme qui -avec ses amis américains- pense  "le temps (était) venu pour un nouveau Proche-Orient". Cette stratégie mise sur une propagation de la démocratie au Proche-Orient propre à faire chuter les régimes de Damas à Téhéran. En lisant ces lignes, on comprend mieux pourquoi le Liban est martyrisé. On est loin là de la libération de soldats kidnappés par le Hezbollah... le Liban n'est que le prélude aux frappes futures sur la Syrie et l'Iran. Le sionisme poursuit son idée contre vents et marées. Imposer sa loi de gré ou de force et piller un maximum de terre. Rien de nouveau sous le soleil que nous ne sachions déjà...

Des observateurs de l'Onu tués

par un bombardement israélien au Liban

Quatre observateurs de l'Onu au Liban ont été tués mardi dans un bombardement israélien dans le sud, un acte "apparemment délibéré", selon le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan qui s'est déclaré "choqué".

L'armée israélienne continuait mercredi matin de se heurter à une résistance à Bint Jbeil, un bastion du Hezbollah chiite au Liban sud, a indiqué mercredi un porte-parole militaire à Tel-Aviv.

La Chine a "fermement condamné" un raid israélien sur le sud du Liban qui a tué quatre observateurs de l'Onu, dont un Chinois, et a convoqué l'ambassadeur d'Isdraël en Chine mercredi matin pour demander "des excuses".

"Je suis choqué (...) par (le bombardement) des forces israéliennes visant apparemment délibérément une position d'observateurs de l'Onu dans le Liban sud", a déclaré M. Annan dans un communiqué publié à Rome à quelques heures de la réunion sur le Liban devant se tenir mercredi dans la capitale italienne.

Dans le même temps, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est apparu sur Al-Manar, la télévision du parti chiite, pour annoncer que ses combattants allaient tirer des roquettes "au-delà" de Haïfa (nord d'Israël). Il a également annoncé le lancement d'une "guérilla" contre les troupes israéliennes entrées en territoire libanais.

Les ministres des Affaires étrangères de 15 pays réunis à Rome doivent discuter notamment de la constitution d'une force internationale d'interposition plus "musclée" que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans le sud du pays depuis 1978.

Selon une source des services de sécurité libanais, les quatre observateurs tués dans le bombardement aérien de leur position à Khiam, près de la frontière israélo-libanaise, seraient de nationalité autrichienne, canadienne, finlandaise et chinoise. Pékin a confirmé la mort d'un Chinois.

"Nous condamnons ce bombardement d'une position de la Finul", a déclaré à New-York l'ambassadeur français à l'Onu, Jean-Marc de La Sablière, qui préside le Conseil de sécurité ce mois-ci. Les Etats-Unis ont déploré ces morts et tentent de vérifier ce qui s'est exactement produit, a indiqué pour sa part un haut responsable américain sous couvert d'anonymat.

L'ambassadeur israélien aux Nations unies Dan Gillerman s'est lui déclaré "choqué et profondément affligé par la déclaration hâtive" de M. Annan, dans une interview à la BBC. Plus tôt, un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères a fait part des "profonds regrets" d'Israël pour la mort des observateurs, promettant une "enquête approfondie". Dimanche, un observateur avait été grièvement blessé au Liban sud par des tirs du Hezbollah, lors d'affrontements opposant ses combattants aux troupes israéliennes.

"Israël est déterminé à continuer de se battre contre le Hezbollah", a déclaré le Premier ministre israélien Ehud Olmert, alors que son ministre de la Défense, Amir Peretz, indiquait qu'Israël envisageait l'établissement d'une zone de sécurité au Liban sud si aucune force multinationale n'y était déployée. Neuf civils ont été tués mardi, dont sept membres d'une même famille qui ont péri dans la destruction de leur maison par un missile israélien au Liban sud. Douze militants chiites, dont six combattants du Hezbollah, ont également été tués dans le sud.

Au total, 401 personnes, dont 337 civils, sont mortes au Liban depuis le 12 juillet, début de l'offensive israélienne, déclenchée par la capture par le Hezbollah, du côté israélien de la frontière, de deux soldats de Tsahal. Le Hezbollah a de nouveau tiré mardi des dizaines de roquettes sur plusieurs localités du nord d'Israël, dont Haïfa, où une Arabe israélienne de 15 ans a été tuée et plusieurs personnes blessées. Ce décès porte à 42 le nombre de morts israéliens depuis le 12 juillet, dont au moins 18 civils et 24 militaires.

Outre ses bombardements sur la banlieue sud chiite de Beyrouth, bastion du Hezbollah, l'armée israélienne a intensifié ses opérations terrestres, des commandants israéliens assurant qu'une deuxième place forte du Hezbollah au Liban sud, Bint Jbeil, était contrôlée par Tsahal. Le parti chiite a démenti cette information alors que la Finul a confirmé que les troupes israéliennes étaient entrées dans la ville.

La télévision publique israélienne a rapporté que l'armée israélienne concentrait de nouvelles forces à la frontière libanaise en vue d'élargir son offensive terrestre.

A Jérusalem, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui doit participer à la réunion de Rome, a affirmé que "le temps (était) venu pour un nouveau Proche-Orient". Cette stratégie mise sur une propagation de la démocratie au Proche-Orient propre à faire chuter les régimes de Damas à Téhéran. A Washington, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a tenu tête à George W. Bush en insistant sur "un cessez-le-feu immédiat au Liban" alors que le président américain soulignait la nécessité de sa viabilité.

Sources : AFP

Posté par Samuel Davis Roth et Adriana Evangelizt

Publié dans LIBAN

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