Conférence à Rome, désaccord et piétinement
A notre avis, il ne va rien sortir de positif de cette conférence. Absolument rien. Parce que tant que la communauté internationale se laissera dicter sa conduite par les Américains et ne pourra pas intervenir comme elle l'entend et où elle l'entend, tant qu'elle restera bloquée par ces faiseurs de guerre, qui cautionnent ouvertement le crime tant au Liban qu'à Gaza qu'en Irak et ailleurs, aucun chef d'état ne pourra se battre ni pour la Justice ni pour la Paix et encore moins pour une amélioration de la situation au Proche-Orient car l'implantation d'Israël dans ce coin du monde n'est certainement pas un hasard. Il suffit de lire la proclamation de l'Etat d'Israël par Ben Gourion, le 14 mai 1948, pour s'en convaincre. La duperie fut au-delà de toute espérance...
"L'Etat d'Israël promouvra le développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera basé sur les préceptes de liberté, de justice et de paix enseignés par les prophètes hébreux ; il accordera pleine et totale égalité sociale et politique à tous ses citoyens sans distinction de race, de croyance et de sexe ; il garantira pleine liberté de conscience, de culte, d'éducation et de culture ; il assurera la sauvegarde et l'inviolabilité des Lieux saints et des sanctuaires de toutes les religions et respectera les principes de la Charte des Nations Unies L'Etat d'Israël est prêt à coopérer avec les organismes et représentants des Nations Unies pour l'application de la résolution adoptée par l'Assemblée le 29 novembre 1947 et prendra toutes mesures pour réaliser l'union économique de toutes les parties de la Palestine. Nous faisons appel aux Nations Unies afin qu'elles aident le peuple juif à édifier son État et qu'elles admettent Israël dans la famille des Nations. ......... Nous offrons la paix et l'amitié à tous les États voisins et à leurs peuples et les invitons à coopérer avec la nation juive indépendante pour le bien commun de tous. L'Etat d'Israël est prêt à contribuer, pour sa part, au développement pacifique et à la reconstruction du Moyen-Orient. Nous invitons tous les Juifs de par le monde à se rallier à nous dans la tâche d'immigration et de mise en valeur et à nous assister dans le grand combat qui est engagé en vue de réaliser le rêve poursuivi de génération en génération : la rédemption d'Israël. Quand on lit ces belles paroles, la seule chose qui ressort de ces promesses jamais tenues, c'est qu'à la base les Nations Unies servirent aux idéologues sionistes dans le seul but de se faire accréditer. La seule promesse tenue concerne l'immigration en Palestine au détriment des Palestiniens et d'ailleurs cela continue toujours, puisque "650 juifs français sont arrivés mardi 25 juillet à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv pour s'y installer" et que "seulement 11 iront dans le nord d'Israël", ce qui laisse supposer que tous les autres atterriront dans les colonies bâties sur des terres volées. Contre vents et marées, le sionisme continue à défier le droit international mais n'en a cure. De surcroît, à la Conférence de Rome, il y a Fouad Siniora qui a dit hier qu'il ne viendrait pas s'il y avait des représentants d'Israël. Apparemment, il n'y en a pas. Nous disons bien "apparemment" car il y a Paul Wolfowicz... promu -là aussi "par hasard"- à la tête de la Banque Mondiale alors qu'il est sioniste, pro-israélien et bien entendu un des néo-conservateurs de Bush... tout un programme.
Conférence à Rome sur la difficile question
du cessez-le-feu au Liban
La Conférence internationale sur le Liban s'est ouverte mercredi à Rome avec l'objectif difficile de se mettre d'accord sur un cessez-le-feu et l'envoi d'une force internationale, dans un climat alourdi par la mort de quatre observateurs de l'ONU dans un bombardement israélien.
Après deux semaines de combats entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, les divergences restent profondes sur la stratégie à adopter pour ramener le calme et éviter une aggravation de la crise humanitaire dans ce pays.
Les travaux ont débuté vers 08h00 GMT à la Farnesina, le siège du ministère italien des Affaires étrangères, sous la coprésidence de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et du chef de la diplomatie italienne Massimo D'Alema. Douze autres pays sont représentés par leurs ministres des Affaires étrangères (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Grèce, Chypre, Canada, Russie, Turquie, Jordanie, Arabie saoudite, Egypte).
Le Liban, quant à lui, a dépêché son Premier ministre, Fouad Siniora, pour cette conférence à laquelle sont aussi présents le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, le haut représentant de l'UE Javier Solana et le président de la Banque mondiale (BM) Paul Wolfowitz. M. Annan, arrivé mardi dans la capitale italienne, a déclaré que "ce qui est important, c'est que nous quittions Rome avec une stratégie concrète".
Mais la mort mardi de quatre observateurs de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, dans un bombardement israélien, et la polémique à propos des circonstances de cet événement, ne vont pas manquer de peser sur les débats, en particulier sur ceux concernant l'envoi d'une nouvelle force internationale. M. Annan a dénoncé une "attaque apparemment délibérée" des forces israéliennes contre les observateurs onusiens. Ce commentaire a été jugé "hâtif" par Israël, qui a toutefois exprimé ses regrets d'un bombardement qualifié d'accidentel. Les Etats-Unis ont eux aussi déploré ces morts, tout en laissant entendre qu'il s'agissait d'un accident.
La question d'un appel à un cessez-le-feu, et des conditions de son application, continue aussi de diviser la communauté internationale.
Washington et Londres, principaux soutiens d'Israël, sont pratiquement les seuls à ne pas réclamer qu'il soit immédiat. Mme Rice qualifie d'"urgent" ce cessez-le-feu, mais insiste pour qu'il soit assorti d'une solution globale pour le Proche-Orient, incluant la mise hors d'état de nuire du Hezbollah. "Nous voulons un cessez-le-feu s'il peut durer et s'il est construit de la bonne manière. Objectivement, cela va être difficile à faire", a déclaré un porte-parole du département d'Etat américain.
Pour Londres, il s'agit de "renforcer le consensus international sur les conditions politiques nécessaires à un cessez-le-feu durable et solide", selon un diplomate britannique.
La plupart des pays européens, de même que les pays arabes pro-occidentaux présents à Rome, jugent en revanche indispensable d'obtenir sans délai un arrêt des combats. Kofi Annan de son côté considère qu'un cessez-le-feu est une condition incontournable du déploiement d'une force internationale censée garantir un retour au calme à la frontière israélo-libanaise. Cette force dont tout le monde parle, mais pour laquelle tout ou presque reste à définir (mandat, composition, délai de déploiement, etc.) doit aussi faire l'objet de négociations ardues.
"Tout le sujet du mandat de cette force, de la nature et de la constitution de cette force fera l'objet de négociations difficiles", a estimé mardi le chef de la diplomatie britannique, Mme Margaret Beckett. La France est souvent citée pour y participer, mais reste prudente et réclame un "accord politique" entre les parties en conflit, notamment sur le désarmement du Hezbollah, avant d'envoyer des soldats étrangers.
Paris se dit ainsi en désaccord sur la "séquence" avec les Etats-Unis, qui voudraient, selon des diplomates français, un déploiement rapide, sans attendre d'avoir un cadre de règlement politique.
Sources : AFP
Posté par Samuel Davis Roth et Adriana Evangelizt