Le caniche rêve d'une dictature
Le caniche rêve d’une dictature
par René BALME
Les dérapages verbaux de Nicolas SARKOZY sont soigneusement préparés, avec la stratégie de communication qui va avec. La racaille, le Kärcher et plus récemment la charge en direction des juges du tribunal pour enfants de Bobigny s’inscrivent dans une volonté manifeste d’instauration d’un régime policier au-dessus duquel le candidat-ministre de l’Intérieur et président de l’UMP régnerait sans partage. Jadis, dans les « grandes démocraties » les coups d’états se fomentaient, en général, avec la participation active des militaires et de la police. Le bain de sang qui suivait déclenchait des réactions, généralement hostiles, suivies d’une condamnation unanime. Nous n’en sommes plus là. Aujourd’hui, c’est le « light » qui prévaut dans notre société de communication.
La chute - certains, de plus en plus nombreux, affirment, preuves à l’appui, qu’elle était organisée, voire programmée - du World Trade Center et l’impact de cette tragédie sur l’opinion publique étasunienne a permis aux néo conservateurs de renforcer leur législation pour restreindre les libertés individuelles et collectives comme aucune dictature n’aurait osé le faire par crainte d’être mise au ban des nations. Guantanamo et les prisons secrètes de la CIA, lieux de non-droit par excellence, existent et se développent au mépris du droit international et dans le silence assourdissant des nations, dont la France.
Le chef de l’UMP-ministre-candidat, Nicolas SARKOZY, à une plus petite échelle, utilise les mêmes méthodes que son maître à penser. Après être allé, au frais du contribuable français, faire allégeance au Président des USA, s’autorisant au passage à critiquer la politique étrangère de la France et du gouvernement, dont il est le numéro deux, le caniche a Georges BUSH - dont on peut se demander valablement où il prend ses ordres - nous rejoue la tragédie sécuritaire version 2002 puissance dix.
Et parce que les sondages - ou plutôt ceux qui les font - lui donnent raison, l’apprenti dictateur se croit obligé d’en rajouter dans la surenchère en désignant, pour coupables, une seule catégorie de Français et une seule tranche d’âge : les jeunes des banlieues. Notons que les syndicalistes et les ouvriers n’en sont pas absents ! Ce racisme anti-jeune - car c’est bien de cela dont il s’agit - organisé au plus haut niveau de l’état, et l’encouragement donné par le ministre de l’Intérieur en direction de sa police à frapper toujours plus fort sur cette catégorie me fait craindre le pire car il pourrait bien signer, si la Justice baissait la garde et si le peuple se résignait, la fin de notre démocratie.
Sources René Balme
Posté par Adriana Evangelizt