Liban : l'histoire de la Finul vu du côté israélien
Déjà le titre annonce la couleur, un gros nuage à l'horizon... Inutile de vous dire que le téléphone a du sonner chez Chirac. On sait comment ils pratiquent. Harcèlement, menaces et chantage pour obtenir gain de cause. Même Bush en fait l'expérience, certain jour, un million d'e-mail explose la boîte aux lettres de Washington, histoire de se rappeler à son bon souvenir. On passera l'histoire de la FINUL dont on a déjà parlé ICI... pour nous attarder sur deux petites phrases qui captivent notre attention. Ainsi les armes circuleraient "Au mépris de la Résolution qui exige...ainsi que "l’incapacité de l’ONU de se conformer à ses propres engagements. La Résolution 1701 s’était fixé pour objectif de remédier aux causes qui ont mené au déferlement de violences..." Eh oui... l'invisible paille du voisin est toujours plus importante que sa propre poutre qui ressemble à une Tour Eiffel. C'est reconnu. Mais là, encore, Fred va dire que nous exagérons et qu'il ne peut plus l'accepter. Qu'il ne peut plus accepter la Vérité qui est... qu'avant de regarder la Résolution des autres, Olmert ferait mieux de regarder toutes celles que les dirigeants de sa Nation ont allègrement piétiné. C'est quand même curieux cet aveuglement sur ses propres fautes. Personnellement, nous ne remplaçons pas nos défauts par des qualités. Nous les assumons. Et finalement, nous en tiront un certain honneur. Savoir se regarder tel que l'on est déjà une belle preuve de courage. Que celui qui a des oreilles entende...
Un gros nuage à l'horizon…
par Mati Ben-Avraham
Israël Valley
Un officier Français, le colonel Lalanne-Berdouticq aurait prévenu son homologue israélien que les forces françaises n’hésiteraient pas à ouvrir le feu contre les appareils de l’armée de l’air israélienne, en cas de poursuite des survols de l’espace aérien libanai
Alors que tout un chacun se félicite de l’embellie qui perdure entre la France, une menace brandie par un officier supérieur du contingent français de la FINUL vient tempérer la bonne humeur des uns et des autres. Le ministre de la Défense, Amir Perez en a fait état, lundi, devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense.
Cet officier, le colonel Lalanne-Berdouticq aurait prévenu son homologue israélien que les forces françaises n’hésiteraient pas à ouvrir le feu contre les appareils de l’armée de l’air israélienne, en cas de poursuite des survols de l’espace aérien libanais. Ce matin (jeudi 19.10), renseignements pris, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense n’ont souhaiter ni confirmer, ni infirmer l’information livrée par Amir Peretz. Ce qui, en langage diplomatique signifie que les autorités israéliennes n’ont pas l’intention d’envenimer les choses, mais que des éclaircissements sont en cours, à un niveau relativement élevé. La question qui se pose, en effet, est de savoir s’il s’agit en l’occurrence de propos inconsidérés, lancés par un officier rempli de morgue, qui de surcroît a mal lu la résolution 1701 du Conseil de sécurité, ou de l’un de ces subtils contre-pieds dont la diplomatie française à le secret. Quoiqu’il en soit, l’affaire a été jugée suffisamment sérieuse à Jérusalem pour qu’elle soit portée à l’ordre du jour de la prochaine rencontre, à Rosh Haniqra, de la commission de coordination de l’application de la Résolution 1701, réunissant les représentants de la FINUL, du Liban et d’Israël.
Ce ne sera pas le seul point qui sera débattu. Israël, en effet, en a de plus en plus « gros sur la patate « quant au comportement de la FINUL. Selon les renseignements glanés sur le terrain, celle-ci témoigne d’un laxisme inquiétant vis-à-vis des militants du mouvement chiite. A l’imitation de l’armée libanaise, paraît-il. Seuls les allemands, dit-on, prennent leur mission au sérieux. D’autre part, il est constaté que les flancs est et nord ressemblent toujours à un gruyère, c’est-à-dire que les livraisons d’armes en provenance de la Syrie et destinées au Hezbollah se poursuivent. Allègrement. Au mépris de la résolution qui exige, entre autres, le désarmement de toute les milices opérant au Liban. Et si Amir Peretz a affirmé que le survol du Liban par les avions israéliens se poursuivra, nonobstant les fanfaronnades d’officiers français, c’est que ces vols ont pour mission de compléter les informations recueillies par satellite, afin de pallier aux carences et des libanais et de la FINUL.
En ce, il tout aussi inquiétant de constater l’incapacité de l’ONU de se conformer à ses propres engagements. La Résolution 1701 s’était fixé pour objectif de remédier aux causes qui ont mené au déferlement de violences, en obtenant, en particulier, la libération des soldats israéliens enlevés, en territoire israélien, par les miliciens armés du « parti de Dieu ». Qu’en est-il ? Et bien, Israël est contraint à redoubler de vigilance pour que ces soldats ne soient pas transférés en Iran, au nez et à la barbe des soldats libanais et de ceux de la FINUL. D’où la question : mais qu’attend donc le gouvernement israélien pour saisir le Conseil de sécurité et réclamer le respect des engagements pris, même si l’efficacité de la démarche n’est pas assurée ? Elle aurait pour le moins le mérite d’attirer l’attention sur les vrais responsabilités en cas de nouveau clash.
Sources Arouts 7