Villepin n'a jamais eu l'appétit d'obtenir le poste du dessus
Ah bon !
Villepin "n'a jamais eu l'appétit d'obtenir le poste du dessus"
Dominique de Villepin affirme n'avoir "jamais eu l'appétit d'obtenir le poste du dessus" tout en continuant d'entretenir l'incertitude sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2007.
Intervenant dans le cadre de la Cité de la réussite, à la Sorbonne, sur le thème "Gouverner au XXIe siècle", le Premier ministre a jugé "légitime" l'hypothèse d'une nouvelle candidature de Jacques Chirac, qui doit se prononcer au premier trimestre 2007.
"Je n'ai jamais eu l'appétit d'obtenir le poste du dessus. Ce n'est pas mon ambition. Ce n'est pas mon mode de fonctionnement", a-t-il assuré au cours d'une heure d'un débat brouillon, parfois tendu.
Deux présidentiables déclarés, Nicolas Sarkozy samedi et Ségolène Royal dimanche, l'avaient précédé dans le "Grand Amphi". Dominique Strauss-Kahn, autre candidat à l'investiture socialiste pour la présidentielle, a finalement annulé sa participation à un débat dimanche avec l'ancien Premier ministre Alain Juppé.
Venu avec la volonté de n'esquiver aucune "question taboue, y compris Clearstream", le chef du gouvernement a répondu aux questions de la salle et d'étudiants sélectionnées sur divers sujets: banlieues, CPE, suffrage universel, réforme de la justice, éducation... et élection présidentielle. L'affaire Clearstream n'a pas été abordée.
"Je ne suis pas un professionnel de la politique et je suis là un peu par hasard. Tout le monde pense que c'est formidable de grimper, eh bien ce n'est pas si simple", a souligné Dominique de Villepin.
Il a évoqué, en présence de son épouse assise parmi le public, les "sacrifices" personnels consentis, la "souffrance" de la peopolisation. "Tout le monde n'a pas forcément envie de vivre cette vie là toujours", a dit le Premier ministre.
"Dans une démocratie, souvent le plus confortable, le plus rassurant (...) c'est de ne rien faire", a-t-il expliqué après être longuement revenu sur l'échec du Contrat première embauche.
"Décider, choisir, c'est prendre des risques", ce n'est pas "faire de l'image, se promener, discuter, faire semblant".
A un homme lui demandant s'il caressait l'idée de se présenter à la présidentielle de 2007, Dominique de Villepin a refusé de répondre.
"Je ne répondrai pas à votre question car elle me détourne de la mission qui est la mienne", a-t-il dit.
Il a réaffirmé sa détermination à ne pas "perdre la dernière année du quinquennat" à la tête d'un gouvernement dont il a défendu la "diversité", une allusion notamment à la présence détonante de Nicolas Sarkozy.
A une étudiante l'interrogeant sur la méthode du ministre de l'Intérieur, qui avait signifié sa volonté de "nettoyer au Kärcher" les banlieues avant la crise de l'automne 2005, Dominique de Villepin a expliqué que "nommer les problèmes", quelle que soit la formulation, "c'est déjà faire un grand pas en avant". "Nommer c'est progresser".
Sources : Boursier com
Posté par Adriana Evangelizt