Sarkozy se refuse à interdire les BASM !
Nicolas Sarkozy se refuse à interdire les BASM !
Le ministre de l’Intérieur et président de l’UMP Nicolas Sarkozy est un des seuls présidentiables à ne pas s’être engagé à interdire les bombes à sous-munitions (BASM), déplore Handicap international dans un communiqué reçu vendredi.
Interpellés en septembre sur la question de l’interdiction de ces bombes, François Bayrou (UDF), Marie-Georges Buffet (PCF), Nicolas Dupont-Aignan (UMP), Laurent Fabius (PS), Ségolène Royal (PS), Dominique Strauss-Kahn (PS), Christiane Taubira (PRG) et Dominique Voynet (Verts) ont tous fait part de leur engagement officiel en faveur d’une interdiction rapide des BASM par la France, souligne Handicap.
L’organisation déplore en revanche que Nicolas Sarkozy "reconnaisse l’impact de ces armes sur les populations civiles mais refuse l’hypothèse d’une initiative de la France en faveur de leur interdiction". "Devant l’opposition de nombreux Etats détenteurs de ces armes à l’idée de leur interdiction totale, la perspective d’un instrument international juridiquement contraignant apparaît aujourd’ hui très éloignée", écrit M. Sarkozy dans un courrier daté du 10 octobre. "Je ne suis pas persuadé qu’une initiative unilatérale et isolée de notre pays dans ce domaine, pour généreuse qu’elle soit, non seulement serait conforme à nos intérêts de sécurité et de défense, mais ferait progresser la protection des populations civiles contre cette menace à laquelle nous ne prenons aucunement part", ajoute-t-il.
Composées d’un conteneur (bombe, obus, missile, roquette) regroupant des dizaines ou des centaines de mini-bombes appelées sous-munitions, les BASM affectent particulièrement les populations civiles et notamment les enfants qui les confondent souvent avec des jouets ou des rations alimentaires. De 15.000 à 20.000 personnes sont victimes d’un accident par mine ou munition non explosée chaque année dans le monde, soit une personne toutes les 30 minutes. Soixante-quinze pour cent des victimes sont des civils, 19% des enfants et 4% des femmes.
Sources RESO NET
Posté par Adriana Evangelizt