"Le gaullisme ne se commémore pas, il se vit" clame Sarkozy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Les mauvaises phrases de Sarkozy continuent de pleuvoir "Le gaullisme, c'est tellement fort que ça vaut mieux qu'une simple commémoration", a-t-il ironisé devant la presse. "Le gaullisme ne se commémore pas, il se vit"... bien évidemment, il n'était pas invité à Colombey-les-deux-Eglises, ce qui est déjà tout un symbole. Assurément, il n'y avait pas sa place. Il a beau se réclamer héritier de Gaulle, il ne leurre personne.

"Le gaullisme ne se commémore pas, il se vit", martèle Sarkozy

par Elizabeth Pineau

Loire (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'est revendiqué de l'héritage du général de Gaulle, qui incarnait, selon lui, la rupture qu'il prône lui-même dans la perspective de la présidentielle de 2007.

"De Gaulle a été l'homme de toutes les ruptures parce qu'il a toujours refusé la continuité, les conformismes, l'habitude, les situations acquises", a lancé le président de l'UMP lors d'un meeting au Parc des expositions de Saint-Etienne, dans la Loire.

"C'est parmi vous, à Saint-Etienne, que je voulais être en ce 9 novembre", jour du 36e anniversaire de la mort du général, a-t-il dit sous les applaudissements de milliers de personnes venues de toute la région.

Nicolas Sarkozy n'a pas participé, plus tôt dans la journée, aux cérémonies organisées en l'honneur de l'homme du 18-Juin à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) en présence du président Jacques Chirac et du Premier ministre Dominique de Villepin.

"On ne m'a pas invité", a dit le président de l'UMP à des journalistes avant de prendre la parole à la tribune.

Mercredi, un proche du chef de l'Etat avait tenté de minimiser l'absence du ministre de l'Intérieur, affirmant qu'il "aurait été le bienvenu" à Colombey.

Dans son discours prononcé à la mi-journée, Jacques Chirac a vanté la modernité de la parole gaulliste, faite de "volonté" et "d'ardeur".

En truffant son discours de Saint-Etienne de références à Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy n'a clairement pas voulu laisser au chef de l'Etat l'exclusivité de cet héritage.

"Le gaullisme, c'est tellement fort que ça vaut mieux qu'une simple commémoration", a-t-il ironisé devant la presse.

"Le gaullisme ne se commémore pas, il se vit", a-t-il ajouté à l'adresse de ceux qui lui reprochent de détourner le message du fondateur de la Ve République.



"LA RUPTURE AU PLURIEL"



De Gaulle "a toujours décliné la rupture au pluriel", a fait valoir Nicolas Sarkozy, citant le rôle joué par le général dans la décolonisation, la réconciliation franco-allemande, le nouveau franc ou le marché commun.

Le président de l'UMP a de nouveau appelé ses sympathisants à oser une "rupture" avec les "échecs".

"Je refuse la répétition d'un passé qui ne serait plus accordé avec le monde d'aujourd'hui. Je veux rompre avec une certaine façon de faire de la politique. Je veux créer une nouvelle relation avec les Français, faite de respect de la parole donnée, de vérité, d'authenticité, d'honnêteté", a-t-il dit devant une salle enthousiaste.

Nicolas Sarkozy est venu à Saint-Etienne accompagné de plusieurs de ses fidèles, dont le ministre délégué aux Collectivités territoriales Brice Hortefeux.

Trois ministres, Dominique Perben (Transports), Pascal Clément (Justice) et Christine Lagarde (Commerce extérieur), ont pris la parole avant lui à la tribune, ainsi que l'ancien chef de la diplomatie Michel Barnier.

Quelques militants altermondialistes ont été évacués de la salle pour avoir tenté de perturber l'intervention de Nicolas Sarkozy. Un coupure de courant, déclenchée selon l'UMP par des "syndicalistes", a plongé le bâtiment dans le noir à mi-discours. La tribune est toutefois restée éclairée grâce à un système de secours prévu par les organisateurs.

S'il a ouvert son discours de plus d'une heure sur un hommage du général de Gaulle, Nicolas Sarkozy a aussi conclu son intervention par une référence à l'ancien président, dont il a salué l'attitude, à la fois amicale et indépendante, vis-à -vis des Etats-Unis.

Après avoir combattu avec elle le nazisme et communisme, les Américains sont aux côtés de la France dans sa lutte contre le terrorisme, a-t-il dit sous les applaudissements.


Sources
CAPITAL

Posté par Adriana Evangelizt

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