Marie de Villepin au Koweit pour Givenchy
La fille de Dominique de Villepin cherche l'incognito
et trouve la banalité
Bien que chaque fille soit admirative de son père, celle du Premier ministre français Dominique de Villepin se voit plutôt comme une révoltée. Elle refuse d'endosser les habits de son père et a d'ailleurs changé son nom de de Villepin en Steiss. L'ancien ministre des Affaires étrangères est lui aussi un révolté puisqu'il s'était opposé à l'impérialisme américain au sujet de la guerre en Irak. Or la fille du fils de la vieille Europe est née et a grandi en Amérique. Elle y travaille comme mannequin, à New York, près de l'immeuble des Nations unies. En tournée de promotion au Koweït pour le nouveau parfum de Givenchy, elle a répondu aux questions du quotidien local Al-Raï al-Aam.
Quelles ont été vos premières impressions du Koweït ?
La première chose que j'ai vue était un café Starbucks et je me suis dit "whow". Le Koweït rassemble le meilleur de toutes les cultures. J'ai également été surprise par les femmes que j'ai vues ici.
Pourquoi ?
Parce qu'elles ne portent pas le tchador et ne sont pas voilées de tous les côtés. J'ai vu des femmes habillées en "supermodels high fashion". Je ne sais pas, enfin, ça m'a plu, le style des Koweïtiennes. Je trouve que c'est très positif pour elles d'avoir le privilège de jouir de leur liberté en s'habillant comme elles veulent, avec élégance, portant des marques mondialement reconnues, des labels. Elles sont vraiment dans la mode, et c'est très important au Moyen-Orient.
Vous êtes française, mais vous vivez à New York. Pourquoi ?
J'ai passé ma vie à voyager entre les Etats-Unis, l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique. De par mon expérience, je me sens multiculturelle et c'est très bien. J'aime travailler à Paris, où il y a un esprit particulier, une histoire ancestrale que vous pouvez ressentir en vous promenant dans les rues. A Paris, on distingue le jour de la nuit, alors qu'à New York, la vie vous absorbe vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Parfois, nous avons besoin de suivre cette course à New York et parfois, j'apprécie d'aller à Paris pour des instants de calme et de contemplation. Je crois que les Parisiennes ont de la force, de la culture et de l'élégance. Elles peuvent prendre un café tranquillement, contrairement aux Américains qui ne jurent que par la restauration rapide.
Comment avez-vous décidé de devenir mannequin ?
C'était mon rêve depuis l'enfance. A douze ans, j'ai été modèle pour la première fois dans une agence de jeunes filles. Mes parents insistaient pour que je renonce à ce rêve. Ils voulaient que je poursuive mes études. Mais à 18 ans, j'ai décidé de quitter [la maison] parce que j'avais besoin d'essayer, d'apprendre et de profiter de la vie. Mes parents, comme tous les parents, préfèrent l'enseignement et les études et ont une mauvaise image du métier de modèle. Mais aujourd'hui que je travaille pour la maison Givenchy, j'espère que mes parents sont fiers de moi.
C'est pour cela que vous avez changé de nom ?
Non, c'est parce que je voulais être moi-même plutôt que d'être introduite dans le monde grâce au nom de mon père.
Sources : Courrier International
Posté par Adriana Evangelizt