Silence de Villepin sur la victoire de Royal
Que dire ? Il y aurait beaucoup à dire. Que Dominique de Villepin ne dise rien pour Royal est bien normal. Si l'on se repenche sur tous les évènements qui se sont déroulés depuis que j'ai créé ce blog -mon premier blog consacré à une personnalité politique- on se rend vite compte qu'il y avait un manipulateur et un manipulé. DDV gênait, il fallait le faire tomber. L'affaire du CPE en est un exemple parmi tant d'autres. Certain souffleur de vent -ou de pipeau, c'est selon- lui ont dit d'aller dans cette direction, il l'a fait. Puis quand le vent mauvais est arrivé, pfffffttt ! ON lui a tourné le dos pour qu'il se dépêtre de cette sale histoire tout seul et l'ON a tiré la couverture à soi en faisant mine d'opter pour une autre posture. ON a carrément désavoué le Premier Ministre. Porter un coup fatal à un potentiel adversaire, ça aide à faire du vide autour de soi. Les ambitieux n'aiment pas la concurrence. Surtout quand la concurrence a de la prestance. Voyez comment se sont comportés les pseudo-collègues de Royal. Prenez DDV, prenez Royal c'est le même cas de figure. ON a voulu se débarrasser de l'un comme de l'autre. Seulement leur position n'était pas la même. Si Ségolène Royal pouvait répondre, se défendre, attaquer, Dominique de Villepin ne pouvait pas le faire. Il était coincé. Prisonnier du parti qu'il est sensé représenter. Au nom de l'Unité -dont l'UMP nous rabat assez les oreilles- DDV a du s'écraser. Alors que de l'autre côté, ON ne cessait de le harrasser et de lui faire honte -car ON est suffisamment culotté pour le faire- lui, dès qu'il osait un petit mot, toute la tribu passait à l'attaque en l'accusant de ne pas jouer l'Unité. J'imagine sans peine tout ce qu'il a dû prendre sur lui pour ne pas craquer. Qui aurait pu supporter pareille situation ? Le seul tort qu'il a eu, c'est de s'entêter pour le CPE. Il aurait dû lâcher du lest bien avant.
Ensuite est venue l'affaire Clearstream dont j'ai dit dès le départ que cela sentait la manipulation. Qui a monté ce coup et qui a rajouté le nom de Sarkozy ? Et qui a fait ensorte que cela tombe entre les mains de Villepin ? Tout un enchaînement de faits savamment imbriqués pour nuire toujours à la même personne, alors que de l'autre côté, ON joue la victime...
Enfin, en attendant, il n'y en a plus qu'un seul au pinacle. Alors on comprend bien qu'au final, DDV ne préfère rien dire sur Royal. Et qu'il doit même en avoir sacrément gros sur la patate. Parce que si tout s'était passé comme normalement prévu -sans magouilles et sans manipulation- c'est lui qui devrait l'affronter en 2007 et personne d'autre.
Victoire de Royal: silence de Villepin, son condisciple à l'Ena
Dominique de Villepin, qui recevait vendredi Jacques Delors pour son rapport sur l'emploi et les revenus rédigé au nom du CERC, a refusé de commenter la victoire de Ségolène Royal à l'investiture socialiste à la présidentielle de 2007.
Interrogé par l'AFP sur le perron de Matignon, le Premier ministre, qui a remercié M. Delors pour "la qualité" de son rapport, n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le 22 septembre, en marge d'un déplacement à Berlin, M. de Villepin, qui a été le condisciple de Mme Royal et de François Hollande à l'Ena (promotion Voltaire, 1980), avait salué, devant quelques journalistes, "la vitesse à laquelle (Ségolène Royal) s'adapte, tire des leçons, apprend".
"Cette métamorphose, ce n'est pas un jeu, une tromperie. Il s'agit de se changer soi-même, l'aptitude à travailler sur soi (pendant une campagne présidentielle), ça c'est fondamental", avait-il argué avant d'ajouter, sans citer de noms: "il y a des gens qui n'arrivent jamais à se transformer".
Lui aussi interrogé vendredi par l'AFP, M. Delors, ancien ministre socialiste, ne s'est pas exprimé non plus sur la désignation de Mme Royal au premier tour de la primaire du PS, estimant que, "déontologiquement", il n'avait pas à "parler de ça" dans la cour de Matignon.
Sources Le Monde
Posté par Adriana Evangelizt