Panique à l'UMP
Panique à l’UMP
Nicolas Sarkozy pourrait ne pas passer le premier tour. Le témoignage d’un cadre : tout est surtout empoisonné par sa méfiance. Vous savez, Pasqua, Neuilly, 1983. Nicolas ne s’est jamais relevé d’avoir trahi Pasqua. Depuis, il craint la trahison partout. C’est stérilisant. Obsédé par cette crainte de la trahison, Nicolas est incapable de créer des équipes dynamiques. Alors, à l’UMP, c’est la grisaille. Il n’y a que Nicolas, et puis rien. Ce vide absorbe les énergies.
Au 55 rue de La Boétie, siège de l’UMP, l’inquiétude grandit parmi les cadres du mouvement. “Nicolas Sarkozy pourrait ne pas passer le premier tour”, c’est la rumeur qui fait le tour des couloirs. Pris entre Jean-Marie Le Pen et la dynamique François Bayrou, menacé d’être lâché par les chiraquiens, ses chances de figurer au second tour s’amenuisent.
Pour ce cadre de l’UMP, “Nicolas se fait grignoter son électorat par les thématiques de droite de Ségolène Royal. Même s’il passe le premier tour, sa position sera très inconfortable pour faire le plein au second tour. Au siège le moral n’est pas bon. Les ralliements ne créent pas de dynamique. Depuis son arrivée à la présidence du mouvement en 2004, Sarkozy s’est préparé à une primaire interne l’opposant à Dominique de Villepin. La priorité était de déconstruire les anciennes équipes gaullistes, pour imposer ses hommes. Verrouiller, pour emporter la primaire. Tout cela a nuit à la dynamique. Aujourd’hui, la vie militante est atone. Tout est à terre. Le pire ? Villepin s’est cassé la tête tout seul avec le CPE et Clearstream. Il n’était plus en état de briguer une primaire interne. Les efforts de Sarkozy n’auront servi à rien, sinon à assécher l’UMP.
La dynamique aujourd’hui, elle est à chercher du côté de Ségolène Royal. Voire de François Bayrou, qui inquiète de plus en plus. Ce n’est plus un secret de le dire : 2007 ? beaucoup n’y croient plus. Il n’y a plus d’enchantement. Un sursaut à attendre ? les opérations de com font flop. Internet qui ne produit que des fiascos. L’erreur Doc Gyneco. Hallyday qui se tire en Suisse.
A la recherche d’un responsable, certains n’hésitent pas à pointer du doigt Cécilia, accusée de tout ce qui va mal. C’est surtout une façon de se dérober les yeux. On cherche un fusible à faire sauter, pour retrouver l’espoir. Personne ne veut s’avouer que le poblème est au sommet, dans les choix personnels de Nicolas Sarkozy. La façon dont il a tué toute vie interne à force de méfiance et de clanisme. Si ceux qui pointent les erreurs avaient pu parler librement, il y a un an, il y a deux ans, si Nicolas avait écouté, tout était possible. Mais on ne peut rien dire. C’est la liste noire pour le premier qui met en cause la stratégie.
Pour les plus engagés, c’est un grand sentiment de tristesse. Le sentiment qu’il y a du bon chez Nicolas, que le programme est solide, que tout est surtout empoisonné par sa méfiance. Vous savez, Pasqua, Neuilly. Nicolas ne s’est jamais relevé d’avoir trahi Pasqua. Depuis, il craint la trahison partout. C’est stérilisant. Obsédé par cette crainte de la trahison, Nicolas est incapable de créer des équipes dynamiques. Ce qu’a fait Ségolène Royal, choisir le charismatique Montebourg pour porte-parole, jamais Nicolas n’aurait pu le faire. Il aurait trop craint d’être mangé. Le souvenir de Neuilly, 1983.”
Sources : Page 2007
Posté par Adriana Evangelizt