Jacques Chirac devrait annoncer aux Français qu'il ne se représente pas

Que Sarkozy se détrompe... même si Jacques Chirac lui apporte son soutien, nous, nous ne le soutiendrons pas. Il y a beaucoup trop de choses qui ne nous plaisent pas dans ses attitudes et ses alignements...

Chirac devrait annoncer aux Français

qu'il ne se représente pas

Jacques Chirac le 9 mars 2007 à Bruxelles

Jacques Chirac fera part aux Français ce dimanche à 20h00 de ses intentions pour l'élection présidentielle, après douze ans passés à l'Elysée, et il ne fait guère de doute qu'il renoncera à être candidat.

A six semaines du premier tour et à cinq jours de la date limite de dépôt des parrainages pour une candidature, M. Chirac, 74 ans, devrait expliquer les raisons de son choix, lors d'une allocution télévisée très attendue.

M. Chirac, élu à la présidence en 1995 et qui achève son deuxième mandat, n'a jamais fait part explicitement de ses intentions, même s'il apparaît comme hautement improbable, pour l'ensemble de la classe politique, qu'il décide de se représenter.

Mi-février, il avait évoqué l'"après-Elysée" dans une émission télévisée. "Il y a sans aucun doute une vie après la politique. Jusqu'à la mort", avait-il dit. "Le jour où je n'aurai plus de responsabilités de cette nature, eh bien j'essaierai de servir la France, les Français d'une autre manière", avait poursuivi le chef de l'Etat, entré en politique il y a plus de 40 ans.

Et sans attendre l'intervention de dimanche, c'est déjà l'heure du bilan pour ses partisans et détracteurs, et le président lui-même, comme vendredi à l'issue du Sommet européen.

M. Chirac a ainsi fait son mea culpa après l'échec du référendum de mai 2005 sur la Constitution européenne. "Je suis désolé, peut-être, de n'avoir pas fait tout ce qu'il aurait fallu pour éviter ce qui a été une mauvaise chose pour l'Europe et pour la France", a-t-il dit.

Il a également admis avoir reproché, "peut-être de façon excessive", aux ex-pays de l'Est entrés dans l'UE leur alignement sur Washington lors de la guerre en Irak. Mais, parallèlement, il a justifié son action, citant son soutien à l'euro, ses initiatives pour l'Europe de la défense et son combat pour l'écologie.

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a dit voir "avec tristesse" le président français quitter la scène, et le Britannique Tony Blair a estimé qu'il avait montré à Bruxelles "la même détermination, le même dynamisme et le même sens des responsabilités qu'à son habitude".

Sur la scène intérieure, l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius n'est pas tendre, jugeant que les années Chirac resteront celles du "temps perdu". "Sa longue présidence aura fait perdre pas mal de temps à la France. C'est cela qui me frappe: par rapport aux grands problèmes de notre pays et de l'Europe, une présidence du temps perdu", a-t-il dit samedi dans Le Parisien.

Le candidat de l'UDF, François Bayrou, a en revanche salué vendredi à Perpignan, "un bon représentant de la France en politique extérieure qui n'a pas craint, lorsqu'il le fallait, au moment de la guerre en Irak, de mettre la France au premier rang de la défense de nos principes."

Si le suspense apparaît limité quant à ses intentions personnelles, reste une question: M. Chirac apportera-t-il dimanche son soutien à Nicolas Sarkozy, le candidat de sa famille politique avec lequel il a connu des relations parfois difficiles? Il est peu probable qu'il s'exprime sur ce sujet dès dimanche, ce qui lui ferait mélanger les genres.

"Je sais ce qu'il va dire. Nous en avons parlé mais je ne suis pas son porte-parole", déclarait jeudi Nicolas Sarkozy, ajoutant: "Quelqu'un qui aura été 12 ans président de la République, deux fois Premier ministre, si jamais par extraordinaire il disait que sur l'ensemble des candidats à cette élection, il lui semblait que je serai capable d'assumer cette fonction, ça a un certain poids pour les Français qui s'interrogent".

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt