Sarkozy récite Baudelaire, Rimbaud et Martin Luther King en meeting

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alors le dernier discours prononcé vaut son pesant d'or. Plus l'échéance approche et davantage nous atteignons le paroxysme des envolées lyriques avec ce Cher Nicolas. On a eu droit à Blum et à Jaurès -dont on peut dire que sa politique est totalement à l'opposé- et maintenant il nous la joue à la poète... sans doute pour nous faire croire qu'il n'y a pas que DDV qui peut l'être. Monsieur lance du Baudelaire et du Rimbaud en guise de citations pour parler à la jeunesse... "Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage..." croyant peut-être que les poètes vont se bousculer à son portillon. Mais comme les grandes plumes ne suffisent pas à sa "grandeur", il cite aussi Martin Luther King et le pape Jean-Paul II. Jusqu'où ira-t-il est la question que nous nous posons...

Sarkozy en meeting invite les jeunes

à faire de "grands rêves"

Nicolas Sarkozy a lancé un appel aux accents lyriques à la jeunesse pour qu'elle fasse de "grands rêves" et voie "la France en grand", dimanche à Paris, devant plusieurs milliers de jeunes réunis au Zénith.

Le candidat UMP à l'élection présidentielle a prononcé sur un ton volontariste un discours mêlant concret et citations empruntées à Baudelaire ("Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage...") ou Rimbaud ("nuit de juin! Dix sept ans!"), Martin Luther King ou Jean Paul II, dont son célèbre "n'ayez pas peur".

"N'ayez pas peur", a lancé M. Sarkozy aux jeunes (10.000 selon l'UMP), "n'ayez pas peur de faire de grands rêves pour votre vie, parce que si vous ne faites pas de grands rêves, personne ne le fera à votre place".

"N'ayez pas peur de ce qui est grand, de ce qui est fort, parce que ce qui est grand, ce qui est fort, vous sublimera", a-t-il ajouté.

"Oui, mes chers amis, vivez, aimez, espérez, ne renoncez jamais, n'arrêtez jamais, ne vous inclinez jamais, j'ai besoin de vous, debout", a lancé le candidat à une foule qui brandissait des drapeaux tricolores, des pancartes "les jeunes avec Sarko" ou arborait des autocollants "j'kiffe Sarko", scandant de tonitruants "Sarko président".

Il n'a pas fait d'annonce dans ce discours qu'il voulait avant tout mobilisateur, alors que, selon la dernière enquête du Cevipof, son adversaire socialiste Ségolène Royal le devance de 12 points parmi les 3 millions de nouveaux électeurs, les 18-21 ans.

Il a cependant réitéré sa proposition d'un "grand plan Marshall de la formation de tous les jeunes de nos quartiers, pour qu'aucun ne soit laissé de côté".

"Si je suis élu, je mettrai en oeuvre une politique de discrimination positive à la française, fondée non pas sur des critères ethniques qui nourriraient le communautarisme, mais sur des critères économiques et sociaux", a de nouveau promis le candidat.

Sans renouveler sa proposition de "ministère de l'immigration et de l'identité nationale" qui a suscité la polémique (proposition faite sur France 2 le 8 mars et non reprise depuis), Nicolas Sarkozy s'est demandé "comment accueillir les derniers arrivants si on ne leur explique pas ce que c'est que la France et ce que c'est que d'être Français".

"Si je suis élu président, je combattrai le communautarisme, parce que c'est la négation de la République, je le combattrai en défendant la promotion d'une culture commune, celle de la France et de son identité, ses valeurs, ses convictions", a-t-il insisté, citant la laïcité comme "une valeur non négociable".

En référence au célèbre discours du pasteur Luther King - "I had a dream" (j'ai fait un rêve) - il a parlé de son propre "rêve, qu'un jour tous les enfants dont les familles sont françaises depuis des générations, tous les enfants de rapatriés et de harkis, tous les enfants d'immigrés, tous les petits-enfants d'Italiens, de Polonais et de Républicains espagnols, tous les enfants catholiques, protestants, juifs ou musulmans puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité".

"Tu as donné envie aux jeunes d'écouter les politiques, t'as pas eu peur d'exposer les vraies vérités, de parler des problèmes", l'a remercié le chanteur de raï Faudel.

Le candidat parti, les jeunes ont enchaîné par une "grande teuf" animée par le DJ Martin Solveig.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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