Nicolas Sarkozy, louverture sans marchandage et M. Besson
Nicolas Sarkozy, l’ouverture sans marchandage et M. Besson
par Raphaël Anglade
Nicolas Sarkozy ne recule devant rien. Dimanche soir, il appelait à une campagne "projet contre projet" dans le respect de la dignité des personnes. Dès lundi matin, il donnait l’ordre à ses troupes de réouvrir la campagne de caniveau...
Lui dont le programme prévoit explicitement un recul des libertés civiques, une franchise médicale aboutissant de facto à une médecine à deux vitesse, une privatisation progressive de la sécurité sociale, n’hésitait pas, comme Le Pen en 2002, à se présenter comme le candidat des petits, des malades, des pauvres...
Et voici qu’il propose "l’ouverture", tout en précisant qu’il n’acceptera aucun marchandage ni débauchage :
AFP : Pour son premier meeting après le premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s’est présenté lundi soir en candidat de "l’ouverture" mais a repoussé toute idée de "marchandage". Le candidat de l’UMP, arrivé largement en tête du premier tour, dimanche, disputera au second tour à la socialiste Ségolène Royal les électeurs du président de l’UDF, François Bayrou, arrivé en troisième position avec 18,57% des voix. Il a redit sa volonté de "faire le rassemblement du peuple français le plus large possible" et d’être "le président de l’ouverture". Mais attention, a-t-il dit, pas de "l’ouverture politicienne" ou "partisane", qui chercherait à "rassembler à travers les débauchages ou, pire, les marchandages".
L’homme qui a pris un à un tous les soutiens de François Bayrou, allant jusqu’à faire intervenir un membre du Conseil constitutionnel (Giscard), le seul ministre UDF (Robien) et l’apôtre des machines à voter (Santini)... Pas de débauchage...
Et le même jour, on apprenait que M. Besson, Eric, bien connu de nos lecteurs, créait un courant sarkozyste "de gauche" (permettez-nous de mettre des guillements à "de gauche").
Vous savez ? Eric Besson ? Celui qui a écrit un ouvrage intitulé « Les inquiétantes ruptures de Nicolas Sarkozy », paru le 10 janvier 2007 et toujours disponible sur Internet.
En voici trois extraits :
1- « Ce que cet ouvrage cherche à démontrer est que non seulement, ne lui en déplaise, Nicolas Sarkozy est bien « libéral, atlantiste et communautariste » mais qu’il est devenu une sorte de filiale française de la Bush Cie, un néo conservateur américain à passeport français. »
2- « Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. »
3- « C’est une évidence. Nicolas Sarkozy ne croit pas au « modèle républicain » d’intégration. De ses lacunes ou de ses échecs –malheureusement incontestables– il veut profiter pour non pas réformer ce « modèle », pour le rendre plus efficace, mais pour le démanteler. On verra plus loin, citations précises à l’appui, en dépit de ses dénégations récentes que le modèle que le patron de l’UMP a en tête est communautariste et confessionnel. »
Sources Betapolitique
Posté par Adriana Evangelizt