RECRUDESCENCE DE PERSONNES ÂGEES TOUCHEES PAR LA MISERE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La misère en France est en train de gagner du terrain quoique puissent dire les statistiques gouvernementales auxquelles nous ne nous fions pas. Le chômage est en augmentation et le nombre de rmistes est même en passe de dépasser le nombre de chômeurs, ce qui n'augure rien de bon mais à ces tristes scores vient malheureusement s'en ajouter un autre, le nombre de personnes âgées de 70 à 80 ans ne pouvant plus subvenir à leur besoin avec leur maigre retraite.

Nous espérons que le Président de la République, tous les ministres, députés et autres pions de l'échiquier français qui doivent veiller au bien être du peuple passent de bonnes vacances et qu'ils ne font pas la queue à l'Armée du Salut avec les octogénaires miséreux dont personne ne parle.

Les "vieux pauvres" font leur apparition

Pour la première fois, l’Armée du Salut a décidé de maintenir ses soupes de nuit tout l’été. Il s’agit notamment de faire face à l’afflux de personnes âgées qu’observent toutes les associations

Le soir tombé, elle fait des kilomètres pour échouer là. Une heure de «route» avec ses cannes, pour prendre à la volée un bol de soupe, un plat de viande ou de poisson, un laitage et quelques fruits frais. Elle a quoi ? 75, 80 ans ? Difficile à dire. De toute façon, ici, on ne pose pas de questions. L’Armée du salut tient table ouverte, tous les soirs depuis octobre, en face de l’église Saint-Laurent, à deux pas de la gare de l’Est, à Paris.

L’Armée du salut qui observe, parmi les 500 silhouettes qui se pressent chaque jour à «la soupe de nuit», de plus en plus de personnes âgées. En moyenne 60 à 80 hommes ou femmes de plus de 70 ans, qui n’ont plus les moyens suffisants pour assurer leurs trois repas quotidiens. Les équipes des «soupes de nuit» à Lyon ont fait, elles aussi, le même constat.

Après les «nouveaux pauvres» du milieu des années quatre-vingt, puis les «travailleurs pauvres» du début des années quatre-vingt-dix, voici donc venus les «retraités déshérités», le temps des «vieux pauvres». Les associations ont commencé à voir apparaître le phénomène il y a un peu plus de deux ans. «Ce ne sont généralement pas des gens qui vivent à la rue. Ce sont des hommes ou plutôt d’ailleurs des femmes seules qui touchent une petite retraite ou un minimum vieillesse et qui n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins, parce que le coût de la vie globalement a progressé», raconte le major Dominique Gloriès de l’Armée du salut, qui dit lui-même être «souvent surpris» par l’état des logements de ces personnes âgées aux faibles ressources.

650.000 personnes âgées vivent avec le minimum vieillesse

Il rend ainsi fréquemment visite à une Parisienne de 85 ans qui vit dans le même petit appartement depuis l’âge de 12 ans : «Elle n’a ni toilettes ni salle de bain dans ce logement qui ne fait pas plus de 40 m2. Les toilettes se situent en réalité entre deux paliers… Il y a trois ans, une assistante sociale est venue pour voir comment on pouvait au moins installer un point d’eau pour qu’elle ne soit pas obligée de faire sa toilette dans son évier de cuisine.» Depuis, rien n’a été fait.

Le Secours catholique a vu aussi les personnes âgées apparaître peu à peu en nombre dans ses statistiques annuelles. «Ce sont des gens qui ont subi de plein fouet la crise économique de la fin des années quatre-vingt et qui se retrouvent aujourd’hui avec de toutes petites retraites», analyse Jean Caël, spécialiste des personnes âgées au sein de l’association. Parmi les 17.000 personnes âgées de plus de 65 ans (77 % d’entre elles avaient entre 65 et 74 ans, 20 % entre 75 et 84 ans et 3 % 85 ans et plus) qui ont demandé de l’aide au Secours catholique en 2003, 72 % percevaient une retraite. Le revenu moyen mensuel de ces personnes ou familles s’élevait, toujours selon le secours catholique, à 739 €, ce qui correspond à un revenu moyen par «unité de consommation» de 571 € par mois.

Mais parmi ces personnes âgées en difficulté, de nombreuses touchent un minimum vieillesse, soit 599,49 € par mois pour une personne seule. Aujourd’hui 650.000 personnes en France sont bénéficiaires du minimum vieillesse.

Augmentation des plus de 60 ans

Les petits frères des Pauvres ont eux-mêmes observé qu’en 2004, parmi les personnes âgées de 50 à plus de 70 ans suivies depuis moins de trois mois, les ressources mensuelles étaient de 559 € pour des charges mensuelles moyennes de 553 €. Sans l’aide de l’association, ces personnes disposeraient en tout et pour tout de 6 € par mois. «Il est clair qu’avec un minimum vieillesse, aujourd’hui, on ne peut pas vivre correctement», souligne Patrick Rouiller, de l’association Emmaüs.

Les Restos du Cœur ont, eux aussi, constaté cette année une augmentation des plus de 60 ans. Et pas seulement dans les grandes villes, où l’on peut penser que les difficultés d’existence sont plus importantes qu’ailleurs, en raison du coût des loyers notamment.

En Vendée, par exemple, mais aussi autour de Rodez. Isabelle Demare, responsable des Restos du Cœur pour la Charente-Maritime, confirme avoir noté «une hausse du nombre de personnes de plus de 60 ou 65 ans au moment des inscriptions». Les bénévoles de la région ont ainsi vu passer pendant les mois d’hiver «des ouvriers agricoles ainsi que des exploitants agricoles qui touchent le minimum vieillesse et qui n’y arrivent plus». Pour Isabelle Demare, deux phénomènes se conjuguent : «l’insuffisance des retraites pour bon nombre de ruraux et, simultanément, un accès plus facile aux Restos du Cœur qui sont de plus en plus nombreux en zones rurales».

Les «quinquas» inquiètent les associations

Mais le dénuement des sexagénaires n’est que l’arbre qui cache la forêt d’une autre pauvreté rampante, celle des «quinquas». Ce sont eux qui inquiètent désormais les associations comme Emmaüs.

«La solidarité nationale est tout à fait défaillante avec les plus de 50 ans dont on sait pourtant que leurs chances de retrouver un emploi sont extrêmement faibles pour ne pas dire nulles, du moins pour ceux qui sont sans qualification, insiste Patrick Rouiller. Pour eux, la situation sociale est bloquée, et si l’on ne fait rien pour eux, ils viendront grossir les rangs des plus âgés, contraints d’aller chercher de l’aide d’urgence. Il faut donc repenser l’accompagnement des quinquagénaires qui ne peut plus être un accompagnement vers l’emploi.»


L’urgence est là. Le Secours catholique note que la population de 50 à 60 ans accueillie dans ses centres est passée de 10 à 13 % en une dizaine d’années. «On peut penser que c’est précisément cette tranche de la population qui va augmenter le plus dans les prochaines années, si on considère que les enfants du baby-boom vont arriver à l’âge de la retraite.»

L'insertion passe par le logement

Les craintes sont telles que des associations et des mouvements viennent de créer un collectif chargé de réfléchir aux moyens d’endiguer la précarité des personnes âgées. Ce collectif regroupe le Secours catholique, les petits frères des Pauvres, Chrétiens en monde rural, le Fonds juif unifié, la Fédération protestante de France ou encore la Croix-Rouge française.

En attendant les premiers travaux du collectif, le Secours catholique a décidé de venir en aide aux plus de 50 ans, en ouvrant, il y a déjà quatre ans, à Paris, un centre d’hébergement qui leur est réservé. À la Cité Saint-Jean, le seul critère d’accueil est d’avoir… plus de 50 ans. «Nous voyons de plus en plus de personnes qui ont de petites retraites et qui ne peuvent pas payer de loyer. Pour ces gens-là, le parc privé n’est plus une réponse, même pas pour une chambre de bonne», souligne Alain Beaufrère, directeur de la Cité Saint-Jean. À cet âge, l’insertion ou la réinsertion ne passe plus par l’emploi, mais prioritairement par le logement, analyse le Secours catholique qui compte ouvrir une nouvelle cité du même genre dans un an. L’Armée du salut, elle, a décidé, pour la première fois de son histoire, de maintenir ses « soupes de nuit » tout l’été…

Florence COURET

Repères

Un chômage à plus de 10 %

Le premier semestre 2005 a vu le taux de chômage progresser en France. Et ce, contrairement à toutes les prévisions avancées à la fin de l’année dernière. Les derniers chiffres, ceux d’avril, montrent une stabilité par rapport à mars, avec un taux de 10,2 % de la population active (soit 2 775 000 chômeurs), mais une augmentation de 2,1 % par rapport à avril 2004.

Pour les personnes handicapées, le taux de chômage est trois fois supérieur à ce qu’il est pour la population générale, autour de 27 %.

La part des ménages sans travail augmente. La part des ménages au sein desquels personne n’occupe un emploi a doublé entre 1975 et 2002, selon une récente étude de l’Insee. Ainsi, la part des ménages où personne ne travaille a presque doublé, passant de 6,3 % à 12,2 %. Au sein des familles monoparentales, la proportion de ménages sans emploi a fortement progressé (de 9,6 % à 25,8 %) en vingt-sept ans.

Plus d’un million d’allocataire du RMI

Le nombre d’allocataires du RMI à la hausse. Au troisième trimestre 2004, 1 180 900 personnes ont «bénéficié» du revenu minimum d’insertion (RMI). Ce nombre, en léger recul par rapport au deuxième trimestre, est en augmentation sur un an. Pour la seule métropole, le nombre d’allocataires a progressé de 0,2 % au troisième trimestre, et de 8,1 % sur les douze derniers mois. Au total, en tenant compte des conjoints et personnes à charge, 2,4 millions de personnes sont couvertes par le RMI.

Le montant des minima sociaux a légèrement augmenté. Le revenu minimum d’insertion est passé au 1er janvier de 417,88 € à 425,40 € mensuels pour une personne seule. Son montant est de 638,10 € pour une personne seule avec un enfant ou pour un couple sans enfants. L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est passée de 587,74 € à 599,49 € mensuels. Quant au complément de l’allocation adultes handicapés, il a été fixé pour 2005 à 95,92 € contre 94,04 € précédemment.

Le centre d’hébergement d’urgence d’Emmaüs

L’association Emmaüs vient d’ouvrir un centre d’hébergement d’urgence pour les personnes de plus de 55 ans au sein de l’hôpital Perray-Vaucluse à Épinay-sur-Orge (Essonne). En 2004, dans les centres d’urgence franciliens d’Emmaüs, 18,5% des personnes accueillies avaient plus de 55 ans (contre 11,6% en 2003). Contrairement à d’autres centres, celui de Perray-Vaucluse est ouvert toute la journée et on peut y déjeuner. Il peut accueillir 60 personnes pour des séjours de quinze jours renouvelables. En sortant du centre, les personnes ont la possibilité de retourner dans leur famille, d’entrer dans une maison de retraite ou dans un foyer Sonacotra, de prendre une chambre dans un hôtel meublé ou de rejoindre une communauté Emmaüs.

Sources : LA CROIX

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LA MISERE EN FRANCE

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L
Comparé à tous ces prédécesseurs qui ont mis la France en faillite, qu'ils soient de gauche ou de droite, Dominique De villepin ne saurait être tenu pour responsable du BILAN d'autrui !!! Il en tire actuellement le Bilan (dette nationale catastrophique) et prend les premières mesures de redressement (tel avec la dette de la sécu réduite à ce jour de moitié)... Alors cessons de demander des comptes à ceux qui ont juste eu le temps de dresser le Bilan de leurs prédécesseurs !!! Au moins aujourd'hui, il y a un Bilan et que vaut un programme politique qui ne tienne pas compte d'un bilan exhaustif : Rien du tout !!! Donc de villepin, ce n'est peut-être pas une grande gueule mais lui au moins procède de façon cohérente et logique et cela, pour une fois c'est plutôt rassurant !!! Le discours de la Méthode comme disait l'illustre PASCAL si je me rappelle bien ! Soutenons de villepin, enfin un politicien sérieux qui ne se contente pas d'effet de manche et de coup de GUEULe !!! Vive la FRANCE ! louis
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E
quid de l'interdiction de soupe populaire organisee par "solidarite des francais"?
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J
oh merde alors cette misere <br /> <br /> quel est le bonhomme qui est président depuis 1995 ? <br /> <br /> n a t il pas eu un VILLEPIN dans son gouvernement pendant toutes ces années amenant à cette misère ?<br /> <br /> qu a fait ce GALOUZEAU de VILLEPIN dans les bottes de ce CHIRAC ,
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A
Il est exact que nombre d'épidémies dont le sida ont été créées de toutes pièces pour dépeupler... <br /> <br /> Il y a aussi Haarp... et Pine Gap en Australie cela va de soi...<br /> <br /> Le monde est mal barré...<br /> <br /> Merci de votre passage<br /> <br /> Adriana Evangelizt
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J
la chasse aux "bouches inutiles" ( voir avec GOOGLE )est une entreprise sournoisement organisée par des financiers qui ont décidé que la population de la terre dépasse de DEUX MILLIARDS d'HABITANTS la norme ( nombre d'habitants par hectare cultivable )...<br /> <br /> Vient s'ajouter le risque du déclenchement de la terreur pour de sinistres raisons religieuses ...
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