DOMINIQUE DE VILLEPIN EPINGLE PAR LES SIONISTES

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La France est pro-arabe... la France est saddamisée... coraniquée... c'est la fête de la France tous les  jours sur les sites pro-israéliens, sionistes extrêmistes,  qu'ils soient en Israël ou sur notre sol, l'éternelle rengaine n'en finit pas défiler sur le Net. Pauvre France. A croire qu'il n'y a qu'elle dans le monde. Et pourquoi, diantre !  nous en veut-on autant ? Il y aurait dix-mille raisons à les entendre, toutes aussi vaseuses les unes que les autres. En voici quelques unes évoquées sur le site ô combien équitable de la ligue de défense juive : "Il n'est tout d'abord pas convenable d'accepter un rapprochement avec Jacques Chirac après les scandaleuses obsèques d'Arafat, son refus de condamner le Hezbollah, son soutien à Saddam Hussein, ses condamnations unilatérales d'Israël " qui y va de ses commentaires au sujet de la rencontre Chirac-Sharon. Allez-y ça vaut le coup d'oeil. Nous y apprenons ainsi "qu'après les pays arabo-musulmans, la France est en tête des adversaires d'Israël"... mais le fin du fin, tenez vous bien c'est que "Le Quai d'Orsay a pour plan d'aboutir à la disparition d'Israël à l'horizon 2020 au plus tard." Et le pauvre Chirac bien sûr se retrouve avec un costard taillé sur mesure, car il aurait "l'intention de convoquer une Conférence internationale sur le Moyen-Orient, l'instance dont les Palestiniens rêvent pour se faire reconnaître ipos-facto le frontières inacceptables de 1967, Jérusalem-est comme capitale et le retour des réfugiés. Il n'y a d'ailleurs pas d'idée plus perverse que celle-là à laquelle Chirac tient tout particulièrement pour donner l'illusion que la France est un Grand sur l'échiquier mondial." Voilà c'est dit. Le seul tort de la France en fait est de vouloir que justice soit rendue aux Palestiniens. Et pourtant on ne peut pas dire que nos dirigeants prennent vraiment parti dans ce conflit qui s'éternise... dans la colonisation qui prolifère et dans mille autres injustices  auxquelles il nous est impossible d'adhérer. Mais que voulez vous, la France, pays des droits de l'Homme devrait se renier pour complaire à ces fanatiques. Non seulement on s'entend éternellement reprocher la conduite du gouvernement de Vichy comme si nous étions franchement pour quelque chose alors que nous n'étions pas nés mais ils prennent, de surcroît, un mâlin plaisir à rabaisser nos gouvernants qu'ils soient de gauche ou de droite, et par la même occasion le Peuple Français. Ci-dessous un article sur Dominique de Villepin, dans la même veine...

 

La parenthèse : la théorie a effectivement été énoncée

 

par Jean Tsadik

Elle guide la politique moyen-orientale de la France et bloque les relations franco-israéliennes

L’importance d’une conception stratégique dépend largement du système, de la situation ou de l’Etat dans lequel on se trouve. Ainsi, en tant qu’Israéliens et Moyen-orientaux, il nous importe d’aller au bout de l’affirmation de Jean-Marie Colombani, faite dans son livre "Tous Américains" (Fayard, printemps 2002), selon laquelle le président Chirac et la diplomatie française considéreraient l’Etat hébreu comme une parenthèse, une péripétie passagère de l’Histoire. Bien au-delà des polémiques, il était essentiel pour nous, à la Ména, de vérifier si l’assertion du directeur du Monde procédait du gadget électoral – on était en France en pleine campagne présidentielle – ou s’il s’agissait effectivement de la révélation des critères d’après lesquels on jugeait Israël à la tête de l’Etat tricolore.

De l’histoire ancienne ! rétorqueront ceux que notre entêtement à comprendre gêne encore une fois et ceux qui ne saisissent pas la longueur des cycles politiques, ceux-là même qui pensent que l’on change de conception stratégique tous les dimanches, en même temps qu’on lave sa voiture. Les autres se souviendront que c’était Dominique de Villepin, que Colombani désignait spécifiquement comme la tête de pont de la Parenthèse dans les salons parisiens. A mon tour de rappeler que Monsieur de Villepin est aujourd’hui premier ministre de la France.

Avant de poursuivre sur les retombées de la conception stratégique – car c’est assurément plus qu’une péroraison de cour – de la parenthèse sur la nature qu’elle impose aux relations bilatérales entre la France et Israël, rendons grâce au directeur du Monde : il avait dit la vérité.

Au moins une fois, lors des séances de préparation de campagne électorale qui se tenaient dans l’une des annexes de l’Elysée donnant sur la rue du Faubourg Saint-Honoré, de Villepin avait revendiqué la théorie de la parenthèse, qui n’était jusqu’alors ânonnée que par quelques blancs-becs de la rue arabe du Quai d’Orsay, désireux de montrer à la hiérarchie tout le respect qu’ils avaient pour sa politique proche-orientale. Ces séances réunissaient au moins une fois par mois sept ou huit stratèges de la propagande de Jacques Chirac. Leur tâche : proposer les thèmes de la campagne du président sortant, définir les éléments de langage qu’il allait employer et préparer les attaques contre les socialistes et leur candidat Lionel Jospin. Le moins que l’on puisse en dire, a posteriori, c’est que ces conseillers ont parfaitement rempli leur mission… peut-être même un peu trop bien, au vu des résultats du premier tour et des dégâts pour la France.

De Villepin était alors secrétaire général de l’Elysée et se préparait à devenir ministre de l’Intérieur, quand bien même Chirac, un peu, et le fatum, surtout, l’envoyèrent aux Affaires Etrangères. Ils étaient une petite dizaine et on était en automne 2001. Parmi les permanents de ces séances, Valérie Pécresse, la députée des Yvelines, Pierre Mourier, directeur des études du RPR (Monsieur Idées) et le solide Philippe Massoni, le Corse conseiller de Chirac à la Sécurité Intérieure, Monsieur Police.

Au Moyen-Orient, on en était au début de l’Intifada ; les avions aux mains des islamistes avaient déjà arraché le cœur de New York. Villepin était imbu de sa personne et sûr de lui. Il était pourtant arrivé à l’Elysée sur recommandation d’Alain Juppé, auquel l’actuel premier ministre avait servi de directeur de cabinet durant ces années peu glorieuses pour la politique étrangère de Paris : celles du Génocide des Tutsis et du massacre de Srebrenica.

C’est donc au cours de l’une de ces réunions, au détour d’un commentaire à propos d’un assassinat-collectif perpétré par un terroriste palestinien, que Villepin lâcha sa théorie. Sur un ton qui se voulait neutre, comme s’il se fut agi de la proclamation d’une lapalissade : la situation est tragique mais les forces en présence au Moyen-Orient font qu’au long terme, Israël, comme autrefois les Royaumes francs, finira par disparaître. Villepin précisa son analyse en relatant que cette région (le Moyen-Orient) a toujours rejeté les corps étrangers.

Sur le plan de l’analyse stratégique à proprement parler, cette hypothèse de travail ne vaut pas un clou, car au vu des forces politiques telluriques qui nous affectent ici, il y a plus de chances de voir les dictatures arabes s’écrouler qu’Israël disparaître. L’explication de ce non-sens stratégique est ainsi à rechercher dans les vocations traditionnelles de la France : la fille aînée de l’Eglise, celle qui, au cours des siècles, avait toujours cherché à asseoir son influence dans notre zone et qui n’y est pas arrivée. Difficile dans ces conditions d’assumer que des immigrants sortis à moitié morts des camps d’extermination nazis ont réussi à réaliser, en un demi-siècle, ce que les nobles aïeux de Dominique, Marie, François, René Galouzeau de Villepin ne sont pas parvenus à faire en mille ans.

D’ailleurs René Galouzeau avait remis un petit coup de cette antipathie traditionnelle quelques mois plus tard. C’était à l’Assemblée Nationale, s’exprimant devant le groupe UMP sur la "nécessité de ne pas laisser gagner les néocons". Le premier ministre actuel n’avait alors pas hésité à affirmer que "ceux qui font la politique étrangère des USA sont entre les mains de Sharon : Wolfowitz, Perle et Abrams". Tous des Israélites, ou est-ce encore moi qui fabule ?

Dans ces conditions, on pourrait croire que les larmes versées par de Villepin à la cérémonie du Vel d'hiv étaient des larmes de crocodile, d’hypocrite.  Faux ! vous corrigeront ceux qui connaissent bien le personnage, il a cela de la vieille France, qu’il se soustrait comme elle aux règles de la cohérence intellectuelle. Il se veut romantique. Il se voit écrivain. Surtout, surtout, il doit sentir le souffle de l’épopée, se retrouver au centre d’un dessein grandiose, "en être" !

Au prix de ces indulgences, on peut presque sincèrement un jour pleurer sur les enfants de la rafle et même s’ébahir dans un kibboutz devant les réalisations du sionisme et le lendemain ou la veille, se montrer presque antisémite. Tant qu’on souffle dans le sens de l’épopée…     

J’ai ouvert ce papier là-dessus : on subit les mauvaises analyses stratégiques suivant l’endroit où l’on se trouve. Pour Dominique de Villepin, cela ne fait qu’une erreur de plus. Il y eut avant elle les Rwandais et les Bosniaques. Pour les Juifs français, cela rend l’air quasi irrespirable, tant les directives en matière de politique arabe de la France et de marginalisation d’Israël, induits par les limitations dans les relations que l’on peut avoir avec une entité appelée à disparaître, doivent être restreintes et prudentes. Des inductions qui propagent le racisme intellectuel, les Morin, les Enderlin, les Boniface et les Cypel, sans que cela ne dérange les romantiques.

Jusqu’à ce que ce soit la France qui se retrouve dérangée, de voir son destin confié à quelqu’un pour qui l’essentiel de l’analyse politique consiste à se placer dans le souffle de l’épopée. Fassent aussi les vents, pour les Français, que le radeau d’un romantique incompris n’aborde jamais à l’Elysée.


Quel choix aurons-nous en 2007 ?

Source de cet article METULA NEWS AGENCY


Sources :  http://www.mideastweb.org/main-fr.htm

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