Rondot dit avoir voulu faire disparaître ses notes en accord avec Villepin
N'oublions pas que Sarkozy ne lâche pas facilement son os et qu'il ne le lâche même jamais. Il est tignous de nature. Et il avait dit que ceux qui avaient manigancé, il aimerait les voir "Pendus à un crochet !". Sans vouloir prendre parti, s'ils ont vraiment falsifié et manigancé ce coup pour le faire tomber, c'est quand même pas joli !
Rondot dit avoir voulu faire disparaître ses notes
en accord avec M. de Villepin (presse)
Le général Philippe Rondot, personnage clef de l'affaire Clearstream dont des notes inédites impliquent Dominique de Villepin dans une machination politique, a affirmé aux juges avoir voulu détruire ses notes après avoir obtenu l'accord de l'ancien Premier ministre, selon le magazine Paris-Match à paraître jeudi.
Ces notes inédites, que le général Rondot a cru avoir effacées, ont finalement été mises au jour par une expertise judiciaire de l'ordinateur de cet ex-conseiller au ministère de la Défense.
Elles suggèrent que Dominique de Villepin, alors qu'il était ministre des Affaires étrangères, aurait participé à une manipulation politique visant à déstabiliser son rival dans la course à l'Elysée Nicolas Sarkozy.
Selon ces notes déjà largement publiées par la presse, M. de Villepin aurait poussé Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d'EADS, à dénoncer à la justice des personnalités, dont l'ex-ministre de l'Intérieur, faussement accusées de détenir des comptes occultes. L'objectif premier de cette manoeuvre aurait été de "balancer Nicolas Sarkozy", selon des propos prêtés à Imad Lahoud, autre personnage clef du dossier.
Interrogé sur la disparition de ces notes de son ordinateur, les 26 juin et 4 juillet, par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, le général Rondot a directement mis en cause Dominique de Villepin dans la prise de décision.
"Confirmez-vous être l'auteur de ces notes et celles-ci correspondent-elles aux quatre notes d'étapes internes que vous avez détruites, après que M. de Villepin vous a donné son accord pour une telle destruction ?", commencent les magistrats, selon les extraits d'audition rapportés par Paris-Match.
L'ancien espion parcourt les textes. Puis sa réponse tombe: "Il s'agit bien des notes que j'ai détruites après en avoir obtenu l'accord de M. Dominique de Villepin".
Selon Paris-Match, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons avaient découvert l'existence de notes détruites en explorant les fameux "carnets de marche" du général, dans lesquels ce dernier consignait ses activités.
"Que signifie la mention...+ les notes de réflexion et la disquette détruits ensemble+", interrogent les juges, lors de l'audition du 26 juin.
"J'ai fait savoir à Dominique de Villepin (le 19 juillet 2004, ndlr) que j'ai rédigé quelques notes de réflexion (...) et je propose que cela soit détruit", explique le militaire en indiquant que ces notes étaient "à un usage personnel" et qu'elles avaient peu d'importance.
"Dans ces conditions, pour quelles raisons sollicitez-vous l'accord de M. de Villepin?", demandent les juges qui obtiendront la réponse à leur question en découvrant le 27 juin les résultats explosifs de l'expertise informatique de l'ordinateur du général Rondot qu'ils avaient lancée des mois plus tôt.
Dominique de Villepin a annoncé mardi sa convocation "fin juillet" chez les juges chargés du dossier qui ont récemment perquisitionné son domicile et son bureau et "envisagent de le mettre en examen".
Sources Le Monde
Posté par Adriana Evangelizt