ABM: Poutine appelle Washington à ne pas "passer en force"
Le ton se durcit entre Moscou et Washington en ce qui concerne le projet de bouclier qui n'a certainement pas pour but de protéger l'Europe. D'ailleurs, comme vous pourrez le constater dans le second article ci-dessous, Rice dit "Nous avons besoin des sites Tchèques et Polonais." Or, ce "nous avons besoin" ne concerne nullement les pays européens. Le fait est qu'ils veulent s'implanter là pour une raison bien précise. Premier point : Ils ont déjà implantés des bases de l'OTAN dans tous les pays "démocratisés" au Sud de la Russie dans le but de l'isoler de l'Europe. Poutine n'est pas dupe du manège, il a déjà évoqué ce fait. En 2000, Paul Marie de la Gorce avait aussi bien visionné la chose sur le Monde Diplomatique. Les regards exercés et les géopolitiques savent cela mais personne n'en parle dans les médias. A part conspuer Poutine, c'est tout ce qu'ils savent faire. Ces médias sont d'une sinistrose et d'une imbécillité à faire frémir. Ils parlent de tout sauf de l'essentiel. Bref, l'OTAN a tissé sa toile sur la planète entière et ce n'est certainement pas pour des prunes. Revenons un peu en arrière. Second point : Bush et sa clique ont attaqué l'Afghanistan presque par surprise et personne n'a bronché. Pour l'Irak, il y a eu quelques grincements de dents. Maintenant vu la précipitation à vouloir installer ce bouclier, il est clair qu'ils vont attaquer l'Iran sous peu. Et ils sont sans doute peur que Poutine intervienne d'une façon ou d'une autre. En installant leur arsenal en Pologne et en République Tchèque en complément de l'encerclement du flanc Sud de la Russie, ils pensent qu'ils pourront ainsi circonvenir toute attaque pouvant survenir de Russie. C'est la seule explication de vouloir à tout prix implanter ce bouclier sur ces deux Etats. Et nul doute que Poutine se prépare à une confrontation. Les propos du général russe Essine prononcés hier sont très évocateurs... "les Etats-Unis espèrent se mettre à l'abri en cas de conflit nucléaire grâce au déploiement d'un système antimissile global" et il a ajouté : "Même si l'équilibre n'est pas encore total, nous devons en matière de riposte être constamment prêts à infliger aux Américains des dommages intolérables, dans l'acception contemporaine de ce mot" Il nous semble que ses propos sont très clairs. d'autant que l'armée s'est livrée jeudi à un tir de missile anti-missile dans le Kazakhstan. Nous répétons que nous nous trouvons au même seuil que lorsque Hitler a envahi la Pologne. Même schéma. Même histoire. Personne n'a compris ou n'a pas voulu comprendre ce qui se cache réellement derrière la marionnette Bush. Lire Réseaux conservateurs et nouvelle doctrine américaine de sécurité. Très instructif. Vous allez y apprendre que le Pentagone est aux armateurs marchands de guerre. Le Peuple Américain ne s'appartient plus. Il appartient à une entité qui fait sa fortune en faisant la guerre.
ABM: Poutine appelle Washington à ne pas "passer en force"
MOSCOU, 12 octobre - RIA Novosti. Le président russe Vladimir Poutine a espéré vendredi à Moscou que Washington s'abstiendrait de "passer en force" sur la question du déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est tant que les négociations se poursuivraient avec la Russie.
"La seule chose sur laquelle je voudrais attirer votre attention, c'est que nous espérons que, tant que ces négociations difficiles se poursuivent, vous ne passerez pas en force dans l'application de vos accords antérieurs avec les pays d'Europe de l'Est", a-t-il indiqué à ses invités américains en recevant les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays.
Les Etats-Unis demandent à la République tchèque et à la Pologne d'accueillir sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Moscou qui se sent menacé a exprimé à plusieurs reprises son hostilité au projet malgré les assurances américaines. La Russie propose notamment aux Américains d'exploiter en commun le radar de Gabala qu'elle loue à l'Azerbaïdjan.
Sources Ria Novosti Posté par Adriana Evangelizt
La Russie appelle les Etats-Unis à mettre en suspens
son bouclier antimissile
Vladimir Poutine a appelé Washington à mettre en suspens son projet de déploiement d'un bouclier antimissile en Europe. Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi Washington à mettre pratiquement en suspens son projet de déploiement d'un bouclier antimissile en Europe tout en menaçant d'abandonner un traité nucléaire majeur hérité de la Guerre froide.
M. Poutine, qui s'oppose à l'administration Bush sur plusieurs questions de défense, a reçu dans la matinée la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et son collègue de la Défense Robert Gates venus discuter à Moscou de l'épineux dossier du bouclier antimissile.
Il a d'emblée appelé les Américains à ne pas "faire passer en force" leur projet de bouclier tant que les négociations continuent entre Russes et Américains.
"La seule chose sur laquelle j'aimerais attirer votre attention est que dans vos négociations difficiles (entre ministres russes et américains sur le bouclier antimissile), nous comptons que vous ne ferez pas passer en force vos accords conclus avec les pays d'Europe centrale", a déclaré M. Poutine.
Washington négocie en effet actuellement le déploiement d'une station radar en République Tchèque et d'intercepteurs de missiles en Pologne, pour un bouclier censé protéger l'Occident contre une menace iranienne.
Convaincus que cette initiative va à l'encontre de leurs intérêts stratégiques, les Russes proposent leur base radar de Gabala, en Azerbaïdjan, voisin de l'Iran.
Parallèlement, le président russe a menacé Washington d'une sortie de la Russie du traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI), un des textes clefs régissant la sécurité en Europe après la Guerre froide.
"Il serait difficile pour nous de rester dans le cadre de ce traité", a déclaré le président russe.
"A notre avis, il faut donner à ce traité américano-russe un caractère universel", a prôné M. Poutine qui a déploré à plusieurs reprises que des pays de la région s'arment sans limitations.
Signé en 1987 entre Américains et Soviétiques, l'accord FNI, d'une durée illimitée, prévoit l'élimination et l'interdiction permanente d'une classe entière de missiles balistiques américains et soviétiques de 500 à 5.500 km de portée.
En février, Moscou avait déjà menacé de sortir de ce traité en réponse au projet américain de déploiement d'éléments du bouclier antimissile.
Arrivés en ordre dispersé jeudi soir et vendredi matin, les secrétaires américains, fins connaisseurs de l'époque soviétique (Mme Rice en tant qu'universitaire, M. Gates en tant qu'ancien analyste à la CIA) devaient rencontrer vendredi après-midi leurs homologues, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le ministre de la Défense Anatoly Serdioukov.
Dans l'avion qui la conduisait à Moscou, Condoleezza Rice s'est montrée déterminée à défendre le projet de bouclier américain.
"Nous sommes très clairs sur le fait que nous avons besoin des sites tchèque et polonais", a-t-elle déclaré lors d'une escale à Shannon (Irlande).
Les responsables américains, en visite jusqu'à samedi soir dans la capitale russe, doivent également chercher à dissuader Moscou de remettre en cause plusieurs traités sur le contrôle de l'armement datant de la Guerre froide.
Outre le traité sur les Forces nucléaires intermédiaires (FNI) mentionné par M. Poutine, deux autres accords clefs sont concernés: le traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE) qui fixe un plafond pour les forces armées classiques des deux anciens blocs antagonistes en Europe, et le traité Start sur la réduction du nombre des armes stratégiques, qui arrive à expiration en décembre 2009.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt