Bernard-Henri quoi ?
Bernard-Henri quoi ?
par Rakosky
mariannaute
Suite à l'éditorial de Philippe Bilger, Rakosky, Mariannaute, se demande qui peut bien être ce fameux «BHL» dont on parle tant en ce moment...
Ce gars s'appelle Bernard-Henri Lévy Ce gars s'appelle Bernard-Henri Lévy, mais il paraît qu'il faut dire BHL.
Presque aussi connu que le BHV mais beaucoup moins fréquenté, cet homme a fait beaucoup pour que la philosophie soit enfin dans le panier de la ménagère. Beaucoup vu à Leclerc, mais très peu dans les rayons de nos universités.
Il va falloir me pardonner, mais Kant ou Hegel, je vois à peu près qui c'est, mais lui j'ai du mal à le situer dans l'histoire de la pensée. Il paraît qu'il y a des guerres qu'il a soutenues et d'autres qu'il a condamnées, des causes qu'il a défendues, des combats qu'il a menés. Moi, comme tout le monde, j'ai le souvenir d'une chemise blanche et d'un type un peu agité. Il va falloir que je regarde un peu plus la télé,ma seule chance de le croiser.
Cet homme est venu à la gauche un peu comme le coucou fait son nid. Mais enfin la gauche, on ne sait plus vraiment ce que c'est. Du temps de Blum et de Jaurès, on avait encore quelque repère. Mais aujourd'hui c'est Prodi, Amara, Kouchner... Bref, ça peut être n'importe quoi et n'importe qui. Au point où on en est, pourquoi pas Bernard Henri Lévy. Notre rebelle, échevelé, livide, au milieu des tempêtes, a piqué une sainte colère,il y a des hommes comme ça qui n'existent que par le bruit.
Il s'en est pris à notre pauvre Arlette, qui n'en demandait pas tant. Pour une fois que quelqu'un la prend au sérieux et qu'elle existe un peu entre deux élections. Ainsi qu'à Jean-Pierre Chevènement, maurrassien, rien de moins ! La gauche libérale s'énerve et perd son sang froid : il faut tordre le coup à l'unité de la République et à la notion de peuple souverain. L'Europe s'énerve, l'Europe s'indigne et trépigne d'impatience. Liquidation totale de plusieurs siècles d'histoire : la Révolution, Jaurès, De Gaulle et Jean Moulin au panier.
Mais le clou du spectacle c'est l'attaque contre Guaino et le discours de Dakar. Ce discours, j'ai du aller le rechercher, j'avoue que je ne l'avais pas lu. Juste un discours de Sarkozy, pas de quoi franchement me déranger. Je lis le discours en y cherchant quelque chose d'épouvantable qui excuserait un peu l'injure et le propos ordurier. Pour que l'autre se prenne pour Hugo ou Zola, l'affaire doit être grave,de celle qui fait bouillir le sang. Bingo,j'ai trouvé ! C'est pas compliqué les passages incriminés et là on comprend que la terreur de l'ordre moral est en train de franchir un nouveau palier. Ces gens-là bientôt ne voudront même plus discuter. Leurs dogmes, c'est un peu l'immaculée Conception, gare à l'Index et aux bûchers.
[…]
Il paraît que les notables n'ont pas aimé qu'on leur fasse la leçon et surtout pas les menaces sur le porte-monnaie. Parce que Paris a beaucoup fermé les yeux sur l'usage plutôt privé de tous les fonds versés. Alors l'idée que toutes ces folles dépenses du côté de Cannes ou Saint-Tropez auraient pu mieux servir à développer le continent.
Voilà une rupture épistémologique comme disent les imbéciles prétentieux. Mais enfin rien qui mérite tant de haine. Au fond, la vie de cet homme est toujours une oscillation entre le Paraître et le Néant. Il campe devant la civilisation européenne comme les Turcs sous les murs de Vienne. Heureusement que nous avons encore des guetteurs et des défenseurs.
Presque aussi connu que le BHV mais beaucoup moins fréquenté, cet homme a fait beaucoup pour que la philosophie soit enfin dans le panier de la ménagère. Beaucoup vu à Leclerc, mais très peu dans les rayons de nos universités.
Il va falloir me pardonner, mais Kant ou Hegel, je vois à peu près qui c'est, mais lui j'ai du mal à le situer dans l'histoire de la pensée. Il paraît qu'il y a des guerres qu'il a soutenues et d'autres qu'il a condamnées, des causes qu'il a défendues, des combats qu'il a menés. Moi, comme tout le monde, j'ai le souvenir d'une chemise blanche et d'un type un peu agité. Il va falloir que je regarde un peu plus la télé,ma seule chance de le croiser.
Cet homme est venu à la gauche un peu comme le coucou fait son nid. Mais enfin la gauche, on ne sait plus vraiment ce que c'est. Du temps de Blum et de Jaurès, on avait encore quelque repère. Mais aujourd'hui c'est Prodi, Amara, Kouchner... Bref, ça peut être n'importe quoi et n'importe qui. Au point où on en est, pourquoi pas Bernard Henri Lévy. Notre rebelle, échevelé, livide, au milieu des tempêtes, a piqué une sainte colère,il y a des hommes comme ça qui n'existent que par le bruit.
Il s'en est pris à notre pauvre Arlette, qui n'en demandait pas tant. Pour une fois que quelqu'un la prend au sérieux et qu'elle existe un peu entre deux élections. Ainsi qu'à Jean-Pierre Chevènement, maurrassien, rien de moins ! La gauche libérale s'énerve et perd son sang froid : il faut tordre le coup à l'unité de la République et à la notion de peuple souverain. L'Europe s'énerve, l'Europe s'indigne et trépigne d'impatience. Liquidation totale de plusieurs siècles d'histoire : la Révolution, Jaurès, De Gaulle et Jean Moulin au panier.
Mais le clou du spectacle c'est l'attaque contre Guaino et le discours de Dakar. Ce discours, j'ai du aller le rechercher, j'avoue que je ne l'avais pas lu. Juste un discours de Sarkozy, pas de quoi franchement me déranger. Je lis le discours en y cherchant quelque chose d'épouvantable qui excuserait un peu l'injure et le propos ordurier. Pour que l'autre se prenne pour Hugo ou Zola, l'affaire doit être grave,de celle qui fait bouillir le sang. Bingo,j'ai trouvé ! C'est pas compliqué les passages incriminés et là on comprend que la terreur de l'ordre moral est en train de franchir un nouveau palier. Ces gens-là bientôt ne voudront même plus discuter. Leurs dogmes, c'est un peu l'immaculée Conception, gare à l'Index et aux bûchers.
[…]
Il paraît que les notables n'ont pas aimé qu'on leur fasse la leçon et surtout pas les menaces sur le porte-monnaie. Parce que Paris a beaucoup fermé les yeux sur l'usage plutôt privé de tous les fonds versés. Alors l'idée que toutes ces folles dépenses du côté de Cannes ou Saint-Tropez auraient pu mieux servir à développer le continent.
Voilà une rupture épistémologique comme disent les imbéciles prétentieux. Mais enfin rien qui mérite tant de haine. Au fond, la vie de cet homme est toujours une oscillation entre le Paraître et le Néant. Il campe devant la civilisation européenne comme les Turcs sous les murs de Vienne. Heureusement que nous avons encore des guetteurs et des défenseurs.
Sources Marianne
Posté par Adriana Evangelizt