Croissance, exportations, budget : la France sous pression
La Commission Européenne n'en a qu'après la France. La France est un pays à réformer et plus vite que les autres. Que n'entend on parler de la Bulgarie, de la Roumanie ou de la Pologne qui sont loin d'adhérer aux conventions, ne serait-ce que dans les droits de l'homme. Quand on sait la misère qui sévit là-bas ? Mais non, c'est la France la tête de turc. On pousse à la roue pour qu'elle réforme et vite ! Et bien évidemment Sarkozy réforme sans en appeler aux Français. A notre avis, la croissance va être bien en dessous de ce qu'a prévu Lagarde qui raisonne en technocrate et bien en dessous de ce que cette chère commission prévoit pour notre pays. La croissance va être au ras des pâquerettes notamment quand vont arriver les facture EDF... entre autres...
Croissance, exportations, budget : la France sous pression
La commission européenne a révisé en baisse à 1,9% sa prévision de croissance du PIB de la France en 2007. Les mauvais chiffres de la production industrielle en septembre semblent lui donner raison.
La commission européenne a réactualisé vendredi ses prévisions de croissance. Elles sont révisées à la baisse et la France n’échappe pas à la correction. Bruxelles envisage désormais une progression du PIB hexagonal de 1,9% en 2007 et de 2% en 2008. Des prévisions inférieures à celles auxquelles s’accroche le gouvernement. Christine Lagarde, la ministre de l’économie, a récemment réaffirmé son espoir d’atteindre en 2007 le bas d’une fourchette comprise entre 2% et 2,5%.
Qui dit vrai ? Christine Lagarde le clame, le troisième trimestre d’activité sera très bon. Sur ce point, les économistes lui donnent raison. L’indicateur avancé du Crédit agricole signale un net rebond de l’activité pour les trois derniers mois : à + 0,7% par rapport au dernier trimestre. Celui de la BNP-Paribas envisage même + 1,1% de croissance. Soit un fort regain après un deuxième trimestre morose. L’industrie « aura probablement beaucoup contribué » à la croissance du PIB ce trimestre note-t-elle. Et ce grâce à une accélération marquée des exportations. Dans le même temps, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont bondi à + 2,1%.
Cependant, « l’été indien s’est achevé en septembre », constate-t-on à la BNP. Ce mois ci, la production industrielle a enregistré son plus fort recul depuis juillet 2006, avec –1,1%. Ce qu’a confirmé l’Insee vendredi. Ce chiffre de septembre, s’il apparaît comme une correction après un été solide, n’en augure pas moins d’« un retour à une activité industrielle atone » dès le quatrième trimestre, avertit la BNP. Ses économistes prévoient « un fort ralentissement de l’activité ». Rien d’étonnant si l’on tient compte du marasme américain, conjugué aux tensions sur le marché interbancaire. Celles-ci devraient se traduire par un resserrement des conditions de crédit aux entreprises dans les mois qui viennent. A cela s’ajoutent le renchérissement du pétrole à des niveaux records et une appréciation de l’euro qui s’annonce durable, pesant sur les commandes étrangères. En septembre, le déficit commercial s’est déjà creusé à plus de 3 milliards d’euros, soit 400 millions de plus qu’au mois d’août. Soit surtout un déficit cumulé record de près de 34 milliards sur les douze derniers mois. Autrement dit, la contribution du commerce extérieur à la croissance sera encore négative en 2007.
Dans ces conditions, Bruxelles a également révisé ses prévisions de déficit public. Bruxelles table désormais sur un déficit français à 2,6% du PIB, en 2007 comme en 2008. Contre respectivement 2,4% et 1,9% auparavant. Et une nouvelle fois, la commission européenne a adressé une mise en garde à la France. Joacquin Almunia, commissaire aux affaires économiques, a promis d’examiner « avec beaucoup d’attention » les grandes orientations budgétaires que Paris doit lui remettre début décembre dans son programme de stabilité. S’autorisant même une leçon. « On entend beaucoup d’annonces et de suggestions de réformes, mais la croissance en France ne dépend pas des réformes annoncées mais adoptées et appliquées », a-t-il insisté. Car pour la commission, « le déficit français est trop près de 3% ». D’autant plus que Paris, comme les autres capitales de l’Union monétaire, avait pris l’engagement de revenir à l’équilibre de ses comptes publics en 2010.
Sources L'Expansion
Posté par Adriana Evangelizt