Annapolis est encore loin
Annapolis est encore loin
Près de deux Palestiniens sur trois (62%) s'attendent à l'échec de la conférence internationale sur le conflit israélo-palestinien qui doit se tenir d'ici à la fin de l'année à Annapolis, près de Washington. C'est ce que révèle un sondage de l'institut de recherches politiques JMCC de Jérusalem-Est, publié lundi. Du côté israélien, l'opinion publique est à peine moins pessimiste : selon une enquête publiée la semaine dernière par «Haaretz», 51% des Israéliens estiment que la conférence ne permettra pas d'accroître de façon significative les chances de parvenir à un accord permanent.
Même si le président israélien, Shimon Pères, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, multiplient les déclarations encourageantes, il est clair que la préparation d'Annapolis traverse une période de crise. Après des semaines de pourparlers sur le contenu de la déclaration commune qui doit définir les bases de la discussion, les négociateurs n'ont pu s'entendre sur un texte. Le désaccord porte depuis le début sur ce que chaque partie escompte de la conférence mais aussi sur les gestes attendus de part et d'autre avant de négocier. Les Palestiniens voudraient obtenir la libération d'un nombre substantiel de prisonniers - au moins 2 000 sur les 11 000 détenus dans les prisons israéliennes - et la levée d'un certain nombre de barrages en Cisjordanie. Les Israéliens, de leur côté, demandent que les Palestiniens combattent le terrorisme, se dotent d'institutions stables et s'engagent à reconnaître Israël «comme Etat juif», précaution destinée, selon eux, à verrouiller toute possibilité d'un retour des réfugiés palestiniens en Israël.
Signe de ce mauvais climat : les négociateurs palestiniens qui se rendaient dimanche à Jérusalem pour y rencontrer leurs interlocuteurs israéliens ont fait demitour après avoir été retenus vingt-cinq minutes à un checkpoint de l'armée israélienne...
Sources Nouvel Observateur
Posté par Adriana Evangelizt