DDV prend du poil de la bête

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Un article qui date mais qui a le mérite de montrer que Dominique de Villepin ne s'en laisse pas compter par quiconque même s'il est obligé de tempérer sur divers fronts sarkoziens.

Tant que nous y sommes, nous tenons à signaler que notre blog Ségolène passe à France 5 aujourd'hui à 12h30 comme était passé celui de DDV... d'ailleurs ils en parlent dans un article ICI... et nous tenons à vous assurer aussi que plus que jamais nous soutenons et soutiendrons Dominique de Villepin... à bon entendeur !

 

Villepin prend du poil de la bête

par Renaud DELY


Le Premier ministre a distribué bons et mauvais points hier au cours de son point de presse mensuel. Manière de rappeler qu'après Chirac, c'est lui le patron.

Villepin, c'est simple comme un coup de fil... Composez le 01 42 75 80 00, et c'est «l'intérêt général» qui décroche. Tel est le message martelé hier par Dominique de Villepin lors de sa deuxième conférence de presse, exercice mensuel auquel il a promis de se soumettre tout au long de son séjour à Matignon. Entouré d'une brochette de ministres (Thierry Breton, Jean-François Copé, Renaud Dutreil, Christine Lagarde et François Loos), le Premier ministre s'est posé en patron de la majorité. Assez rassembleur pour ignorer l'insolent Nicolas Sarkozy, mais suffisamment ferme pour tancer l'indocile François Bayrou.

Au patron de l'UDF, coupable d'avoir critiqué sa décision de privatiser les autoroutes, le chef de gouvernement a envoyé un «bref message SMS», pour lui rappeler que «même au coeur de l'été, le standard de Matignon, dont le numéro est le 01 42 75 80 00, fonctionne». «Il vaut mieux, entre familles proches, que nous réglions nos problèmes entre nous, plutôt que par le biais des radios et inquiéter les Français.» La privatisation des autoroutes «n'est pas une affaire légère qui se réglera sur un coup de fil par un arrangement politique de connivence», a aussitôt répliqué François Bayrou, qui tiendra une conférence de presse sur le sujet demain. Quant aux provocations de Sarkozy, qui avait profité du 14 Juillet pour comparer la passivité de Jacques Chirac pendant que «la France gronde» à celle de Louis XVI à l'approche de la Révolution, Villepin a carrément feint la surdité. Drapé dans ce costume de premier de la classe, sage et magnanime, qui fait remonter sa cote dans les sondages depuis quelques semaines, il a prétendu qu'on faisait un «mauvais procès au ministre de l'Intérieur». Il a toutefois implicitement pris ses distances avec son bouillant second : «Vous n'entendrez dans ma bouche aucune forme de calcul, aucune forme d'arrière-pensée, de stratégie politicienne.» A l'en croire, le Premier ministre serait au-dessus de tous ces enfantillages qui font la chronique de la Chiraquie finissante. Lui n'est pas un «épileur de chenille», cette corporation cousine de celle des sodomites de drosophiles, pour laquelle «chaque fois qu'on enlève un poil, c'est compliqué, on débat et tout s'envenime». Villepin, lui, ne se «bat pas pour un poil mais pour l'intérêt général de la France » ! Avec, toujours, «l'ambition de recréer en cent jours les conditions de la confiance».

Il a même retrouvé des accents martiaux pour lancer «solennellement» : «Non seulement c'est possible, mais nous allons le faire !» Et de scander son verbiage volontariste sur tous les modes : économique pour prôner un «véritable patriotisme» anti-OPA, social pour louer l'entrée en vigueur de son «plan d'urgence pour l'emploi» au 1er septembre (lire p. 6), ou policier pour détailler le contenu d'un projet de loi antiterroriste (lire ci-dessous) présenté à la rentrée. Façon, au passage, de jouer avec les nerfs de Sarkozy en le ramenant à son rang de numéro 2.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

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