Déficit record français pour 2005

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Commençons donc par les mauvaises nouvelles... le déficit du commerce extérieur français atteint un record pour l'année 2005. On importe plus que l'on exporte. Et ce n'est pas la faute du pétrole, non, c'est notre manque de compétitivité qui nous fait défaut. Alors au lieu de nous bassiner avec le chômage, on ferait mieux de plancher ailleurs... voici quelques articles pour vous éclairer sur la question...

Déficit record du commerce extérieur français en 2005

Le commerce extérieur français a enregistré un déficit record de 26,459 milliards d'euros en 2005, après 8,284 milliards en 2004 (révisé), selon les données communiquées vendredi par les Douanes.

En décembre, le déficit du commerce extérieur s'est établi à 3,102 milliards d'euros contre 3,058 sur la même période de 2004 (révisé), selon les données corrigées des variations saisonnières.

Au mois de décembre, les exportations se sont montées à 31,308 milliards d'euros et les importations à 34,410 milliards.

Sources : AFP

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Le déficit commercial de la France a presque quadruplé en 2005, l'alourdissement de la facture pétrolière n'expliquant que pour moitié cette contre-performance.

 

 

 

Les échanges commerciaux de la France ont dégagé un déficit cumulé de 24,222 milliards d'euros en données brutes sur les onze premiers mois de l'année dernière contre – 6,661 milliards d'euros sur la période correspondante de 2004, selon les chiffres publiés, mercredi 11 janvier, par la direction des douanes.

En données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés, le déficit atteint 22,825 milliards d'euros contre 5,959 milliards pour les onze premiers mois de 2004. "Le déficit énergétique s'est, à lui seul, creusé de plus de 8 milliards d'euros entre ces deux périodes", écrivent les douanes dans un communiqué.

L'alourdissement de la facture énergétique n'explique donc que pour un peu plus de la moitié le creusement du déficit commercial. L'autre moitié est imputable à la perte de compétitivté des entreprises françaises à l'export et au dynamisme des dépenses de consommation des ménages français qui alimente les importations.

Les exportations ont affiché en novembre une progression de 5,1 % en glissement annuel alors que les échanges commerciaux internationaux devraient augmenter de 7,3 % cette année, selon les prévisions de l'OCDE. Les importations affichent quant à elle une progression de 9 % en glissement annuel.

LE POIDS DE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE

Sur le seul mois de novembre, c'est toutefois l'alourdissement de la facture énergétique qui explique intégralement l'augmentation du déficit commercial par rapport au mois précédent.

Les échanges commerciaux ont dégagé un solde négatif de 3,138 milliards d'euros après 2,434 milliards d'euros en octobre (2,463 milliards d'euros en première estimation). Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un déficit commercial de 2,1 milliards d'euros en novembre.

"La facture énergétique s'alourdit de 700 millions d'euros [en novembre] dans un contexte de forte augmentation des quantités importées et de prix toujours élevés", expliquent les douanes.

Le déficit énergétique est en effet ressorti à 3,855 milliards d'euros en novembre contre 3,153 milliards d'euros le mois précédent.

LE TALON D'ACHILLE DE L'ÉCONOMIE FRANÇAISE

Pour plusieurs économistes, ces chiffres traduisent la perte de compétitivité de l'économie française.

Selon Nicolas Bouzou de Xerfi, " les chiffres de ce matin le confirment bien : le commerce extérieur demeure le talon d'Achille de l'économie française. Car il ne faut pas s'y tromper : même si les exportations sont élevées [30,4 milliards d'euros en novembre], on voit bien qu'elles ne décollent pas depuis six mois. Alors même que trois éléments devraient se conjuguer pour les soutenir : une croissance mondiale qui reste très forte [plus de 4 %], des économies allemande et italienne qui accélèrent, ce qui est favorable à la demande adressée à la France, et enfin la remontée du dollar depuis un peu plus d'un an. En dépit de tous ces éléments favorables, le déficit commercial de la France sur les onze premiers mois de l'année frise les 23 milliards d'euros. (...) La contre-performance des exportations montre par ailleurs que la facture energétique n'explique pas à elle seule les mauvais résultats du commerce extérieur francais. D'ailleurs, le solde de l'industrie civile [celui qui capte certainement le mieux la compétitivité des entreprises industrielles] est de nouveau déficitaire. On remarque notamment l'essoufflement des exportations d'automobiles."

Même constat pour Marc Touati, économiste chez Natexis Banques Populaires. "Le déficit extérieur français n'est pas simplement dû à la facture pétrolière et à la demande intérieure appréciable de la France, mais surtout au manque de compétitivité structurelle de ses exportations. Et ce non seulement en termes de prix et de qualité, mais surtout en matière de positionnement sectoriel et géographique. En d'autres termes, nos exportations sont trop eurolandaises [plus de 50 % d'entre elles], or la zone euro est la lanterne rouge de la croissance mondiale depuis quatre ans. De plus, la part des biens d'équipement est trop faible : seulement 22 %, contre près de 45 % des exportations allemandes. Enfin, lorsque les entreprises françaises réussissent à vendre leurs produits à l'étranger, c'est de plus en plus parce que ces derniers sont fabriqués sur place ou dans d'autres pays beaucoup plus compétitifs que l'économie française. Et dire cela n'est certainement pas adhérer à la thèse du déclin, mais simplement décrire une réalité, pour justement éviter le déclin."

Sources : LE MONDE

 

Zone euro: déficit du commerce extérieur de 2,3 milliards d'euros en novembre

La zone euro a accusé un déficit de son commerce extérieur de 2,3 milliards d'euros en décembre, après un excédent de 0,6 milliard en octobre, selon les premières estimations de l'office européen des statistiques Eurostat publiées jeudi.Ce déficit est nettement supérieur aux prévisions des économistes interrogés par AFX, filiale d'informations financières de l'AFP, qui tablaient sur un solde négatif de seulement 600 millions d'euros.

Les exportations ont progressé de 4,0% par rapport à octobre et les importations de 3,0%, en données corrigées des variations saisonnières.

En novembre 2004, le solde commercial était excédentaire de 2,6 milliards d'euros.

Pour l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne (UE-25), le déficit extérieur atteint 14,3 milliards d'euros en novembre 2005, en dégradation par rapport à octobre (-11,1 milliards d'euros).

Les exportations ont augmenté sur le mois de 3,0% et les importations de 1,8%, en données corrigées des variations saisonnières.

En novembre 2004, le solde commercial était déficitaire de 8,5 milliards d'euros.

De janvier à octobre 2005, le déficit de l'UE-25 dans le domaine de l'énergie a fortement augmenté, atteignant 177,4 milliards d'euros, contre 119,4 milliards pour la même période en 2004.

En revanche, l'excédent enregistré pour les machines et véhicules s'est accru, à 85,8 milliards (contre 66,7 mds). L'excédent dans le domaine des produits chimiques a légèrement augmenté (+57,6 mds contre +54,0 mds).

Eurostat note que les échanges de l'UE-25 avec ses principaux partenaires ont été orientés à la hausse.

Les augmentations les plus importantes ont concerné les exportations vers l'Inde (+25%), la Russie (+23%), la Corée du Sud (+12%) et la Norvège (+11%), ainsi que les importations en provenance de Russie (+33%), de Chine (+23%), de Norvège (+19%) et d'Inde (+17%).

L'excédent commercial de l'UE-25 vis-à-vis des Etats-Unis progresse, à 71,6 milliards d'euros (contre 62,6 milliards), ainsi qu'avec la Suisse (+13,4 mds contre +11,0 mds).

Le déficit de l'UE-25 s'est accru avec la Chine (-85,7 mds contre -63,6 mds), la Russie (-41,3 mds contre -28,3 mds) et la Norvège (-25,9 mds contre -20,0 mds), ces deux derniers pays, exportateurs de pétrole et de gaz, ayant profité de la hausse des cours en 2005.

Mais il s'est réduit avec le Japon (-23,9 mds contre -25,8 mds).

L'Allemagne, avec 135,9 milliards d'euros, affiche toujours le plus fort excédent commercial de l'UE-25, devant les Pays-Bas (+29,1 mds), l'Irlande (+28,3 mds) et la Suède (+13,8 mds).

Le Royaume-Uni a accusé le plus fort déficit (-80,7 mds), suivi de l'Espagne (-59,9 mds), la Grèce (-24,5 mds) et la France (-24,2 mds).

Sources : YAHOO

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans REFORME DE L'ETAT

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