Dominique de Villepin reprend espoir

Publié le par Adriana EVANGELIZT

En tout cas, il ne pourra pas dire, notre Cher Ministre, que l'on n'a pas tout fait pour présenter à sa juste valeur son adversaire... histoire de le faire sourire encore davantage... eh oui !

 

 

 

Dominique de Villepin reprend espoir

Par Vanessa SCHNEIDER

La remontée du Premier ministre dans les sondages n'inquiète pas les sarkozystes.
Il sourit. Ces derniers jours, Dominique de Villepin n'hésite pas à tomber la veste et affiche un air jovial. La cause de sa bonne humeur : sa sortie du gouffre dans les enquêtes d'opinion. Le Premier ministre a beau répéter comme vendredi dernier à Oullins (Rhône) qu' «il faut être très prudent sur les sondages» et que ce ne sont pas eux «qui guident l'action dans notre pays», il biche.
Selon le dernier baromètre mensuel Ifop paru dans le Journal du dimanche , il gagne 5 points par rapport au mois d'août avec 37 % de satisfaits. Poussée équivalente dans le sondage Ipsos pour le Point qui lui accordait la semaine dernière une cote à 41 % d'opinions favorables. C'est la première fois depuis son effondrement lors de la crise du CPE qu'il repasse la barre des 40 %.
«Climat apaisé». Depuis cet été, le baromètre remonte et l'espoir renaît rue de Varenne. L'entourage de Dominique de Villepin mise sur le fait qu'il va continuer sa progression : «Il a réussi sa rentrée, se félicite un de ses proches. Les Français commencent à réaliser que la situation économique s'est améliorée avec la baisse du chômage. Il a répondu aux préoccupations sur le pouvoir d'achat avec notamment les chèques transports et il a délivré un message d'unité à Marseille lors des universités d'été des jeunes UMP.» La discipline retrouvée au sein du groupe UMP à l'Assemblée nationale et la faible mobilisation des manifestations contre la fusion entre GDF et Suez sont considérés par Matignon comme autant d'indicateurs d'un «climat apaisé». 
Il n'y a évidemment pas de quoi crier victoire puisque 60 % des Français désapprouvent encore sa politique. Mais sa remontée, si elle dure, modifie un peu la donne à droite. Malgré toutes ses dénégations, Dominique de Villepin n'a pas totalement renoncé à se présenter en 2007 s'il parvient à redevenir majoritairement populaire. «Ça lui redonne de l'espoir, c'est naturel, tout le monde a le droit de concourir», note le député sarkozyste des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian. A Matignon, on se réjouit de voir «les ministres qui sont passés chez Sarkozy se taire subitement» et montrer à nouveau des signes de soutien au Premier ministre. «Certains se sont ralliés quand Villepin étaient au plus bas, rigole de concert Patrick Devedjian. Là, ils sont bien embêtés...» 
Intentions de vote. Reste que le regain de sympathie dont bénéficie actuellement Dominique de Villepin ne peut pas nécessairement s'interpréter en termes d'intentions de vote. «Sa cote n'est pas une cote de présidentiable, regrette un chiraquien. Il fait beau, le chômage baisse, alors il cristallise un peu moins la colère qu'avant, c'est tout.» 
Côté sarkozyste, même si l'on observe de très près la courbe du chef du gouvernement, l'heure n'est pas encore à l'inquiétude. «Nicolas Sarkozy a suffisamment d'avance, il est difficilement rattrapable, juge Devedjian. Le niveau qu'il a actuellement n'en fait pas un rival pour Nicolas Sarkozy.» Et d'ajouter prudemment : «Ça viendra peut-être, ne faisons pas les malins.» En 1995, comme le patron de l'UMP, il croyait dur comme fer qu'Edouard Balladur était intouchable.
Sources : Libération
 
 
 
 

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