8700 suppressions de poste dans l'Enseignement

Publié le par Adriana EVANGELIZT

0n supprime des emplois dans l'Education Nationale mais on embauche pour la Sécurité...

Faible mobilisatin dans l'Education

contre les suppressions de postes

La journée de grève et de manifestations dans l'Education contre les milliers de suppressions de postes annoncées dans le projet de budget 2007 a peu mobilisé jeudi, un "demi-échec" lié selon les organisations à la proximité de la présidentielle qui encourage l'attentisme.

Selon le ministère de l'Education nationale, 15,65% d'enseignants ont débrayé dans les lycées généraux et technologiques, 15,99% dans les lycées professionnels, 18,51% dans les collèges et 15,68% dans les écoles primaires.

Les syndicats évoquent de leur côté une moyenne de 30% de grévistes et reconnaissent une mobilisation "médiocre" pour le Sgen-CFDT, "globalement modeste" pour l'Unsa-Education.

Le projet de loi de Finances pour 2007 prévoit 8.700 suppressions de postes de la maternelle au bac, le ministère de l'Education n'en compte que 4.900.

La mobilisation est néanmoins "significative dans un contexte social global où il ne se passe pas grand chose", a estimé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération du monde éducatif, en référence à l'attentisme observé à sept mois de l'échéance présidentielle.

Les taux de grévistes ont d'ailleurs été très variables en fonction des académies: de 15 à 20% à Marseille, 13% à Amiens ou Lille, 26,6% à Toulouse ou 6,6% en Alsace, selon les rectorats.

Globalement les professeurs des écoles se moins mobilisés que leurs collègues des collèges et lycées. Ils bénéficient en effet de 500 postes supplémentaires en raison de la hausse des effectifs d'élèves.

Les manifestations ont été nombreuses mais n'ont rassemblé que quelques centaines de personnes un peu partout en France, sauf à Paris, où ils étaient 8.000 selon les organisateurs, 3.400 selon la police. Ils étaient entre 800 et 1.000 à Toulouse, entre 1.000 et 2.500 à Marseille, entre 470 et 1.000 à Clermont-Ferrand, entre 600 et 1.000 à Bordeaux, 500 à Rouen, 230 à Orléans, 300 à Dijon.

A Nantes, des personnels de l'enseignement privé avaient pris place parmi les 600 manifestants "pour défendre collectivement l'Education".

"L'état d'esprit général est plus tourné sur 2007 que sur la volonté de modifier la politique gouvernementale actuelle, tout le monde se dit: +la prochaine bataille, c'est le bulletin de vote+", a analysé Bruno Julliard, président de l'Unef, syndicat étudiant leader de la mobilisation contre le CPE.

"Le bulletin de vote est vu comme plus efficace que la grève", a renchéri Luc Bérille, secrétaire général du SE-Unsa.

Pour Jean-Luc Villeneuve du Sgen-CFDT, il est également difficile de "mobiliser sur des questions qui ne se traduiront concrètement que l'an prochain".

Et pourtant, selon Tristan Rouquier de la Fidl, "tout le monde sait que, pour résoudre la plupart des problèmes au lycée, pour lutter contre la violence notamment, il faut renforcer le budget".

En attendant, professeurs, parents et lycéens déplorent des "classes surchargées", des "suppressions d'options", ou encore la difficulté à remplacer les enseignants.

"Nous sommes contre la politique actuelle qui consiste à faire passer pour modernes des mesures réacs", résumait dans la manifestation rennaise Anne Le Bras, professeur en CP et syndiqué à la FSU.

Manifestation des enseignants à Paris

PARIS (AFP) - Plusieurs milliers d'enseignants, parents d'élèves, chefs d'établissement, étudiants et lycéens ont manifesté jeudi 28 septembre à Paris contre la suppression de 8.700 postes de la maternelle au bac.

Sources : AFP

Publié dans LICENCIEMENTS

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