SNCF : grève nationale ce soir à 20 h jusqu'à Jeudi

Publié le par Adriana EVANGELIZT

SNCF: grève nationale à l'appel de 6 syndicats

dès mardi soir

La situation "catastrophique" des activités de transport de marchandises (fret) de la SNCF est au centre des inquiétudes des six syndicats de cheminots qui appellent à une grève nationale mercredi en dénonçant par ailleurs la détérioration du dialogue social.

Arrivée à la tête du groupe ferroviaire public en juillet, Anne-Marie Idrac va être confrontée à sa première grève nationale lancée à l'appel de la CGT, Sud Rail, FO, la CFE-CGC, la CFTC et la Fgaac, soit six syndicats sur huit, la CFDT et l'Unsa n'ayant pas rejoint le mouvement.

Cette grève, qui débute ce mardi à 20H00 pour se terminer jeudi à 08H00, devrait provoquer d'importantes perturbations, avec une circulation moyenne prévue de 2 TGV sur 3, 1 train grandes lignes Corail sur 3, 1 TER sur 2 et 1 Transilien sur 2 en Ile-de-France, selon la SNCF. Les syndicats, qui disent avoir fait part à la direction de leurs revendications le 31 mai, demandent notamment des mesures concrètes sur le fret dont la pérennité est, selon eux, menacée.

Lancé en 2003 et approuvé par la Commission européenne, un premier plan de redressement de cette branche d'activité, exposée à la concurrence depuis mars 2006, prévoit notamment une restructuration et une recapitalisation. Fin 2006, le déficit du fret devrait s'élever à 47 millions d'euros et le chiffre d'affaires devrait être inférieur aux objectifs prévus, soit 978 millions d'euros au lieu de 1,071 milliard d'euros.

Dès sa nomination, Mme Idrac a fait du redressement de l'activité de transport de marchandises la "priorité", écartant au passage l'hypothèse souvent avancée d'une filialisation, voire d'une vente. Attribuant l'origine des pertes pour moitié aux défaillances de qualité et aux gains de la concurrence et l'autre moitié à l'impact des conflits sociaux, la direction attend, le 22 décembre, les conclusions d'un comité spécialisé pour "faire des annonces" sur la stratégie à adopter pour 2007-2010.

Mais pour les syndicats, "la situation catastrophique du plan Fret 2004-2006 avec sa désorganisation, la fermeture des gares, des triages, l'écrémage du trafic, l'anticipation à la concurrence et la suppression de 7.000 emplois entérine de lourdes conséquences sur le fonctionnement et l'emploi de nos bureaux administratifs".

Ils ajoutent que ce plan a engagé une véritable "destructuration" de l'activité du transport marchandises par rail et contribué à jeter, pour la seule année 2005, "950.000 camions supplémentaires sur les routes", en équivalence de tonnes perdues.

La direction cacherait selon eux les prévisions fret qui montrent une baisse de trafic 2006 de 40 milliards de tonnes/kilomètres contre 55 milliards en 2000.

Réclamant un "véritable 13e mois" pour tous les cheminots, prenant en compte les primes de travail, le maintien de leur statut et du caractère intégré de la SNCF, les organisations syndicales dénoncent aussi la dégradation du dialogue social, jugeant que Mme Idrac "ne veut écouter personne".

"Le dialogue social s'est complètement détérioré au sein de l'entreprise, sinon comment expliquer que six syndicats sur huit appellent à la grève", a ainsi estimé Jean-Michel Sgorlon (CGT, majoritaire) lundi.

Les syndicats entrevoient dans les "non-réponses préoccupantes de Mme Idrac", une "non-volonté de négocier" et menacent de "tirer les conclusions si des réponses claires et précises ne sont pas apportées" mercredi.

Sources Yahoo fr

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans ETAT D'URGENCE

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