Gianfranco Fini : le préfacier post-fasciste de Sarkozy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Nous avons posé plusieurs articles en suivant pour que vous fassiez mieux connaissance avec Gianfranco Fini, l'Ami de Sarkozy...

Gianfranco Fini

 

Gianfranco Fini : le préfacier post-fasciste de Sarkozy

pr Mehdi Ouraoui

Les mots sont importants, leurs auteurs ne le sont pas moins.

Ainsi, l'auteur choisi pour la préface italienne du dernier livre de Nicolas Sarkozy mérite d'être cité puisqu'il s'agit du leader post-fasciste Gianfranco Fini.

J'avoue mon incrédulité lorsque j'ai reçu la couverture de Testimonianza (Témoignage, en VF, sorti il y a quelques semaines en Italie) de la part d'un ami romain.

Lire la suite sur le blog Libé de Mehdi Ouraoui

"L'axe de fer" Nicolas Sarkozy-Gianfranco Fini

Le Courrier International du 18 au 24 Janvier 2007 apporte des révélations étonnantes sur les relations entre Nicolas Sarkozy et Gianfranco Fini.

Le Courrier International propose une traduction récente d’un article du Il Giornale de Milan.

Ce journal est détenu par Paolo Berlusconi, frère de Silvio, qui en a fait un organe de combat contre le gouvernement de Romano Prodi.

On connaissait déjà les excellentes relations entre les leaders des deux partis de droite, les rencontres à l’ambassade française à Rome, à l’époque où Fini était ministre des affaires étrangères de Berlusconi, les messages entre partis, les éloges de Nicolas Sarkozy adressés à l’ancien président du MSI. Fini avait été particulièrement sensible à la prise de distance de N.Sarkozy par rapport à la politique officielle de la France sur l’Irak.

Mais l’article de Il Giornale apporte des précisions très intéressantes. Il qualifie ainsi les relations entre les deux hommes: “l’axe de fer entre le candidat à l’Elysée et le chef de la droite italienne est évident”. Nicolas Sarkozy y est défini comme “l’astre naissant de la nouvelle droite” et un modèle pour Fini.

Cet accord est si étendu que le candidat UMP a confié par deux fois à Gianfranco Fini le soin de préfacer ses ouvrages: Témoignages, et “La République, les religions, l’espérance”.

Peut être certains libéraux ou certains républicains vont ils s’étonner de découvrir en Fini un admirateur de la laïcité à la française.

Sources Culture critique



Gianfranco Fini, l’ami italien de Sarkozy

par Alessandro Mantovani

Gianfranco Fini

La préface de l’édition italienne du dernier livre du candidat de l’UMP est signée par le président de l’Alliance nationale.

Il est désormais le modèle des « post-fascistes » italiens. Il Secolo d’Italia, journal de l’Alliance nationale (AN), fait campagne pour Nicolas Sarkozy et voit une « quasi-symbiose politique, caractérielle, générationnelle » entre le candidat de l’UMP et Gianfranco Fini. Celui-ci est aujourd’hui président de l’AN, le parti né en 1994 du Mouvement social italien (MSI), le parti néofasciste.

Pour un dirigeant français, les liens avec cette droite d’origine totalitaire peuvent créer quelques embarras. Car, au-delà de l’image moderniste de Fini, on trouve toujours, dans les sièges de l’AN, des symboles du régime mussolinien : portraits et sculptures du Duce, jeunes néofascistes aux crânes rasés. Nicolas Sarkozy semble pourtant très content de l’amitié de Gianfranco Fini qui signe les préfaces de ses livres. Après la République, les religions et l’espérance, dont l’édition italienne est parue en 2005, c’est le même scénario pour le dernier publié en Italie fin 2006 sous le titre la Testimonianza (Témoignage). « Sarkozy répond, dans les différentes situations, de manière parfois articulée et parfois très sèche, mais toujours complète, sans réticences », écrit Fini.

Ce dernier livre de Sarkozy, comme le précédent, est publié en Italie par une petite maison d’éditions, Nuove Idee, de Luciano Lucarini. Il est quasiment clandestin, introuvable dans les grandes librairies. Fini d’ailleurs ne s’adresse pas à un grand public mais aux siens qu’il espère forcer à de nouveaux efforts de « modernisation ». « Le témoignage de Sarkozy, écrit-il encore, est devenu récit de vie et programme politique, identité et dynamique intérieure avant que publique, analyse et compréhension de soi-même, contribution originale à une grande construction collective qui implique l’évolution de la droite et de la Ve République voulue par le général de Gaulle en 1958. » Et il ajoute, à propos du candidat de l’UMP à l’Élysée : « Sarkozy a su réaliser les idées vécues au quotidien, les solutions expérimentées en tant que ministre, sur les grands problèmes globaux qu’il a su affronter : immigration, ordre public, réforme de l’administration, banlieues en flammes, crises d’entreprises prestigieuses comme Alstom. » Il loue l’« attitude décidée et réfléchie » du chef de la droite française mais il parle toujours à la droite italienne qui n’a pas encore réglé ses comptes avec le passé : « Beaucoup de ruptures sont nécessaires en France pour la reconstruire par l’action politique » qui, pour Fini, est la « passion du présent ». Un « présent qui n’est pas, dit-il, négation du passé, amnésie, mais élaboration créative, pragmatisme ».

Sources
L'Humanité

 

Prise de tête Gianfranco Fini

par Camille Bauer



En se rendant cette semaine en Israël, Gianfranco Fini, numéro deux du gouvernement italien et leader de l’Alliance nationale (AN), a fait un pas de plus pour faire oublier son encombrant passé fasciste. Il n’a pas lésiné sur les symboles en se recueillant longuement, avec une kippa, à Yad Vashem, le mémorial en souvenir des victimes de la Shoah. Puis, en qualifiant de " honteuses " les " lois fascistes racistes " adoptée par l’Italie à partir de 1938, Fini, ce fils et petit-fils de fascistes, a franchi une étape importante dans le patient travail de réhabilitation qu’il a entamé depuis le début des années quatre-vingt-dix. Fini, qui s’appelle Gianfranco en souvenir d’un oncle tué par les Partisans, a pourtant un passé trouble. Devenu dès 1977 le secrétaire du Fronte de la Juventu, un groupuscule d’extrême droite, il adhère ensuite au Mouvement social italien. Très vite, il devient le dauphin du dirigeant du MSI, Giorgio Almirante, un ancien de la république de Salo qui revendique l’héritage de Mussolini. Quand Fini prend la tête du mouvement, il comprend que, pour percer, le MSI doit devenir " respectable ", et lorgnant vers la droite traditionnelle, il le transforme en Alliance nationale. Depuis, hormis quelques dérapages verbaux, il n’a jamais dévié de cette quête de respectabilité. Reste que tout le monde n’est pas dupe de son voyage en Israël où sa présence a suscité une vive polémique. Pour le député de gauche Yossi Sarid, si le gouvernement a reçu Fini, c’est parce qu’il " soutient la politique du gouvernement dans les territoires et la construction d’une clôture ".

Sources
L'Humanité

Posté par Adriana Evangelizt

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