Darfour : Chirac durcit le ton, les candidats s'engagent

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Où l'on notera d'abord que Sarkozy a dit que s'il était élu président" il mettrait en place des sanctions unilatérales de la France contre le Soudan." On voit déjà ce qui nous attend, notre pays suivra automatiquement la ligne israélo-américaine et les Fils de France se trouveront engagés dans des guerres sans fin qui nous mettrons tout le monde à dos. Quand on dit que ce type est un danger et qu'il est, de toute façon, un cheval de troie destiné à inféoder la France à d'autres puissances, nous savons de quoi nous parlons. Comme on peut le lire dans un commentaire, "Sarkozy est juste un instrument injecté par une entité décadente dans un gouvernement français au bord du gouffre, ayant pour seul objectif, la prise de controle totale d'un pays influent."  Ceux qui n'ont pas vu ça n'ont rien vu et rien compris.

Ce qui se passe au Soudan est, certes, très dramatique mais il faut savoir que tous ces affrontements internes ont commencé après les grandes découvertes pétrolières effectuées par la compagnie américaine Chevron, en 1976. En 2000,  le vice-président Cheney (auparavant président de la société de services pétroliers Halliburton) organise des réunions secrètes de responsables pétroliers américains à la Maison-Blanche, pour mettre au point une politique d'hégémonie américaine. Le gouvernement américain se rapproche du gouvernement de Khartoum et favorise les pourparlers avec les rebelles du Sud-Soudan, ceux-là même qui sont formés par la société du Texas aujourd'hui. La mulitiplication des actions américaines depuis n'a jamais cessé. Lire pour bien comprendre l'excellent article Manoeuvres américaines en Centrafrique ainsi que Darfour : il s'agit bien du pétrole. Voilà pourquoi le président actuel ne veut pas de casques bleus au Soudan ce qui induirait l'implication de l'OTAN comme en Irak et en Afghanistan pour mieux organiser le pillage du pétrole. Le but des Etats-Unis étant de courcircuiter la France. Mais pas qu'au Soudan d'ailleurs, toute l'Afrique est concernée. Les Etats-Unis ont déjà posé des bases américaines sur tout le continent Africain et il faut être aveugle pour ne pas comprendre pourquoi. D'autre part, tous ceux qui militent ardemment pour le Soudan sont d'ardents défenseurs de la politique colonisatrice d'Israël, il n'y a qu'à voir qui participait à cette mobilisation. Glucksmann, BHL, Kouchner... on en passe et des meilleurs... On les voit moins se mobiliser pour la Palestine qu'ils cherchent à faire passer après le Darfour pour servir les intérêts du Haut Sionistan. Alors quand on entend les propos belliqueux de Sarkozy qui appartient à cette meute, rien d'étonnant. Mais ce n'est certainement pas pour les intérêts de la France qu'ils agissent, une fois de plus.

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Accolade entre Abdul Wahid Al-Nour, le chef du Mouvement de libération soudanais, et Bernard Kouchner le 20 mars 2007 lors lors d'un meeting à Paris sur le Darfour

Le président Jacques Chirac a menacé mardi soir le Soudan de sanctions lors de la plus grande mobilisation pour le Darfour organisée à Paris et marquée par l'engagement des principaux candidats à la présidentielle de faire cesser les massacres dans la province soudanaise.

"Je le dis solennellement : si les exactions se poursuivent, si la parole n'est pas respectée, le Conseil de sécurité n'aura pas d'autre choix que d'adopter des sanctions. Déjà, nous y travaillons", déclare M. Chirac dans un message lu par Bernard-Henri Lévy lors de ce meeting du collectif Urgence Darfour à la Mutualité.

Le chef de l'Etat, bientôt arrivé au terme de son dernier mandat, a assuré qu'il n'y aura "pas d'impunité" pour les auteurs de "crimes contre l'humanité" et que "tout doit être fait pour que la force de l'ONU et de l'Union africaine puisse se déployer au Darfour".

Une résolution du Conseil de sécurité prévoit le déploiement progressif d'une force conjointe ONU-Union africaine de 20.000 hommes au Darfour, pour mettre fin aux violences entre les rebelles issus des populations noires locales et des milices arabes appuyés par l'armée soudanaise. Le conflit a fait 200.000 morts, essentiellement des civils, et plus de 2 millions de déplacés depuis quatre ans, selon l'Onu.

Face au refus du régime du président Omar el-Béchir d'accepter le déploiement d'une force internationale, la Grande-Bretagne a déjà brandi la menace de sanctions et les Etats-Unis ont souhaité une nouvelle résolution, alors que, jusqu'à présent, la France s'était montrée très réservée sur ces mesures.




François Bayrou devant Laurent Fabius le 20 mars lors d'une réunion sur le Darfour à Paris

Le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, très attaqué mardi soir sur "l'inaction" de la France, a répondu que "s'il n'y a pas d'accord politique entre les différents groupes rebelles et le gouvernement soudanais, n'importe qu'elle intervention militaire qui se substituerait à un accord politique serait vouée à un échec total".

Il a également souligné qu'au sein du Conseil de sécurité de l'Onu il fallait "convaincre" les trois pays soutenant jusqu'ici le Soudan (Chine, Afrique du Sud, Indonésie) pour obtenir des décisions prises à l'unanimité et donc plus efficaces selon lui.

Deux des candidats à la présidentielle, l'UDF François Bayrou et la socialiste Ségolène Royal, présents mardi soir, ont proposé de faire pression sur la Chine en menaçant de boycotter les Jeux olympiques de Pékin (2008).

De son côté, le candidat UMP Nicolas Sarkozy a fait savoir par un courrier lu sous des huées que s'il est élu, il mettrait en place des sanctions unilatérales de la France contre le Soudan.

Tous trois ont signé un engagement en huit points en faveur du Darfour, tout comme Dominique Voynet (Verts) et Marie-Georges Buffet (communiste).

Pour cette soirée, à laquelle plusieurs centaines de personnes ont assisté, Urgence Darfour avait mobilisé des personnalités diverses: Bernard Kouchner, Fadela Amara, Fanny Ardant, Nicole Garcia, Claude Lanzmann, André Glucksman ou encore Romain Goupil.

Une délégation de réfugiés darfouris a été applaudie très longuement par la salle, debout, ainsi que le chef de l'un des mouvements rebelles du Darfour, Abdul Wahid (Mouvement de libération du Soudan).

Ce dernier a appelé la France et l'Union européenne à choisir : "soit vous envoyez une force internationale, soit vous nous donnez des armes pour nous défendre", a-t-il lancé.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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