Législatives: l'UMP vers une très large victoire

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Législatives: l'UMP vers une très large victoire


Les Français ont accordé dimanche une très nette avance à l'UMP au premier tour des législatives, confirmant ainsi la victoire à la présidentielle de Nicolas Sarkozy, qui devrait disposer le 17 juin d'une très large majorité à l'Assemblée pour appliquer son programme de "rupture".L'événement

Le scrutin a cependant été marqué par une abstention record pour un premier tour de législatives sous la Ve République, estimée entre 37% et 39,5%, par les instituts CSA, Ipsos et Sofres. A la présidentielle, la participation avait atteint un quasi-record inverse, près de 85% aux deux tours.

Sans surprise -tous les sondages le prédisaient-, l'UMP et ses alliés, profitant comme à la présidentielle d'un score historiquement bas du FN, se dirigent vers une très large victoire, avec 383 à 501 des 577 sièges de l'Assemblée selon les projections des instituts, le PS et ses alliés n'étant crédités que de 60 à 185 sièges. La fourchette reste toutefois très large.

Depuis 1958, les législatives ont toujours confirmé le résultat de la présidentielle quand elles l'ont suivie (1981, 1988 et 2002). Mais si le second tour confirme les tendances, ce serait la première fois depuis 1978 qu'une majorité parlementaire est reconduite.

La faible participation devait en outre limiter les triangulaires. Sur une base nationale de 40% d'abstention, un candidat arrivé troisième doit recueillir environ 21% des voix pour pouvoir se maintenir. Seule une poignée de triangulaires sont donc attendues le 17 juin (10 en 2002).

44,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler l'Assemblée, dans laquelle l'UMP disposait déjà d'une très confortable majorité absolue, avec 350 députés et 9 apparentés.

Le président Sarkozy, relayé par François Fillon, a appelé pendant la campagne les Français à lui donner une large majorité pour mettre en oeuvre la "rupture" et les réformes en profondeur dont il estime que le pays a besoin.

Le chef de l'Etat n'a fait aucun commentaire en votant ou après le scrutin.

Les Français ont exprimé leur "volonté de donner un cap à la France", s'est félicité de son côté le Premier ministre en appelant les électeurs à "confirmer" au second tour.

Pour le PS, sans illusion après sa nette défaite à la présidentielle, l'objectif était avant tout de réduire au maximum la "vague bleue". Tous les ténors socialistes ont appelé dimanche soir à la fois au "sursaut" le 17 juin et à "l'équilibre des pouvoirs", comme pendant la campagne.

"La démocratie a besoin d'une grande force à gauche", a lancé Ségolène Royal. La finaliste malheureuse de la présidentielle, qui n'était pas candidate mais s'était impliquée dans la campagne, ne fait plus mystère de sa volonté d'essayer de prendre la tête du parti.

Déjà sonné par le revers de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle, le FN, à moins de 5%, fait son plus mauvais score depuis 1981 et ne devrait avoir aucun élu.

Après sa percée à la présidentielle (18,57%), le centriste François Bayrou, qui jouait gros avec le Mouvement démocrate, semble l'autre grand perdant, ne recueillant qu'environ 7% des voix et au maximum quatre élus.

Ces élections "créent un déséquilibre que la France regrettera", a lâché M. Bayrou, qui faisait le pari de pouvoir tenir tête à une bipolarisation sortie renforcée du scrutin.

Quant au PCF, déjà laminé à la présidentielle, il va perdre son groupe parlementaire mais semble plutôt limiter la casse, avec plus de 4% des voix et de 6 à 15 députés. Les Verts espèrent au mieux sauver leurs trois sortants.

M. Sarkozy a confirmé récemment qu'il entendait mener des concertations sur l'éventualité d'introduire une "dose" de proportionnelle au Parlement.

Onze membres du gouvernement, dont son chef, étaient en lice. M. Fillon, réélu dès le premier tour dans la Sarthe, avait prévenu que les battus devraient quitter le gouvernement.

Comme le Premier ministre, les ministres Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, Xavier Bertrand, Dominique Bussereau, Eric Woerth seront dispensés de second tour. Deux autres sont en ballottage très favorable: Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot. Seul le numéro deux du gouvernement, Alain Juppé, n'est pas assuré de sa réélection.

A gauche, des personnalités sortantes sont bien placées comme Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault et François Hollande (PS). En revanche, Arnaud Montebourg, Jean-Pierre Chevènement et Michel Sapin sont en ballottage très délicat.

Les principaux ténors repartiront immédiatement en campagne pour le second tour, M. Fillon dès lundi à Nancy, Mme Royal mardi en Bretagne.

La nouvelle assemblée devrait se réunir rapidement, pour élire son président, poste que briguent plusieurs responsable UMP, puis en session extraordinaire en juillet pour voter de premiers textes emblématiques (délinquance, "paquet" fiscal, universités, service minimum).

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Elections danger

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