PROBLEME D'IDENTITE
Encore une bonne analyse relative aux évènements qui se déroulent actuellement dans nos banlieues... signée HENRI. Donnons la parole à ceux qui réfléchissent... et vraiment, je le pense... un très beau texte.
PROBLEME D'IDENTITE
par Henri LARGET
Les beurs ou les noirs ne se reconnaissent pas dans notre pays comme faisant partie du peuple Français. Ils ne sont pas reconnus non plus dans leur pays d'origine ou ils sont considérés, à tort peut-être comme des privilégiés. A tort sûrement, compte tenu des conditions peu enviables des zones sensibles. Il fallait que l'abcès crève et il a crevé en partie seulement.
Si rien n'est fait pour trouver des solutions, la prochaine fois ils vont sortir les fusils et on enverra l'armée qui va, comme dans les précédentes guerres révolutionnaires, creuser des fossés entre les communautés qui, comme chacun sait, se remblaieront qu'avec des cadavres.(Cf; le Liban ou la Bosnie) Action répression avec leurs cortèges de drames à base de " Kamikases". de haine, de pleurs qui engendreront de plus en plus d'action-répression.
Alors la France sera considérée comme une zone dangereuse avec les conséquences économiques pour le tourisme en particulier, première industrie française.
Il faut pouvoir tenir un langage cohérent et assimiler ces populations plutôt que de vouloir les intégrer.
L'intégration c'est mettre un coin de bois dans un mur de briques et de frapper avec un maillet. Le mur explose sous la simple action de ce coin de bois que l'on veut "intégrer".
Assimiler c'est digérer, c'est se nourrir des forces de l'autre, c'est s'enrichir de l'intérieur, se rendre plus fort, plus résistant.
Nous en avons besoin. Notre population vieillissante a besoin de sang neuf, la grande force de notre pays c'est d'avoir su "assimiler" tous ceux attirés par ce pays de cocagne.
La première chose à faire c'est d'avoir le respect réciproque. La fermeté est essentielle dans cette approche. Ne pas faire de laxisme juste bon à montrer ses faiblesses et encourager la domination arrogante de l'autre.
Reconnaître les forces et la vitalité de ces jeunes en leur donnant une raison de se considérer comme français.
Pouquoi?
Leurs arrières grand parents, pour un certain nombre d'entre eux, tant chez les noirs d'Afrique que chez les maghrébins ont fait la guerre 14-18. Ils ont laissé leur sang dans les tranchées de Verdun ou au Chemin des Dames. Leurs grand parents la guerre de 39-45. Les campagnes d'Afrique du nord, la campagne d'Italie, la campagne de France ou celle d'Allemagne. Ils ont combattu en Indochine et pendant la guerre d'Algérie. Enfin dans la guerre économique menée sur tous les fronts d'Europe et du monde, on les a retrouvés devant les hauts fourneaux, derrière les bennes à ordures ou dans les mines de charbon. Sans compter une élite, avide de s'assimiler qui sont devenus médecins, industriels, avocats, chercheurs, ou spécialistes en tout genre.
Notre pays leur doit une forme de reconnaissance de facto.
Pour les jeunes de la troisième ou quatrième génération, ceux qui les ont précédés ont fait leur lit dans notre pays. Bien que vu de l'extérieur, leur milieu social semble déliquescent, leur approche de la famille est fortement ancré dans leurs gènes. Un grand respect existe, même s'il ne s'extériorise pas de façon évidente.
L'assimilation c'est mettre du sucre dans le café pour en chasser l'amertume, l'huile dans la mobylette pour la lubrification, c'est aussi la couche de peinture pour réhabiliter une demeure. Prendre des vitamines pour être plus résistant. Pour tous ces aspects, l'assimilation est nécessaire bien plus que l'intégration trop localisée comme dans les ghettos des banlieues.
Trop tenus à l'écart, ils se mettent en bandes pour détruire. Ils se rassemblent sous la bannière de l'islam pour certains, trouvant là un moyen de se sentir plus forts, d'avoir un sentiment d'appartenance à un groupe. Ils ont leur langage, leur rites, leur lois, leurs règles. C'est souvent la loi du plus fort qui tient en otages des quartiers entiers .
Ils n'ont plus les repères qu'était le service National. Ils sifflent la Marseillaise, ils crachent sur le drapeau français. Ils se sentent inutiles et sont à la merci des dealers qui proposent des contrats de revente pour gagner vite un argent facile. Une réelle soif de vivre les anime.
Les médias ont une grande responsabilité dans leurs attitudes. Combien de fois ai-je pu entendre ou lire que telle prise de drogue par les douanes ou la police représentait quelques millions d'euros... Au lieu de dire que le tarif c'est dix ans de prison.
Comment peut-on en vouloir à des jeunes sans argent, sans travail de ne pas chercher à gagner ainsi un argent facile. De plus, cette surenchère au vu de certains trafiquants menant grand train qui pavanent dans les cités devant les plus jeunes. Ils sont auréolés d'un prestige du à la prostitution ou aux trafics en tout genre. Ceux là vivent dans l'impunité et narguent les pouvoirs publics, devenant les Robin des bois des faubourgs.
Crise d'identité, crise d'existentialisme, on retrouve ceci dans les tagueurs en mal d'être qui inscrivent leur dessins sur les murs pour se prouver à eux-mêmes qu'ils existent.
Il faut que nos dirigeants prennent conscience de ce phénomène de rejet, qu'il cessent de mettre des oeillères pour ne pas voir l'évidence, qu'ils trouvent les mots pour valoriser toute cette population en mal d'être.
Je dis bien pas de laxisme, fermeté pour les irréductibles, mais aussi comprendre la plus grande partie et trouver les solutions adaptées. L'idée de service civil est une bonne chose. Elle permettra de motiver ceux qui sont récupérables et laisser les autres aux mains du fisc et des douanes. Ceux dont le train de vie semble totalement illicite.
Que peuvent faire les parents devant leurs enfants gangrenés par la rue et le désoeuvrement. Rien sinon constater impuissants la vie et les évènements qui les ont dépassés.
Tout ceci est une approche, il faut creuser encore, mais aussi se montrer fermes pour que la République conserve le dernier mot, celui de la paix.
Henri Larget (à suivre)
Posté par Adriana Evangelizt