REFLEXION D'UN REPUBLICAIN

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Je publie la réflexion de Monsieur Rouabah Rerdine, lecteur de ce blog,  qui me semble fort intéressante, étant donné le problème actuel que connaissent nos banlieues et leur jeunesse. Ce texte m'a touchée et je pense qu'il est un témoignage important pour comprendre pourquoi notre pays en est arrivé là...

Madame

Je suis né le 8 mars 1957 a Paris 11°, comme tous les gamins de cette époque, j’ai été élevé, au sein de Marianne ( l'école de la république, l'armée en tant qu'engagé dans la légion étrangère au 2émeREP) Mon engagement militaire n’a rien à voir avec mes origines berbères. Il est du au fait que mon père a participé a la libération du pays au sein de la 2éme DB, et le mythe du REP et ces faits d’armes pendant la guerre d’Indochine et d’Algérie ont fait le reste . Je ne sais pas à qu’elle génération j’appartiens, je ne sais pas où je doit me situer dans notre société, Malgré ma naissance, mes années passées sous le drapeau, mon parcours dans la vie, malgré cela il y a deux ans lorsque j’ai renouvelé ma pièce d’identité, on ma demandé un certificat de nationalité française au tribunal de Villejuif, pendant une année je n’ai pu sortir du territoire national parce que ma pièce d’identité n’était pas à jour. Perdre de l’argent n’est pas un problème, me demander de justifier à 46 ans mon appartenance au pays qui m’a vu naître m’a profondément troublé, et ce malaise persiste.

Monsieur le premier ministre, l’appartenance à une nation n’est pas simplement une pièce d’identité, appartenir à une nation c’est en accepter les valeurs, les principes, ses lois et surtout sa Constitution. Le fait d’avoir supprimé le service militaire au moment où l’éducation nationale assume de moins en moins sa fonction au sein de la société a été une faute grave contre la République. C’est au régiment que j’ai appris à connaître cette terre, ressenti au plus profond de mon être ce que le nom France représente pour moi, c’est au régiment que la phrase « une et indivisible » a pris tout son sens. Depuis ma sortie de l’armée je ne reconnais plus cette société qui ma vue naître. Nos hommes politiques ne disent plus le pays mais « la France » ils ne disent plus la Nation mais « les Français » comme s’ils parlaient d’une chose abstraite et que c’est par bonté d’âme qu’ils daignent se pencher sur cette soi-disant malade. Je me souviens que gamin, à la maison il y avait toujours des dames qui s’occupaient de ma mère « travail ménager, couture, déplacement dans Paris, français, démarches administratives, » c’est grâce à ces dames d’un certain âge, que ma mère à appris à écrire, à signer, à être autonome. Avec du recul ce travail fait par ces dames, leurs mission ingrate et obscure mais combien efficace sur le long terme, a, pour ma mère, été une bénédiction. Pour mon père, c’était différent, ancien militaire (1935-1947) son parcours était déjà républicain. La république a fait sont travail, elle a obtenu des résultats, elle a fabriqué des citoyens fiers de ce qu’ils sont et bien dans leur tête, alors mes parents ont fait leur travail en éduquant leurs enfants de manière citoyenne. Maintenant il n’y a plus rien, l’état n’existe plus dans nos cités de banlieue, mon fils a fait sa journée de service national et c’est tout, c’est moi son père qui lui apprend son pays et comment il tourne, qu’elle sont ses droit et aussi ses devoirs, vis-à-vis du pays. Je suis technicien, et quand rien ne veut fonctionner, la seule solution c’est de revenir aux fondamentaux .Ce n’est pas de répression que notre France a besoin, mais de république, de reconnaissance vis avis de tous ces enfants, de respect et d'amour.

Rouabah Rerdine

























Publié dans INTEGRATION EN FRANCE

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