Se cacher dans le troupeau pour mettre en place la dictature
Se cacher dans le troupeau
Pour mettre en place la dictature
par Jean-Yves Crevel
Ils veulent bien participer à la mise ne place de la dictature européenne, mais ils le font piteusement, en se cachant dans la masse. Cette attitude est de bonne augure en ce qu’elle révèle une confuse inquiétude : s’ils n’osent plus assumer individuellement leur votes, s’ils commencent à redouter le jugement de l’Histoire, c’est parce qu’ils ont déjà compris que l’effondrement de la "construction" européenne est désormais inéluctable.
Les interdictions de référendum pour la ratification du torchon de Lisbonne ne font qu’accélérer le processus. L’Union européenne est désormais au grand jour une dictature. Comme elle ne peut plus se cacher, ses jours sont comptés.
Au Parlement européen, le malaise est palpable. Ainsi, jeudi 31 janvier, l’eurodéputé britannique Daniel Hannan s’est justement insurgé contre l’entorse au règlement destiné à s’affranchir de l’appel nominal aux votes. A peine avait t-il déclaré qu’il serait "presque tenté de la comparer à la Emächtigungsgesetz de 1933, mais je crois que ce serait disproportionné et peut-être un peu grossier envers notre président qui est un démocrate et un homme convenable" qu’on a déclenché un véritable lynchage médiatico-politique à son endroit.
Dénoncer le coup de force contre les peuples en faisant quelque référence à l’histoire, c’en était trop pour les euro-extrémistes ! Le président de son groupe du Parti populaire européen Joseph Daul a immédiatement annoncé une procédure d’expulsion du groupe pour ce crime de lèse-majesté. Le président allemand du groupe socialiste est allé plus loin en demandant à David Cameron de l’exclure du parti conservateur britannique, selon un communiqué du PSE.
Lors de la précédente session plénière en janvier à Strasbourg, le groupe eurosceptique IND/DEM avait simplement demandé un appel nominal pour chaque vote, afin de protester contre l’absence de référendum sur le traité de Lisbonne dans la quasi totalité des Etats membres.
"Il est tellement choquant pour eux qu’on leur demande simplement un référendum qu’ils déchirent leur propre règlement", a commenté M. Hannan à l’AFP, qui lui aussi réclamait l’appel nominal.
Moralité : Les euro-extrémistes (ou ultra-européistes, comme vous voudrez) sont prêts à diaboliser toux ceux qui oseraient mettre en perspective leur dictature bleue étoilée avec celles du passé.