L'Europe des projets de DDV

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Dominique de Villepin a donc rencontré Angela Merkel qui semble moins timorée que les hommes d'Etat pour dire ce qu'elle a envie de dire. On reconnaît là la femme davantage éprise de justice -peut-être- que les hommes. En tout cas, une chose est sûre, elle me surprend. Elle n'a pas eu peur de parler avec Poutine des sujets qui fâchent, la Tchétchénie en l'occurence... tout comme avec Bush d'ailleurs à qui elle n'a épargné ni Guantanamo ni la guerre en Irak... en international, elle se positionne donc dans une logique de justice. Dans son pays, elle a commencé aussi à amorcer quelques réformes dans le but de soutenir la croissance et l'emploi. Celle que l'on dit moitié cigale moitié fourmi va donc consacré 25 milliards d'euros pour essayer d'améliorer la vie de son peuple. La pierre d'achoppement en ce qui concerne l'Union Européenne, c'est qu'elle ne veut rien changer à la Constitution. Tout comme elle refuse que la France baisse la TVA de la "restauration" alors que cette promesse avait été faite aux français lors des élections en 2002. Il y a de nombreux sujets de discorde comme notamment la levée de l'embargo sur les ventes d'armes à laquelle elle est opposée. Sa rencontre avec Jacques Chirac le 23 janvier va-t-il changer quelque chose, nous en doutons fort. Sans doute, nous trouvons-nous devant une nouvelle dame de fer...

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Villepin prône un axe Paris-Berlin pour développer une "Europe des projets"
 
 

Le Premier ministre français Dominique de Villepin a plaidé mercredi à Berlin pour un axe franco-allemand oeuvrant en faveur d'une "Europe des projets", estimant qu'après le non français à la Constitution européenne, il fallait donner au projet européen "un visage concret".

"La relation franco-allemande a toujours joué un rôle moteur dans la construction européenne et doit continuer à le jouer", a-t-il déclaré lors d'un discours prononcé devant les étudiants de l'université Humboldt.

M. de Villepin a énuméré plusieurs pistes sur lesquelles l'Union européenne pouvait avancer de façon "tangible", à commencer par la création d'"une véritable force d'intervention +grippe aviaire+", avec "des experts toujours disponibles, prêts à se rendre sans délai sur les nouveaux foyers".

Partisan également d'une "vraie police européenne", il a suggéré que "l'Allemagne et la France puissent avancer les premières en créant une police franco-allemande des frontières".

Nommé à Matignon dans la foulée du non français au référendum sur la Constitution européenne, M. de Villepin s'est aussi déclaré partisan d'un "véritable patriotisme économique européen".

Lors d'une conférence de presse qu'il a tenue ensuite avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. de Villepin a plaidé pour une démarche commune contre "l'immigration irrégulière" et rappelé les revendications françaises en matière de TVA ou de directive des services.

Mais il s'est bien gardé de revenir sur l'idée d'"union franco-allemande" qu'il avait lancée dans le passé et qui avait été fraîchement accueillie à Berlin.

Angela Merkel a quant à elle affirmé que le futur conseil des ministres franco-allemand du 25 mars serait l'occasion de débattre de questions de sécurité intérieure ou d'environnement.

Paris et Berlin multiplient en ce moment les contacts officiels. Mme Merkel avait d'ailleurs consacré, à l'automne, sa première visite officielle, en tant que chancelière, à la France.

La visite de M. de Villepin à Berlin intervient une semaine après celle du chef de la diplomatie Philippe Douste-Blazy et prépare le terrain à une rencontre Chirac-Merkel, lundi à Versailles.

Les deux pays tentent de rapprocher leurs points de vue qu'il s'agisse de l'avenir de la construction européenne ou de l'extension des taux de TVA réduits.

La TVA à 5,5% dans la restauration, promesse de campagne de M. Chirac à la présidentielle de 2002, sera également au menu du Conseil économique et financier franco-allemand de jeudi à Berlin.

Mais le principal sujet de friction concerne l'avenir de l'UE. Mme Merkel, qui prendra en janvier 2007 la présidence tournante de l'Union, souhaite préserver intact le projet de Constitution alors que Paris souhaiterait privilégier certains points du texte.

M. de Villepin s'est montré des plus prudents mercredi en assurant "comprendre Angela Merkel, qui ne souhaite pas renoncer à un traité que le Bundestag et le Bundesrat ont ratifié".

"L'urgence, c'est que l'Europe puisse se doter des institutions qui lui permettront de fonctionner correctement à 25. En 2006, nous devons aller le plus loin possible dans la réflexion et prendre toutes les décisions nécessaires. Soyons exigeants, soyons ambitieux mais soyons pragmatiques", a-t-il simplement ajouté.

Jacques Chirac, qui a promis des "propositions ambitieuses" dans ce domaine, s'est pour l'heure contenté de plaider pour que l'UE sorte du "statu quo" institutionnel" et prenne "un nouveau départ".

Mais le numéro deux du gouvernement Nicolas Sarkozy a suggéré d'élaborer un texte constitutionnel "plus court, fondé sur la première partie du traité" et qui ait "pour seul objet d'organiser le fonctionnement de l'Europe à 25", au risque de heurter Mme Merkel, dont il est politiquement proche.

Sources : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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