La décrue du chômage galvanise DDV
Le moins que l'on puisse dire c'est que Dominique de Villepin est pugnace. Il défend "son" idée bec et ongles et ne lâche pas un pouce de terrain à ses adversaires.
La nouvelle décrue du chômage galvanise Dominique de Villepin
LA JOURNÉE des bonnes nouvelles. Le chômage qui baisse pour le neuvième mois consécutif et la manifestation de la CGT qui fait un flop : voilà au moins deux bonnes raisons de rassurer le premier ministre au moment où il engage, à l'Assemblée nationale, la bataille pour le CPE. Hier, le chef du gouvernement a, une nouvelle fois, fait de la bataille pour l'emploi, et tout spécialement celle du CPE, un «grand progrès pour le pays». Logiquement, il a profité de la baisse des chiffres du chômage – annoncés la veille – pour convaincre l'opinion du bien-fondé de son action. Au premier jour du débat sur le CPE, le premier ministre a franchi l'obstacle sans trop de difficulté et cela malgré la riposte d'une gauche très remontée. Mais la partie est loin d'être finie.
Villepin soigne donc la communication. Invité du journal télévisé de France 2, il a défendu le CPE qu'il a présenté comme un «contrat de confiance entre l'entreprise et le jeune», avant d'affirmer que son gouvernement «est en train de gagner la bataille pour l'emploi». Aujourd'hui, il devrait être au salon des entrepreneurs à Paris. Jeudi, il dialoguera avec des internautes et, dimanche, il sera l'invité d'Europe 1.
Hier, un peu plus tôt dans la journée, Villepin avait salué la «mobilisation» des députés UMP. «Nous sommes les modernes. Face à nous, il y a les moins-disants et les moins conscients. C'est une vraie révolution sur le marché de l'emploi face à une gauche qui a déserté le terrain social.» Tout au long de la journée, il a tenté de solenniser au maximum ses réformes en matière d'emploi. Comme s'il cherchait désormais à tirer profit, voire à transformer, ce premier test social de l'année en une sorte de premier combat présidentiel. A Matignon, on croit de moins en moins à une «manif de grande ampleur» le 7 février.
Face à la gauche, Villepin a donc manié l'ironie, faisant le tri parmi les idées du PS : «François Hollande propose une forme de contrat en alternance. C'est bien, mais ça existe déjà. Laurent Fabius propose un CDD réservé aux jeunes. C'est moins bien, et je ne crois pas que ce soit la bonne idée pour lutter contre la précarité», s'est-il exclamé alors que des députés de gauche brandissaient des affichettes sur lesquelles était écrit en lettres majuscules «Ci-gît le CDI».
De plus en plus à l'aise dans la joute parlementaire, Villepin a raillé les «vieilles lunes et les recettes d'hier» du PS. Prenant la parole après le premier ministre, Henri Emmanuelli a défendu ses camarades en dressant le bilan de Villepin : «Les statistiques sourient et le peuple grimace. Le chômage baisse et le RMI monte. Votre adversaire, c'est le Code du travail.» Une charge qui a laissé Villepin de marbre.
Sources : LE FIGARO
Posté par Adriana Evangelizt