Policiers accusés de torture
Le livre "Place Beauvau" qui vient de paraître fait quelques vagues, évidemment... ceci dit, je suis quand même surprise que l'on découvre tout à coup que les policiers torturent ceux qu'ils interrogent. Car la chose n'est pas nouvelle, elle existe depuis toujours. A savoir que lorsque l'on vous arrête et que l'on veut vous faire parler, ces chers policiers n'hésitent pas à employer tout un tas de méthodes peu orthodoxes, il faut l'avouer. Ainsi, il y a à peu près trente ans de cela, dans le commissariat de Bordeaux, un de nos amis qui étaient braqueur de banque à l'époque s'est donc fait arrêté. Et ce qu'il a subi, comme vous allez pouvoir le constater est assez "corsé"... ils l'ont forcé à se déshabiller puis lui ont bandé les yeux -comme quoi à Guantanamo, ils n'ont rien inventé- et l'on fait déambuler dans des couloirs à poil... jusque là ça fait pas trop mal. Voyant qu'il ne parlait pas, ils lui ont ensuite fait le coup de la baignoire. A savoir que l'on vous plonge la tête sous l'eau jusqu'à ce que vous soyez à la limite de la noyade et il y a d'ailleurs un flic qui tient le poignet pour tâter le pouls au même moment... quand le coeur s'emballe, on vous remonte la tête et on recommence. Il a eu droit à cette joyeuseté, cinq fois. Et enfin, comme il ne disait toujours rien, il a eu aussi droit à la gègène... le courant électrique sur les parties génitales... malgré sa robuste constitution, il est quand même tombé dans les pommes. Donc, oui, la police torture en France comme ailleurs et ce n'est pas nouveau.
Dix-huit policiers entendus pas les enquêteurs
La DGPN est saisie d'une enquête après la parution d'un livre accusant des policiers antiterroristes de torture sur des islamistes en 1995.
Dix-huit policiers ont été entendus par l'Inspection générale de la police nationale, a indiqué dimanche 12 février la direction générale de la police nationale (DGPN). La DGPN est saisie d'une enquête après la parution d'un livre accusant des policiers antiterroristes d'avoir torturé des suspects en 1995.
Huit des policiers qui ont été entendus étaient en poste au SRPJ de Lyon, les autres étaient en fonction à la 6è division de la direction centrale de la police judiciaire (ancêtre de la DNAT), au moment des faits présumés, a indiqué Le Journal du Dimanche dans son édition de 12 février.
La DGPN a rapporté que tous les policiers entendus se sont déclarés choqués et "scandalisés" par les accusations.
Parmi les policiers interrogés figurent Roger Marion, l'actuel préfet délégué à la sécurité auprès du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, ainsi que Bernard Trenque. Ils étaient à l'époque respectivement chef de la 6e division et chef du SRPJ de Lyon.
Décharges électriques
Dans le livre "Place Beauvau", consacré aux coulisses du ministère de l'Intérieur écrit par trois journalistes du Point, les auteurs citent les témoignages anonymes de cinq fonctionnaires de la police judiciaire selon lesquels plusieurs suspects dans les enquêtes sur les attentats de 1995 auraient été victimes de sévices.
Selon les trois journalistes, les faits se seraient déroulés tant à Paris, dans les locaux de la 6e division où un des suspects aurait notamment été suspendu à une fenêtre, que dans les locaux du SRPJ de Lyon.
Dans les deux cas, des suspects auraient reçu des décharges électriques.
"Incohérences"
Mais pour les policiers entendus qui étaient en poste à la 6e division antiterroriste à Paris les faits rapportés par le livre comportent des "incohérences". Ils ont ainsi souligné que les locaux où l'un des suspects aurait été suspendu à une fenêtre donnent sur la rue des Saussaies, une rue très passante.
L'IGPN doit encore entendre plusieurs policiers.
"Cela prendra un peu de temps, car il faut consulter les dossiers de l'administration de la police nationale pour retrouver leurs traces et les convoquer", a expliqué la direction générale dimanche.
Sources : LE NOUVEL OBSERVATEUR
Posté par Adriana Evangelizt