Video - Noam Chomsky : L'impératif de concision dans les médias
Noam Chomsky avec une grande franchise ironique explique comment cela se passe lorsqu'il est invité à une émission télé, par exemple, en citant un média connu américain. Il est victime de la concision. Car pour les médias américains, il faut être concis. Ne pas s'égarer dans des voix autres que celles tracées par celui qui vous a invité à vous exprimer mais plus exactement à ne pas dire l'essentiel.
"Il faut dire son truc entre deux pubs. Avec moins de 600 mots. C'est une chose importante car la beauté de la concision c'est de limiter le propos à des lieux communs.
"Disons qu'on m'accorde deux minutes à Nightline. Si je dis que Khadafi est un terroriste, Khomeiny un tueur, etc... tous dirons oui sans discuter. Par contre si je dis autre chose que des idées reçues, si je dis quelque chose d'inattendu, de controversé comme :
- Les plus vastes opérations terroristes viennent de Washington.
- Ou bien... le gouvernement américain s'est éclipsé en 80.
-Les meilleurs leaders sont paresseux et corrompus.
Si je dis :
- si les lois de Nuremberg étaient appliquées, on aurait pendu tous les présidents depuis 1945.
- La Bible est un livre qui glorifie le génocide.
- L'école impose l'ignorance.
- La démocratie n'a guère évolué depuis Gengis Khan.
Chomsky explique que les gens -les télespectateurs- s'attendent, avec raison, à comprendre ce que vous dites. Ils aimeraient que vous étayez vos propos. Mais le devoir de concision vous en empêche. C'est le génie de cette contrainte."
Et comme Noam Chomsky est un homme qui a beaucoup d'humour, la video finit sur un pied de nez aux médias où l'on entend la voix d'un speaker qui dit : "Puis on parlera du Proche-Orient avec l'activiste et écrivain Noam Chomsky" Et l'on voit Chomsky dire au travers d'un écran :
"Encore une proposition refusée, l'offre que faisait l'Irak en avril, de détruire ses armes chimiques et non-conventionnelles si Israël en faisait autant. On devrait y songer" Le speaker lui coupe la parole.. "C'est fini. Désolé, je dois vous interrompre."
"Il faut dire son truc entre deux pubs. Avec moins de 600 mots. C'est une chose importante car la beauté de la concision c'est de limiter le propos à des lieux communs.
"Disons qu'on m'accorde deux minutes à Nightline. Si je dis que Khadafi est un terroriste, Khomeiny un tueur, etc... tous dirons oui sans discuter. Par contre si je dis autre chose que des idées reçues, si je dis quelque chose d'inattendu, de controversé comme :
- Les plus vastes opérations terroristes viennent de Washington.
- Ou bien... le gouvernement américain s'est éclipsé en 80.
-Les meilleurs leaders sont paresseux et corrompus.
Si je dis :
- si les lois de Nuremberg étaient appliquées, on aurait pendu tous les présidents depuis 1945.
- La Bible est un livre qui glorifie le génocide.
- L'école impose l'ignorance.
- La démocratie n'a guère évolué depuis Gengis Khan.
Chomsky explique que les gens -les télespectateurs- s'attendent, avec raison, à comprendre ce que vous dites. Ils aimeraient que vous étayez vos propos. Mais le devoir de concision vous en empêche. C'est le génie de cette contrainte."
Et comme Noam Chomsky est un homme qui a beaucoup d'humour, la video finit sur un pied de nez aux médias où l'on entend la voix d'un speaker qui dit : "Puis on parlera du Proche-Orient avec l'activiste et écrivain Noam Chomsky" Et l'on voit Chomsky dire au travers d'un écran :
"Encore une proposition refusée, l'offre que faisait l'Irak en avril, de détruire ses armes chimiques et non-conventionnelles si Israël en faisait autant. On devrait y songer" Le speaker lui coupe la parole.. "C'est fini. Désolé, je dois vous interrompre."
Noam Chomsky : L'impératif de concision dans les médias
Posté par Adriana Evangelizt