Le CPE, tout faux pour DDV

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Eh oui... il s'est entêté, il n'aurait pas du. A trop vouloir copier sur Sarkozy, c'est sur lui que ça retombe... voyez ce qui se passe en ce moment en Allemagne avec le chômage... c'est pire qu'avant...

Tout faux

par Jean-Michel HELVIG


Jamais un Premier ministre n'a quitté Matignon plus populaire qu'il ne l'était en arrivant. Dominique de Villepin avait mis toutes les chances de son côté, en commençant avec la cote la plus basse enregistrée en pareille situation par ses prédécesseurs. Mais il réussit à faire plus mal encore ce mois-ci, comme le relève notre sondage, ce qui augure du pire au terme de son mandat. Si les Premiers ministres de cohabitation, appelés à enchaîner sur une campagne présidentielle, ont une (im)popularité complexe, les autres doivent subir la défaveur de l'opinion tout à la fois du fait du ressentiment à l'égard du Président en place, des divers mécontentements à l'adresse des oeuvres gouvernementales, de la radicalisation du camp adverse, mais aussi, le plus souvent, en raison de la déprime sociale et économique ambiante.

Il faut néanmoins rendre à Villepin ce qui n'appartient qu'à lui. Le CPE, en passe de lui jouer le tour que la canicule réserva à Raffarin, doit essentiellement à une tactique d'affirmation personnelle qui tourne au fiasco politique. S'il n'y avait pas eu de Nicolas Sarkozy à qui se mesurer sur le terrain de la «rupture» avec un «modèle social français» qui serait source de tous les blocages économiques, s'il n'y avait pas eu la campagne présidentielle à échéance rapprochée, Dominique de Villepin ne se serait pas lancé dans cette affaire de CPE dont pas grand monde n'avait fait la panacée de l'emploi des jeunes. Les partisans d'un «assouplissement» des règles de l'emploi mettent généralement en cause les rigidités administratives de licenciements dissuadant l'embauche, plutôt que la nécessité d'avoir des motifs de congédier justifiables, que le CPE façon Villepin renvoie, dans son excès de zèle libéral, aux oubliettes du droit social. C'est ce qui s'appelle avoir tout faux.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans CHÔMAGE

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A
erreur de manip, je continue : donc le cpe les empêchera d'avoir la vie de leurs parents (et la banque machin, et l'appart,...). De plus je sais que depuis qqs temps je n'ai pas eu le temps de suivre à fond l'actu, mais il m'a semblé que le cpe s'inscrivait dans une loi dite "égalité des chances" et que c'était au départ fait pour les moins de 26 ans, certes, mais surtout pour ceux qui étaient sans formation et qui sortaient tôt du circuit scolaire (si je me trompe alors alors je retire). Or quand on est à la fac, on est encore dans les études. Et je me trompe peut-être mais ce n'est en général pas pour en sortir avec un DEUG seulement (ceux qui arrêtent s'orientent en général vers des bts).  <br /> on attend de les voir aller manifester dans ma cité...<br /> comme marianne j'en ai un peu marre de cette démago qui envahit tout . Sans compter la mauvaise foi des gens de droite qui tout à coup trouve que c'était une mauvaise idée alors que ce qu'ils veulent c'est la disparition pure et simple du cdi  (n'est-ce pas, les amis de sarko?).<br /> petit message aux "gauchistes" de ma fac: vous êtes en train de faire plaisir à sarko, voilà pour moi une très bonne raison pour ne pas vous suivre.<br />  
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A
moi ce qui m'étonne c'est le discours de certains jeunes qui font les blocages dans les facs : ils parlent tous comme des vieux. D'après eux le cpe les empêchera d'avoir avant 26 ans, je le rapelle, la vie
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A
moi ce qui m'étonne c'est le discours de certains jeunes qui font les blocages dans les facs : ils parlent tous comme des vieux. D'après eux le cpe les empêchera d'avoir avant 26 ans, je le rapelle, la
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M
Sur les blogs de soutien, les soutiens se débinent ?<br /> Je vais pourtant lui conserver ma confiance. D'abord par principe, parce que je trouve un peu facile de hurler avec les loups.<br /> Ensuite parce que, bien que trouvant le fond ou la forme maladroite vis à vis du CPE (sur le fond par exemple, l'abscence de motif de rupture éventuelle de contrat, qui risque de surcharger davantage les Prud'hommes, déjà encombrés par les CDI, et l'idée que la généralisation des CNE à toutes les PME aurait été préférable), je préfère un homme politique qui réforme réellement aujourd'hui, que les autres qui prétendent qu'ils réformerons demain.<br /> DDV a-t-il personnellement déclarer qu'il était de gauche ? Pas à ma connaissance. Pouvait-il faire autrement que de se radicaliser,  afin d'être perçu comme crédible et réformateur par son porpre camp ? Je ne pense pas. Ce virage "libéral" (oh le vilain gros mot) l'empêche-t-il de présenter dans les mois qui viennent des réformes plus modérées, voire plus sociales ? Certainement pas, au contraire. Le courage politique permet-il des réformes sans douleur ? Surement pas. Est-il payant ? Hélas, je le crois pas. Mais je l'espère.<br /> Je ne crois pas une seconde que quiconque peut émettre un avis péremptoire sur l'issue de 2007 à partir de la situation actuelle.<br /> Et je trouve désolant d'avoir lu autant de commentaires excessifs, démago, et là encore péremptoires sur le bilan qui pourrait être tiré de cette réforme dans 18 ou 24 mois, et de ce que les entreprises vont en faire.<br /> N'oublions pas de toujours chercher à lire entre les lignes dans les commentaires de presse, à varier les sources d'information, et à relativiser.
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V
C'est malheureux de le dire mais c'est tout à fait ça. J'étais un des plus fervent soutient de DDV jusqu'à cette mesure qui va pour moi trop loin. DDV reste toujours mon candidat préféré mais désormais par défaut ...<br /> C'est triste
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