DDV persiste et signe...

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Ne nous faisons pas de soucis, de gré ou de force, il sera obligé de retirer le CPE. Je l'ai vu dans ma boule de cristal. Il pourrait faire preuve de bonne volonté et écouter le Peuple mais son terrible Ego passe avant le reste. C'est dommage. On se demande soudain s'il a jamais eu l'idée de se présenter aux présidentielles ? Sa conduite actuelle nous fait penser au contraire. Mes amis -qui m'en veulent toujours d'avoir créé ce blog- rigolent en me répétant "On te l'avait bien dit !" mais je suis une peu comme DDV, je n'écoute que moi-même... cependant, lorsque j'ai tort, je le reconnais... et, ma foi, on ne s'en porte pas plus mal. Bien au contraire. On se sent plus léger quand on a fait son "mea culpa"... allez Dominique... un petit effort, que diable !

Le Premier Ministre enfonce le clou

par Vanessa SCHNEIDER


Dominique de Villepin, hier soir, sur TF1, n'a proposé que des aménagements au contrat première embauche, malgré son rejet de plus en plus massif.

Droit dans ses bottes. Comme Alain Juppé, secoué par la rue en 1995, Dominique de Villepin s'est montré inflexible hier soir sur TF1 face à tous ceux qui réclament le retrait du contrat première embauche (CPE). Il y a dix ans, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac avait été plombé par sa posture rigide. Il est fort à parier que les propos tenus hier par le chef du gouvernement ne suffiront pas à calmer la grogne. Alors que près de la moitié des universités sont touchées par des mouvements de grève et que trois journées d'actions et manifestations sont prévues cette semaine (demain, jeudi et samedi), Villepin n'a pas même proposé de recevoir des étudiants.

«La loi qui a été votée s'appliquera, elle sera mise en oeuvre», a-t-il assuré d'emblée, hier soir. Avant de marteler plus tard : «Nous ne modifierons pas le texte.» Celui qui se décrit comme «un homme d'action et de convictions et aussi un homme d'écoute et de dialogue» n'a lâché que des broutilles. «Je souhaite compléter les garanties [déjà prévues par le CPE, ndlr] par de nouvelles garanties négociées avec les partenaires sociaux.» Le Premier ministre a proposé trois aménagements mineurs.

1) Permettre au jeune en CPE d'être «accompagné par un référent» auquel il pourra poser toutes les questions qu'il veut. 2) Allouer à celui qui sera renvoyé pendant sa période d'essai de deux ans un complément de rémunération pendant trois mois, en plus de son allocation chômage, s'il suit une période de formation.

3) Soumettre le CPE à une évaluation tous les six mois. Enfin, Villepin s'est engagé à ouvrir, en avril, le dialogue avec les partenaires sociaux pour réduire la précarité.

Pour le reste, il a fait, une fois de plus, la publicité de sa mesure. Car le chef du gouvernement persiste à croire, selon son entourage, que «si les Français sont sceptiques, ça ne veut pas dire non, qu'ils ne veulent pas du CPE». Matignon réussit même à se rassurer en lisant dans les sondages que «le nombre des mécontents baisse». Quant aux mouvements de grève dans les universités, le ministère de l'Education est persuadé qu'ils sont «organisés par les anarchistes et les trotskistes».

Après avoir préparé son interview télévisée toute la journée, le Premier ministre a aussi voulu montrer qu'il «comprend les inquiétudes». Mais «fallait-il rester les bras croisés, fallait-il baisser les yeux ?» Contrairement à la rédaction du texte de la loi, qui concerne tous les jeunes de moins de 26 ans, le locataire de Matignon a voulu faire croire, hier soir, qu'il concernerait en fait «ceux qui ont le plus de difficultés» ou qui viennent des banlieues : «Il n'a pas vocation à se substituer aux autres contrats.» Manière de rassurer les diplômés qui, selon lui, se verront encore proposer des CDD ou des CDI par les entreprises.

«Malentendus». Interrogé sur la brutalité avec laquelle il a fait passer son texte, Dominique de Villepin a répondu qu'il avait «multiplié les contacts avec les partenaires sociaux» dès son arrivée à Matignon. «Il y a eu beaucoup de malentendus et de confusions, d'incompréhensions, mais où sont les propositions alternatives ?», a-t-il demandé. Il s'est également défendu d'être «ultralibéral». «Plusieurs milliers de CPE attendent d'être signés, assure Matignon. Soit on les signe par pragmatisme, soit on refuse de créer des emplois par idéologie.» D'ailleurs, «beaucoup de jeunes en Europe seraient contents d'avoir» un CPE, a assuré Villepin hier soir. En chute libre dans les sondages, il s'est attelé à écarter toute ambition personnelle dans ce dossier : «Ma personne n'a aucune importance dans cette affaire. Il s'agit de l'intérêt général, de l'intérêt national. Evitons de personnaliser le débat.»

Enjeu colossal. Le Premier ministre est «bien dans ses baskets», jurent ses proches. Pourtant, pour lui, l'enjeu est colossal. Avec une cote en dessous de 40 % dans les sondages, il ne peut guère envisager d'être candidat à la présidentielle. Il laisse donc le champ libre à Sarkozy. Ce dernier, même s'il est entraîné dans la baisse du Premier ministre, reste nettement plus populaire à droite. Vendredi soir, lors d'un meeting UMP à Fort-de-France (Martinique), il en a refait des tonnes sur son appétit pour 2007 : «J'y pense même quand je ne me rase pas. Heureusement, car je ne me rase pas souvent.» Et d'ajouter, dans une allusion implicite à son rival de Matignon : «Celui ou celle qui sera candidat devra le mériter par son travail.»

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans CHÔMAGE

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