DDV sous pression
Alors ? La suite des évènements ? Est-ce que Dominique de Villepin va continuer à s'enferrer davantage dans son idée fixe ? Lui qui se veut à l'écoute du Peuple, que doit-on penser ? Que nous nous sommes trompés sur lui. Qu'en ce moment le poète à déserté le politique ambitieux, orgueilleux et têtu. Et que s'il persévère dans cette voie, sa carrière est finie. Libre à lui, bien sûr, de faire ce choix. Alors qu'un simple geste de bonne volonté pourrait tout faire basculer. A quoi ça tient le destin d'un homme ? Tout dépend de ce qu'il écoute en lui. S'il choisit la voie de l'Ego, il n'ira jamais bien loin. S'il écoute la voix intérieure, la voie de la Sagesse, il reçoit au centuple... serait-il assez stupide pour ne pas comprendre cela ?
CPE : Villepin sous pression
Au lendemain de la manifestation contre le contrat première embauche, le Premier ministre chute de six points dans les sondages• Et doit faire face à un ultimatum des organisations syndicales et étudiantes pour retirer son texte d'ici lundi soir sous menace de grève générale.
Dominique de Villepin va-t-il résister à la vague anti-CPE? Au lendemain d'une manifestation contre le contrat premier embauche qui a rassemblé plus de 1,5 millions de personnes dans les rues selon les syndicats (500000 selon la police), le Premier ministre se retrouve en chute libre dans les sondages et doit désormais faire face un ultimatum. Dans le dernier baromètre de popularité Ifop/JDD le Premier ministre perd ainsi six points tandis que Jacques Chirac gagne deux points. Villepin tombe à 37% d'indice de satisfaction, contre 43% le mois dernier, selon cette enquête effectuée en plein bras de fer avec les étudiants et les syndicats sur le contrat première embauche.
Dans le même temps, les syndicats de salariés et les principales organisations d'étudiants et de lycéens ont donné jusqu'à lundi à Dominique de Villepin et au président Jacques Chirac pour retirer le contrat première embauche, qu'ils menacent sinon d'une mobilisation «qui ira crescendo».
Le gouvernement et le chef de l'Etat «portent l'entière responsabilité des tensions sociales», a affirmé l'intersyndicale dans une déclaration publiée samedi soir à l'issue d'une troisième journée nationale de manifestations, dont elle a souligné la «formidable ampleur».
«En cas d'obstination, le gouvernement serait responsable de tous les débordements qu'il pourrait y avoir», a souligné Nicolas Gourc au nom de l'UNL, la principale organisation lycéenne, lors d'une conférence de presse.
Si nécessaire, l'appel à une journée de grève interprofessionnelle sera à l'ordre du jour dès lundi soir, ont précisé à Reuters les délégués de la CGT et de Force ouvrière.
Officiellement, aux termes de sa déclaration, l'intersyndicale se dit «résolue à obtenir le retrait du CPE» et annonce qu'elle se réunira lundi soir «pour décider des suites à donner à ce grand mouvement unitaire».
«C'est bien évidemment un ultimatum» au gouvernement, a déclaré René Valadon, secrétaire confédéral de Force ouvrière, lors d'une conférence de presse.
«Le gouvernement et le président de la République ont 48 heures pour décider. la seule chose qui nous guide, c'est le retrait du CPE et rien d'autre», a-t-il ajouté.
Le mot «ultimatum» a également été prononcé par le secrétaire général de la CFTC, Jacky Dintinger, et par Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT.
La plupart des responsables syndicaux, représentants de salariés comme d'étudiants, ont insisté sur le fait qu'ils n'avaient pas eu de contact avec le gouvernement au cours des dernières heures.
«Dès lundi matin, nous pensons qu'il faut qu'il y ait des débats et des assemblées dans les entreprises, les lycées, les universités pour que la poursuite du mouvement soit dans les mains de tous», a déclaré à Reuters Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT.
«Si le gouvernement ne prend pas la mesure de ce qui est en train de se passer, on va vers un grand mouvement social», a-t-elle estimé.
«C'est la première fois depuis 2002 qu'on sent un mouvement comme ça dans l'opinion, qui ira encore crescendo. Les gens se sentent concernés à double titre, en tant que salarié et en tant que parent», a-t-elle ajouté.
«Il ne faut pas non plus d'impatience quand on conduit un grand mouvement. Il faut faire très attention à ce qu'on fait», a remarqué Maryse Dumas. «Villepin a engagé une course de vitesse et nous une course de fond.»
Sources : LIBERATION
Posté par Adriana Evangelizt