Les magistrats contre le CPE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alors que Dominique de Villepin se réfugie derrière la Loi pour ne pas retirer le CPE, il semblerait que les hommes qui représentent la Loi ne le trouvent pas vraiment "règlementaires" pour les travailleurs...

Je vous invite d'ailleurs à lire les communiqués sur le site du syndicat de la magistrature, on y apprend des choses très intéressantes... ce qu'ils pensent de l'incarcération de José Bové par exemple, alors que d'autres bénéficient de l'immunité totale... En voici un exemple : "La sévérité des poursuites à l´encontre des "contestaires"a pour corollaire une justice d´une extrême lenteur et d´une grande clémence à l´égard des puissants. Alors que J.Bové est jeté en prison, JC Trichet, ex-gouverneur de la Banque de France, est relaxé le 18 juin, et nommé, deux jours après, président de la Banque Centrale Européenne. Dans l´affaire du Crédit Lyonnais, dont le trou financier vaut largement le déficit virtuel des caisses de retraites, le parquet n´a bien sûr pasfait appel de la relaxe de JC Trichet, sans doute pour ne pas gêner sa réinsertion professionnelle!

Quant aux hauts fonctionnaires et conseillers ministériels de l´affaire du sang contaminé, ils ont eux aussi été relaxés au bout de 15 ans de procédure. Mais soyons sûr que s´il s´était trouvé, à l´époque, un José Bové pour détruire, au Centre National de Transfusion Sanguine, les poches du sang mortel pour les hémophiles, il aurait été immédiatement embastillé pour"dégradations volontaires", car qui détruit un oeuf est beaucoup plus criminel que celui qui détourne dix boeufs."

Ou encore : Petite musique de chanvre

Une de leurs meilleures analyses étant bien sûr : "La police est partout, la justice n'est nulle part"

Quelques uns de leurs articles

http://www.syndicat-magistrature.org/rubrique/73.html

Communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature

Tous ensemble contre le CPE

 

Avec le contrat première embauche (CPE), le gouvernement propose de placer en situation de précarité pendant deux ans toute une génération de jeunes.

Le CPE est emblématique de la déconstruction du droit du travail, orchestré par la majorité parlementaire actuelle et le MEDEF, sous prétexte de la trop grande rigidité des dispositions actuelles. La nécessité économique de la flexibilité est d'autant plus contestable que l'insécurité juridique dans les relations de travail est source d'appauvrissement économique et de tensions sociales.

Face aux critiques grandissantes et à l'opposition populaire à cette réforme, le gouvernement offre la matraque en guise de dialogue social et privilégie la répression. Son unique projet de société s'inscrit dans la préservation des inégalités sociales.

Le Syndicat de la magistrature dénonce cette politique de fragilisation systématique du statut du salarié, pourvoyeuse d´insécurité sociale.

Le Syndicat de la magistrature, solidaire de la journée nationale d'action du 18 mars 2006, s'associe aux demandes des organisations syndicales de retrait du CPE.

Sources : Syndicat de la magistrature

Précarité, j´écris ton nom...
Contre une politique de remise en cause systématique du statut des salariés.
Le premier ministre vient d´annoncer la création du contrat première embauche, destiné aux jeunes de moins de 26 ans et comportant, à l´instar du contrat nouvelles embauches, une période de précarité de deux ans. Le gouvernement poursuit ainsi son entreprise de remise en cause des acquis sociaux, en permettant aux employeurs de rompre discrétionnairement le contrat d´un jeune salarié durant les deux premières années de son embauche. Un tel contrat n´est pas conforme aux principes fondamentaux affirmés par la convention n° 158 de l´Organisation Internationale du Travail (OIT), tant au regard de l´exigence du délai raisonnable de la période d´essai que de celle de la motivation du licenciement. Le principe même du contrat à durée indéterminée et la logique de protection de l´emploi qui le sous-tend sont à l´évidence dans la ligne de mire du gouvernement.


Parallèlement, la Cour de cassation, par deux arrêts du 11 janvier 2006, autorise les licenciements économiques destinés à anticiper une mise en péril de la compétitivité de l´entreprise, et ce sans que des difficultés économiques ne soient effectives à la date du licenciement. Ces décisions sont révélatrices du démantèlement des acquis sociaux, acquis consacrés au fil des années soit par la loi, soit par la jurisprudence et de la mise en échec d´un droit du travail soucieux de protéger les travailleurs, confrontés à un rapport de forces intrinsèquement inégal avec les employeurs.


La précarisation sans cesse croissante des salariés, par un recours excessif à toutes ces formes dérogatoires au CDI que sont le CDD, le travail intérimaire, le contrat nouvelles embauches et le contrat première embauche, est déclinée désormais sur tous les tons, au nom du primat de l´économie sur le droit ou d´un principe de réalité libérale.


Le Syndicat de la Magistrature dénonce cette politique de fragilisation systématique du statut du salarié, pourvoyeuse d´insécurité sociale.

Posté par Adriana Evangelizt

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D
on croirait lire du "Mallarmé" (en nettement bien bon bien sûr).............
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T
Bonjour, chère amie qui a le coeur à gauche, mais dit vouloir voter De Villepin!Comment se porte votre petite âme endolorie par l'autisme du Monsieur? Et, dans le contexte actuel, n'est-il pas un peu - beaucoup! - maso de publier sur ce site des communiqués du Syndicat de la Magistrature, qui descendent en flammes votre "élu" et sa politique droitière un max?...Suite au premier commentaire que j'avais fait sur vos écrits au service du Premier Ministre, vous m'aviez traité d'agressif et de donneur de leçons (si je me rappelle bien). Mais c'était avant le CPE et ce cortège de protestations populaires. ...Comme quoi, il ne faut pas trop s'avancer sur les qualités des politiciens, en oubliant de vérifier s'ils n'ont pas, aussi, un ou des défauts de... fonctionnement. Bref, il faut attendre avant de se prononcer et, éventuellement, lire la notice du fabricant, pour comprendre comment marche le machin. (Dans ce cas précis, M. De Villepin est un machin créé par M. Chirac; or, nous savons ô combien notre Président est mauvais en mécanique - politique - appliquée!...)Enfin: je comprends pourquoi il ne nous est pas possible de voir, sur votre site, la liste des derniers commentaires. Je compatis. Modérément. ...Ou pas du tout. Allez savoir!ThomasP.S.: Relisez l'article ci-dessus - le vôtre, je veux dire! Il contient quelques défauts, dont un verbe mal conjugué. Cela ne fait pas un bon soutien à notre poète national, flamboyant, lettré et tout et tout. Faut trimer, mon cher, pour faire élire un Présiroi! Faut que le produit soit bien emballé! Compris?...A ciao
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A
Mon Cher Thomas...<br /> Vous ne comprenez pas du tout pourquoi il ne vous était pas possible de voir la liste des derniers commentaires. Non pas du tout. Il y avait un bug sur Over-blog que j'avais signalé ici pour les lecteurs...<br /> http://villepin.over-blog.com/<br /> Pourquoi vouloir toujours prêter de mauvaises intentions aux gens ? Pensez vous que je sois donc lâche ? Point du tout. J'affiche tous les commentaires. Et je n'approuve plus du tout la politique de Dominique de Villepin. Je suis même carrément déçue et dans ce cas précis, je ne vois pas pourquoi je lui ferai des cadeaux... <br /> Adriana Evangelizt