Les magistrats contre le CPE
Alors que Dominique de Villepin se réfugie derrière la Loi pour ne pas retirer le CPE, il semblerait que les hommes qui représentent la Loi ne le trouvent pas vraiment "règlementaires" pour les travailleurs...
Je vous invite d'ailleurs à lire les communiqués sur le site du syndicat de la magistrature, on y apprend des choses très intéressantes... ce qu'ils pensent de l'incarcération de José Bové par exemple, alors que d'autres bénéficient de l'immunité totale... En voici un exemple : "La sévérité des poursuites à l´encontre des "contestaires"a pour corollaire une justice d´une extrême lenteur et d´une grande clémence à l´égard des puissants. Alors que J.Bové est jeté en prison, JC Trichet, ex-gouverneur de la Banque de France, est relaxé le 18 juin, et nommé, deux jours après, président de la Banque Centrale Européenne. Dans l´affaire du Crédit Lyonnais, dont le trou financier vaut largement le déficit virtuel des caisses de retraites, le parquet n´a bien sûr pasfait appel de la relaxe de JC Trichet, sans doute pour ne pas gêner sa réinsertion professionnelle!
Quant aux hauts fonctionnaires et conseillers ministériels de l´affaire du sang contaminé, ils ont eux aussi été relaxés au bout de 15 ans de procédure. Mais soyons sûr que s´il s´était trouvé, à l´époque, un José Bové pour détruire, au Centre National de Transfusion Sanguine, les poches du sang mortel pour les hémophiles, il aurait été immédiatement embastillé pour"dégradations volontaires", car qui détruit un oeuf est beaucoup plus criminel que celui qui détourne dix boeufs."
Ou encore : Petite musique de chanvre
Une de leurs meilleures analyses étant bien sûr : "La police est partout, la justice n'est nulle part"
Quelques uns de leurs articles
http://www.syndicat-magistrature.org/rubrique/73.html
Communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature
Tous ensemble contre le CPE
Avec le contrat première embauche (CPE), le gouvernement propose de placer en situation de précarité pendant deux ans toute une génération de jeunes.
Le CPE est emblématique de la déconstruction du droit du travail, orchestré par la majorité parlementaire actuelle et le MEDEF, sous prétexte de la trop grande rigidité des dispositions actuelles. La nécessité économique de la flexibilité est d'autant plus contestable que l'insécurité juridique dans les relations de travail est source d'appauvrissement économique et de tensions sociales.
Face aux critiques grandissantes et à l'opposition populaire à cette réforme, le gouvernement offre la matraque en guise de dialogue social et privilégie la répression. Son unique projet de société s'inscrit dans la préservation des inégalités sociales.
Le Syndicat de la magistrature dénonce cette politique de fragilisation systématique du statut du salarié, pourvoyeuse d´insécurité sociale.
Le Syndicat de la magistrature, solidaire de la journée nationale d'action du 18 mars 2006, s'associe aux demandes des organisations syndicales de retrait du CPE.
Sources : Syndicat de la magistrature



Posté par Adriana Evangelizt