Le nouveau texte en attente d'être voté
Bonjour à tous et désolée pour ces quelques jours de silence sur tous mes blogs d'ailleurs mais... mon déménagement et changement de ligne ont fait que je n'ai eu le téléphone qu'hier et le branchement Internet aujourd'hui -depuis le 5-. On en a profité pour se déconnecter complètement de la réalité nettique et même des infos en général. Et c'est donc avec surprise que j'apprends que le CPE a été retiré -plus ou moins-... et que la guéguerre entre les politiques continuent. Ils n'ont rien d'autre à faire sans doute. La vie continue donc et ce blog continuera d'exister pour -toujours- opposer Dominique de Villepin à Sarkozy...
La proposition de loi UMP sur "l'accès des jeunes à la vie active en entreprise" destinée à remplacer le CPE doit être votée ce mercredi par les députés qui en ont interrompu l'examen mardi soir, après une discussion générale qui a viré à l'affrontement politique.
Les débats avaient débuté dans une certaine confusion, après que le député PS Didier Migaud eut demandé une réunion de la commission des Finances afin de vérifier la recevabilité de la proposition de loi.
Celle-ci prévoit en effet une série de mesures en faveur des jeunes peu qualifiés dont le coût est évalué à 150 millions d'euros. Or en vertu de l'article 40 de la Constitution, les propositions ou amendements de parlementaires ne sont pas recevables s'ils diminuent les ressources ou aggravent la dette publique.
Le président de la commission des Finances Pierre Méhaignerie a finalement fait valoir que le gouvernement ayant déposé dans la soirée un amendement prenant en compte "la totalité de la dépense", le texte était recevable. A la reprise des débats, Laurent Hénart (UMP) a admis qu'après consultation des 19 organisations syndicales et étudiantes, "la meilleure solution était de remplacer l'article 8" sur le CPE.
"Vous battez en retraite et vous le faites de mauvais coeur", a lancé Maxime Gremetz (PCF) aux députés UMP en les appelant a "abroger purement et simplement le CPE et le Contrat nouvelles embauches (CNE). Alain Joyandet, qui avait défendu le CPE au nom de l'UMP, a revendiqué le "soutien et le vote" du texte par la majorité. "Nous n'avons aucune raison aujourd'hui de nous en excuser", a-t-il affirmé en reconnaissant que, face à la "contestation, un compromis est nécessaire". Le député s'en est vivement pris aux socialistes accusés d'avoir "profité de cette période car pendant qu'on parle du CPE, on ne parle pas des divisions au PS".
Le socialiste Gaëtan Gorce a aussitôt rétorqué critiquant l'Exécutif et le président de l'UMP : "La guerre des trois a bien eu lieu. Notre République est prise en otage de l'affrontement qui oppose messieurs Chirac, Villepin et Sarkozy", a-t-il dit en attaquant plus particulièrement les sarkozystes : "Le paradoxe est que ce soit le partisans de la rupture qui aient rendu les armes". Francis Vercamer a apporté le soutien de l'UDF à la proposition destinée à remplacer un "dispositif mort-né". Il a néanmoins souligné la "curiosité juridique" née de la "promulgation/non application ou d'une proposition de loi d'initiative du gouvernement". "On aurait aimé voir ce degré de finesse employé à la recherche d'un accord avec les partenaires sociaux", a-t-il dit.
"Je ne vous surprendrez pas en vous disant que le gouvernement attend avec grande attention, soutien et faveur cette proposition de loi", a dit M. Borloo en concluant les débats.
Le CPE disparu, la mobilisation des étudiants et des lycéens s'est essoufflée mardi. La levée du blocage dans deux universités emblématiques de la mobilisation, Rennes II et Poitiers, a marqué un tournant décisif vers un retour à la normale. Et les manifestations réclamant l'abrogation de la loi sur l'Egalité des chances et du CNE, à l'appel de la coordination nationale étudiante et lycéenne, n'ont réuni que quelques milliers de personnes.
Sorti défait d'une bataille qui a mené entre un et trois millions de personnes dans les rues, selon les sources, et recréé une unité syndicale solide et intergénérationnelle, le Premier ministre a reconnu mardi devant les députés UMP qu'il y avait eu "un réel manque de confiance" sur ce contrat honni par ses opposants. Les organisations étudiantes (Unef) et lycéennes (UNL et Fidl), qui ont mené la contestation du CPE pendant plus de deux mois aux côtés des salariés, avaient appelé à "maintenir la pression" dans l'attente de l'adoption définitive du nouvel article de loi, sanctionnant la mort du CPE. Elles ont été ponctuellement présentes en tant que telles dans les manifs, et parfois absentes ou malvenues.
A Paris, où ont manifesté 2.300 personnes selon la police, dont de nombreux militants d'extrême gauche, Karl Stoeckel, président de l'UNL, a été pris à parti par des manifestants qui l'ont copieusement hué et traité de "socialo-collabo" ou de "pourri politique".
Sources : AFP
Posté par Adriana Evangelizt