DDV au calme à Provins

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Dominique de Villepin doit se sentir bien seul, aujourd'hui. Comme je le disais lorsque j'ai ouvert ce blog, le milieu de la politique est une vraie jungle. C'est un peu comme le Vatican, n'y survivent que les plus rusés, les plus opportunistes et les plus blindés. Il semble que DDV ne fut pas suffisamment rusé pour parer les bûches qu'ON lui tendait. Il y est tombé dedans la tête la première. Et maintenant c'est la traversée du désert. Mais il faut tenir. On connait tous cela un jour dans notre vie. Les épreuves nous permettent de faire un bilan sur nous-même et de rectifier le tir. Ici-bas, on a le libre-arbitre. C'est de nos choix que dépendent le futur de notre destin. C'est nous même qui nous engageons dans telle voie ou dans telle autre. Il faut donc garder la tête froide, brûler ce qui est mauvais, le transformer par autre chose et garder ce qui est bon. Nous espérons que Dominique de Villepin se sortira de ce mauvais pas sans y laisser trop de plumes... bonne chance.

Villepin s'offre une pause à Provins


Le Premier ministre était vendredi en visite dans la ville dirigée par Christian Jacob. Une première sortie depuis deux semaines.

En pleine affaire Clearstream, Dominique de Villepin s'est offert vendredi 5 mai après-midi une "bouffée d'air" en prenant un bain de foule d'une demi-heure à Provins (Seine-et-Marne), à l'occasion de son premier déplacement depuis deux semaines.
Le Premier ministre, accompagné du ministre de la Fonction publique Christian Jacob, maire de la ville et chiraquien fidèle, a été applaudi par quelque 300 personnes qui l'attendaient devant l'Hôtel de ville. Touché par ce témoignage de soutien, il s'est retourné vers la foule pour lever les bras dans un geste gaullien.
Dominique de Villepin a ensuite remonté à pied la rue principale, serrant les mains et entrant dans plusieurs commerces. Le Premier ministre a reçu un accueil plutôt chaleureux des Provinois, dont plusieurs lui ont souhaité "bon courage". "Cela fait du bien de marcher et s'intéresser à de vraies choses", a-t-il glissé, ravi.
Pendant que le chef du gouvernement entrait dans un bar, Alain Martin, coiffeur d'Alain Peyrefitte, gaulliste historique et maire de Provins de 1965 à 1997, s'en prenait à la "désinformation" des médias dans l'affaire Clearstream.

Huées


Quelques "démission" et huées ont cependant fusé sur le passage du Premier ministre. "Tu ne seras pas élu président", lui a lancé une jeune femme. On a également entendu un "Ségolène". Ces voix dissidentes ont été écartées sans ménagement par des policiers en civil.
Arrivé à l'Hôtel Dieu, où l'attendaient 200 élus locaux, le Premier ministre s'est réjoui de se trouver chez des amis. Alors que beaucoup de membres du gouvernement se rapprochent de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin a chaudement remercié Christian Jacob pour son soutien.
"Christian Jacob, c'est l'homme de la fidélité. La fidélité, c'est un mot qui ne se conjugue qu'au singulier", a-t-il remarqué. "On dit la fidélité. Quand on dit les fidélités, on parle de tout autre chose"...
"Christian Jacob est un homme dont ni la main ni le coeur ne tremblent. Dans les moments difficiles, ce courage-là, cette fidélité-là c'est ce qu'il y a de plus précieux",
a ajouté le Premier ministre. "Venir dans le Provinois, c'est toujours une grande bouffée d'air".

"Tâtonnements"

Avant son bain de foule, Dominique de Villepin s'est rendu au Centre de formation et d'apprentissage (CFA), où il s'est entretenu avec une dizaines d'élèves en BTS tourisme.
Répondant aux jeunes qui témoignaient de leurs difficultés d'orientation, il a fait une allusion à sa situation personnelle en comparant la vie à un perpétuel "tâtonnement". "La vie, à quelque niveau que ce soit, c'est vrai dans la vie politique, la vie industrielle, c'est souvent des tâtonnements", a-t-il philosophé. "Personne ne réussit sa vie du premier coup".
Le Premier ministre a continué de méditer sur son sort au pied des remparts, où il s'est fait présenter le travail des tailleurs de pierre qui restaurent la cité médiévale. "C'est un peu comme le cœur des hommes, il faut quelques épreuves pour en mesurer la vigueur", a-t-il remarqué.
Après cette bouffée d'oxygène, Dominique de Villepin est reparti vers Paris sans répondre aux questions des journalistes. (AP)

Sources : LE NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Le Ministre

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