Liban : MAM n'a pas réussi à convaincre les dirigeants US

Il est clair et net que cela va dégénérer. Nos soldats ne sont certainement pas là-bas pour se faire canarder sans broncher or, c'est ce que sous-entend Peretz en réponse aux déclarations de MAM... "la Finul a pour tâche d'agir contre le Hezbollah et non contre Israël." car "l'objectif le plus important était la sécurité d'Israël".  Jusqu'à quand va-t-on supporter cette arrogance qui met le monde entier en danger  ?

Alliot-Marie n’aurait pas réussi à convaincre les dirigeants US et Annan d’un éventuel recours à la force contre les violations de l’espace aérien libanais

Israël poursuivra ses vols de surveillance au Liban,

affirme Peretz

L’épineux problème de la violation de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne continue de faire couler beaucoup d’encre dans plus d’une capitale étrangère. Après les récentes prises de position des dirigeants français et du commandant en chef de la Finul, le général Alain Pellegrini, soulignant la nécessité de mettre un terme à ces violations israéliennes, le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, a adopté hier une position en flèche dans ce cadre, affirmant qu’Israël poursuivra ses survols controversés du Liban, « ceux-ci étant nécessaires pour stopper la contrebande d’armes vers le Hezbollah ».

« Le gouvernement libanais ne remplit pas ses engagements envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », a soutenu le ministre lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement israélien.

La résolution 1701, qui a mis fin à la guerre déclenchée le 12 juillet suite à l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah, stipule un embargo sur les armes à destination du Hezbollah et le désarmement du parti chiite. Israël accuse la Syrie de livrer des armes à la milice, rappelle-t-on.

« Nos renseignements font état d’efforts accrus pour faire passer des armes au Liban, a souligné M. Peretz. L’accroissement de ces tentatives accroît la légitimité de nos survols du Liban et tant que la résolution 1701 ne sera pas appliquée nous ne mettrons pas fin à nos survols du Liban », a-t-il affirmé.

La France, qui assure le commandement de la Finul au Liban-Sud, a appelé vendredi avec insistance Israël à cesser ses incursions aériennes dans le ciel libanais.

La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait qualifié pour sa part les violations par Israël de l’espace aérien d’« extrêmement dangereuses » car elles « peuvent être vécues et ressenties comme hostiles de la part de forces de la coalition qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense, et ce serait évidemment un incident très grave ».

La Finul « a pour tâche d’agir contre le Hezbollah et non contre Israël », a déclaré M. Peretz en écho aux déclarations de Mme Alliot-Marie, soulignant que « l’objectif le plus important était la sécurité d’Israël ».

Ces tiraillements autour des violations israéliennes de l’espace aérien libanais et les prémices de la tension apparue sur ce plan entre Paris et Tel-Aviv auraient poussé la France à abandonner la suggestion qu’elle avait évoquée ces derniers jours, de la bouche des responsables français et du général Pellegrini, concernant un éventuel usage de la force par la Finul afin de mettre un terme aux survols israéliens. Selon les sources du palais Bustros, citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, Mme Alliot-Marie n’a pas réussi à convaincre les dirigeants américains ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, lors de sa récente visite à Washington et New York, de la nécessité de modifier les règles d’engagement des Casques bleus de la Finul de manière à permettre à la force onusienne de faire usage de la force, le cas échéant, afin de contraindre l’aviation israélienne de mettre un terme aux violations de l’espace aérien libanais.

Notons, dans ce contexte, que le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, a répondu indirectement au ministre israélien de la Défense concernant le non-respect par le Liban des dispositions de la résolution 1701. M. Salloukh a affirmé à cet égard que le gouvernement libanais respecte scrupuleusement la résolution 1701.

Les bombes au phosphore

Signalons sur un autre plan que le quotidien israélien Haaretz a affirmé hier qu’Israël vient d’admettre pour la première fois avoir utilisé des bombes au phosphore durant son attaque contre le Hezbollah au Liban en juillet et août. Le journal spécifie que le phosphore blanc cause des brûlures chimiques très douloureuses et souvent fatales. Jusqu’à récemment, Israël avait déclaré n’avoir utilisé ces armes que pour marquer des objectifs ou un territoire, mais le ministre Jacob Edery, en charge des relations du gouvernement avec la Knesset, a confirmé que « les forces de défense israéliennes ont utilisé des bombes au phosphore durant la guerre contre le Hezbollah, pour attaquer des objectifs militaires à découvert ».

Edery a confirmé que l’armée israélienne « possède des munitions au phosphore sous différentes formes ». Il a souligné que « les lois internationales n’interdisent pas l’usage de phosphore et que (l’armée israélienne) a utilisé ce type de munitions en conformité avec la loi internationale ».

Le journal précise que Edery n’a pas donné d’indications contre quels types d’objectifs ce genre d’armes a été employé, mais rappelle que des rapports parus dans des médias étrangers avaient fait état de blessures étranges et de corps d’une couleur noir verdâtre, caractéristique des effets dus au phosphore.

Sources : LORIENT LE JOUR

Posté par Adriana Evangelizt