Un diplomate français tué à Abidjan

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Ce meurtre est d'autant plus étrange qu'il survient en même temps que les prises de position courageuses de Jacques Chirac. Croyez le l'Ennemi sait comment se venger.

Un diplomate français tué à Abidjan

Par Saran Koly


Michel Niaucel travaillait pour l’Union européenne à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il a été abattu par balle dans des circonstances encore mystérieuses dans la nuit de mardi à mercredi à son domicile.

Michel Niaucel, un diplomate français travaillant pour l’Union européenne (UE) a été tué par balle dans des circonstances encore mystérieuses dans la nuit de mardi à mercredi à son domicile d’Abidjan. Ancien commandant de gendarmerie de 53 ans, il était chargé des questions de sécurité à la délégation de l’UE à Abidjan.

«Nous confirmons que notre collègue français a été tué cette nuit à son domicile d’Abidjan», a déclaré Lucien Houédanou, porte-parole de la délégation de l’UE à Abidjan. L’épouse et la fille du diplomate étaient présentes au moment des faits, selon plusieurs sources diplomatiques à Abidjan. Aucune hypothèse -- assassinat pour des raisons politiques ou crime crapuleux ordinaire -- n’était privilégiée mercredi matin, selon plusieurs diplomates. Une source très proche du dossier a toutefois indiqué à l’AFP que Michel Niaucel avait été tué «avec sa propre arme» et «sans intrusion extérieure», tout en précisant être «à peu près sûr qu’il ne s’agit pas d’un suicide».

Les violences politiques ciblées contre des diplomates ou ressortissants occidentaux ont été très rares ces derniers mois à Abidjan, dans un contexte politico-diplomatique relativement apaisé, marqué par le début d’un «dialogue direct» entre le camp du président Laurent Gbagbo et la rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle la moitié nord du pays depuis septembre 2002.

Les étrangers ont en revanche été pris pour cible à plusieurs reprises ces dernières années à Abidjan, notamment en novembre 2004, lorsque quelque 8.000 expatriés français avaient dû être évacués d’urgence à la suite de manifestations anti-françaises. Les relations entre Paris et Abidjan, autrefois partenaire privilégié de la France en Afrique, se sont détériorées à la suite de la tentative de coup d’Etat des FN contre Laurent Gbagbo en septembre 2002. La France est depuis régulièrement accusée par les partisans du président de soutenir la rébellion. Elles sont devenus glaciales à partir de novembre 2004, lorsqu’un bombardement de l’aviation ivoirienne a tué neuf soldat français à Bouaké (centre). En représailles, l’armée française avait détruit l’aviation ivoirienne, provoquant une série de violentes manifestations antifrançaises à Abidjan et des affrontements meurtriers entre soldats français et manifestants ivoiriens.

Environ 3.000 civils français (hors binationaux) vivent encore aujourd’hui à Abidjan, contre 50.000 dans les années 1980. L’armée française, par l’intermédiaire de sa force Licorne, compte de son côté quelque 3.500 soldats, chargés de faire respecter le cessez-le-feu entre les FN et le camp présidentiel, qui contrôle toujours le sud du pays.

Sources
Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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pourriez vous me mettre en lien?  merci d'avance
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