Le gouvernement de Sarkozy en gestation, les fidèles ont les nerfs à vif

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Kouchner au quai d'Orsay, c'est exactement ce que nous redoutions pour des raisons que comprendront les Initiés. Hubert Védrine aurait nettement mieux fait l'affaire...

Le gouvernement de Sarkozy en gestation,

les fidèles ont les nerfs à vif

Nicolas Sarkozy reçoit le secrétaire général de la CFDT Francois Chérèque, à Paris, le 14 mai 2007

Le premier gouvernement de Nicolas Sarkozy, "ouvert" sur le centre et la gauche, était toujours en gestation lundi, et les consultations devaient se poursuivre toute la semaine, mettant à vif les nerfs des fidèles du président élu.

Selon des sources concordantes, M. Sarkozy a affirmé dimanche soir aux principaux responsables de l'UMP, réunis rue Saint-Dominique à la veille du Conseil national du mouvement, que la liste des ministres serait connue "vendredi".

La veille, le nouveau président aura annoncé le nom de son Premier ministre : selon toute probabilité, François Fillon, son conseiller politique à l'UMP.

Entre les socialistes Hubert Védrine et Bernard Kouchner, les centristes ralliés et les personnalités de l'UMP qui "n'ont pas démérité", selon l'une d'entre elles, la formation du gouvernement ressemble à un périlleux exercice d'équilibrisme.

"On se doute que les socialistes contactés ne vont pas se vendre pour un plat de lentilles, ni pour un secrétariat aux Anciens combattants, et qu'elles ont des légitimités à faire valoir", lâche un élu UMP.

M. Védrine, qui fut patron du Quai d'Orsay sous Lionel Jospin, aurait placé la barre très haut (trop haut, selon certains) : d'accord pour le ministère des Affaires étrangères, mais avec Affaires européennes, Coopération, Commerce extérieur.

Finalement, l'ancien ministre socialiste pourrait soit se voir confier une mission (certaines sources parlent d'une "mission sur le rapprochement entre la France et les pays arabes", mais l'information n'a pas été confirmée par l'équipe rapprochée de M. Sarkozy), soit devenir conseiller diplomatique du chef de l'Etat.

Selon des sources concordantes, c'est Bernard Kouchner, ancien ministre de la Santé, ex-Haut représentant de l'Onu pour le Kosovo, qui hériterait du Quai d'Orsay.

Un poste que convoitait Michèle Alliot-Marie. Désappointée, la ministre de la Défense aurait eu un accrochage avec le président élu à ce sujet.

"On n'oublie pas que c'est la droite qui a gagné!", tempère en souriant un proche de M. Sarkozy.

Mais il faudra plus qu'un sourire pour apaiser les fidèles sarkozystes dont les nerfs sont mis à vif par l'exercice d'équilibrisme du nouveau président, a rapporté l'un d'eux lundi à l'AFP.

Dimanche soir, "Sarkozy nous a dit avec force : +vous avez le choix entre la déception et l'échec, ou la déception et la réussite+. Autrement dit, il y aura forcément des déçu(e)s", affirme l'un des participants.

Silence de mort. Un ancien ministre, rapporte le même, prend la parole: "l'ouverture, c'est bien, mais ce sera bon de s'appuyer sur les fidèles, sur les choses solides quand viendront les difficultés. Je me devais de te le dire. je l'ai dit".

"Personne n'a pipé mot. Mais tous pensaient la même chose. C'est une semaine d'enfer qui nous attend", poursuit-il.

Autre difficulté pour le président élu : la parité. Il y aura huit ministres hommes et sept femmes, ou l'inverse. La première solution est plus vraisemblable, les possibilités chez les premiers étant plus nombreuses que chez les secondes.

Quatre femmes semblent incontournables : Roselyne Bachelot, Michèle Alliot-Marie, Christine Boutin, Valérie Pécresse.

"Mais tout peut encore bouger. Personne n'est sûr de rien", relèvent plusieurs sources à l'UMP.

Alors qu'on annonçait un UDF à l'Agriculture (Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher), une source proche du gouvernement avançait lundi le nom de Christine Lagarde, ministre déléguée sortante du Commerce extérieur.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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