Social: Sarkozy affiche sa volonté de réformer, mais sans passer en force

Publié le par Adriana EVANGELIZT

 

 

 

Social: Sarkozy affiche sa volonté de réformer, mais sans passer en force

 

Nicolas Sarkozy et Bernard Thibault (CGT) le 14 mai 2007Jacques Witt(AFP/Pool)

Le président élu Nicolas Sarkozy a tenté lundi de rassurer les partenaires sociaux sur sa volonté de réformer sans passer en force ni mettre les syndicats en difficulté, tout en réaffirmant sa détermination à s'attaquer aux "facteurs bloquants" de la société.

M. Sarkozy a entamé ainsi dans ses bureaux provisoires de la rue Saint-Dominique à Paris, une série de rencontres, qui se poursuivront mardi, avec les dirigeants des cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), de l'Unsa et des trois organisations patronales (Medef, UPA, CGPME).

Premier reçu, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a noté qu'il s'agissait d'une "première" pour un président élu et que d'autres rencontres auraient lieu "dans les dix jours suivant sa prise de fonction à l'Elysée", prévue mercredi.

"Aucun sujet n'a été abordé sur le fond, nous étions uniquement sur la méthode de travail" et M. Sarkozy "nous a affirmé qu'il ne voulait pas mettre les organisations syndicales en difficulté", a dit M. Chérèque.

Interrogé sur l'imminence de lois sociales, il a répondu que le président élu n'avait "parlé que des heures supplémentaires pour cet été".

M. Sarkozy, qui "souhaite qu'on ne lui fasse pas de procès d'intention", a "affirmé sa volonté de dialoguer avec les syndicats avant que les décisions ne soient prises", a expliqué Bernard Thibault (CGT).

"Nous verrons s'il est à l'écoute des uns et des autres", a-t-il ajouté, s'inquiétant que le patronat soit "plus entendu que d'autres".

Les prochains entretiens devront fixer le calendrier des quatre conférences sociales de la rentrée (démocratie sociale, égalité salariale hommes-femmes, "flexsécurité" et conditions de travail).

M. Sarkozy s'est montré "ferme sur les objectifs", mais "nous n'avons pas le couteau sous la gorge", a résumé le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest.

Le président élu veut s'attaquer aux "facteurs bloquants de notre société", mais il est aussi "très sensible à l'avis des partenaires sociaux", a confirmé la présidente du Medef Laurence Parisot.

Dès le lendemain de son élection, les syndicats avaient prévenu M. Sarkozy qu'ils le jugeraient "sur les actes", l'invitant à respecter le dialogue social.

Dans Libération lundi, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, rappelle que les syndicats n'ont "pas attendu l'élection présidentielle pour discuter avec le patronat", mais exclut de négocier "si l'on nous dit +voilà le résultat auquel vous devez arriver+".

De fait, les partenaires sociaux ont engagé il y a plusieurs mois une "délibération" sur l'assurance-chômage, les contrats de travail et la sécurisation des parcours professionnels.

Mais le contrat de travail unique et la fusion ANPE-Unedic prônés par M. Sarkozy ne sont voulus ni par les syndicats, ni par le patronat.

Sur le service minimum dans les transports, plusieurs syndicats défendent des négociations entreprise par entreprise, sur le modèle de l'accord passé à la RATP, mais ne veulent pas de loi.

M. Sarkozy a fait sentir à M. Chérèque qu'"il ne veut pas passer en force" sur ce dossier et assuré M. Thibault qu'"il n'y aurait pas de décision unilatérale".

Sur les retraites, M. Chérèque prône "une réforme régime par régime", faute de quoi les régimes spéciaux "disparaîtront de toute façon", a-t-il dit sur RTL.

Reste à "articuler" le travail des partenaires sociaux "avec les projets du prochain gouvernement", a résumé Mme Parisot.



Sources Edicom

Posté par Adriana Evangelizt

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