Pas de charge contre un directeur de la préfecture de police

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Pas de charge contre un directeur de la préfecture de police

 sur un trafic présumé de documents

Placé mercredi en garde à vue par l'IGS dans le cadre d'une information judiciaire sur un trafic présumé de titres de séjour à la préfecture de police, Yannick Blanc, directeur de la police générale a dit vendredi soir à l'AFP "qu'aucune charge n'est retenue" contre lui.

Depuis mercredi, les enquêteurs de l'Inspection générale des services (IGS, police des polices) ont placé en garde à vue et entendu plusieurs fonctionnaires travaillant au service de la police générale de la préfecture de police, dont Yannick Blanc, 52 ans.

Une enquête menée dans la plus grande discrétion, tant au sein des plus hautes instances policières que judiciaires, si ce n'est la confirmation jeudi soir par la préfecture de police que M. Blanc était "entendu" à l'IGS dans le cadre d'une procédure diligentée par un magistrat parisien, sans plus de précisions.

En fait les policiers de l'IGS agissaient dans le cadre d'une commission rogatoire de la juge parisienne Michèle Ganascia chargée d'une information judiciaire ouverte en janvier pour "corruption active et passive et trafic d'influence".

La justice soupçonne certains fonctionnaires de se livrer, au sein de la préfecture de police, à un trafic de faux documents et de cartes de séjour, ce qui a amené les enquêteurs à s'interesser à certains d'entre eux appartenant à la direction de la police générale (DPG) en charge des démarches administratives de centaines d'étrangers.

Placé en garde à vue mercredi après-midi, M. Blanc a pu fournir, selon lui, "simultanément à l'audition des personnes directement mises en causes toutes les explications nécessaires au juge d'instruction pour comprendre le fonctionnement du service et des différentes modalités de traitement des dossiers des étrangers".

Une audition qui lui aurait permis "de clarifier la situation d'un certain nombre d'affaires concernées par cette procédure" et aurait "globalement contribué au bon déroulement de l'enquête".

Selon M. Blanc, trois personnes, dont deux de son service qui en emploie 1.100, sont mises en cause.

Ce n'est pas la première fois que la DPG est au coeur d'une affaire judiciaire. En avril 2006, son chef, Yves Riou, avait été mis en examen pour "corruption passive" et "aide au séjour irrégulier" d'étrangers et écroué dans le cadre d'une enquête entamée en janvier 2006 sur une filière de fourniture de documents administratifs à des étrangers en situation irrégulière. L'affaire avait alors mis en émoi la PP où Yves Riou était réputé "compétent".

Dans cette nouvelle affaire, certains fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir reçu des cadeaux contre la délivrance de faux titres de séjours.

M. Blanc avait déclenché, en juillet 2006, une vive polémique annonçant dans une interview au Monde que "plusieurs milliers de familles" sans papiers seraient "régularisées" dans le cadre de la circulaire du 13 juin du ministre de l'Intérieur de l'époque Nicolas Sarkozy.

Mais quelques jours plus tard M. Sarkozy lui avait infligé un cinglant démenti affirmant que "tous ceux qui parlent de chiffres (...) parlent de sujets qu'ils ne connaissent pas".



Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans BAVURES POLICIERES

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