LA SANTE DE CHIRAC BOULEVERSE LES CHOSES
La santé de Chirac bouleverse l'université d'été de l'UMP
Notons au passage que Nick ne porte plus l'alliance...
Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy avaient prévu d'afficher leur complémentarité à l'université d'été de l'UMP, mais l'hospitalisation de Jacques Chirac a bouleversé l'ordre du jour.
Le Premier ministre a écourté son séjour à La Baule pour regagner Paris, où il a rendu visite en fin de journée au chef de l'Etat, hospitalisé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce après un léger accident vasculaire vendredi soir.
Dans son discours devant les militants, Dominique de Villepin a rendu un vibrant hommage à celui qu'il a servi pendant sept ans comme secrétaire général de l'Elysée, de 1995 à 2002.
"A 27 ans, j'ai fait une rencontre, Jacques Chirac, et je lui ai voué ma fidélité", a déclaré le Premier ministre, déclenchant un tonnerre d'applaudissements chez les jeunes militants et l'éternel slogan: "Chirac, Chirac".
"J'ai été conquis par l'humanité de Jacques Chirac, par sa détermination et son sang-froid au service de la France. J'ai été conquis par sa capacité dans le pires épreuves à tenir la barre de notre pays", a insisté le chef du gouvernement.
Un collaborateur du Premier ministre a indiqué que Jacques Chirac avait téléphoné à Dominique de Villepin "dans la matinée" pour le prévenir de son hospitalisation. Le chef du gouvernement a alors alerté le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, avant de faire une brève déclaration à la presse à son hôtel.
Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy, qui avaient pris le petit-déjeuner ensemble sous les objectifs des photographes à la terrasse d'un café sur la plage, sont ensuite arrivés ensemble au déjeuner offert aux militants sous un chapiteau. Ils ont pris un bain de foule commun, serrant des dizaines de mains.
NON AUX "RUMEURS"
Devant les jeunes de l'UMP, Dominique de Villepin a ensuite affirmé sa complémentarité avec Nicolas Sarkozy et a refusé "la politique des rivalités".
"Nous sommes com-plé-men-taires. A force de le répéter, il n'y aura plus une seule personne pour en douter car nous en donnons la preuve tous les jours", a-t-il lancé.
"Ce n'est pas de la politique des petites phrases, ce n'est pas de la politique des rivalités, des rumeurs, des chicayas, des divisions dont je veux vous parler mais de ce qui est au coeur de votre combat, l'engagement, l'échange, le partage", a-t-il dit aux quelque 2.000 jeunes de l'UMP.
"Le gouvernement est engagé dans une action difficile et nous la menons tous ensemble. L'UMP ouvre la voie des propositions, prépare un projet pour ce pays et tous ensemble c'est bien le même combat, le même objectif, assurer au bout du chemin la victoire de la France", a-t-il ajouté.
Si Nicolas Sarkozy apparaît comme le candidat naturel du parti et a déjà affiché son ambition de succéder à Jacques Chirac en 2007, Dominique de Villepin, qui passe la semaine prochaine le cap des cent jours à Matignon, a affirmé qu'il n'avait "aucune ambition présidentielle".
L'ancien ministre Patrick Devedjian, bras droit de Nicolas Sarkozy, l'a pris au mot. "Je le crois complètement, c'est un homme franc, loyal, je n'imagine pas une seconde qu'il mente aux Français", a-t-il dit samedi aux journalistes.
La complémentarité conduit le chef du gouvernement à prendre position sur bien des sujets abordés par les sarkozystes.
Certains proches du président de l'UMP avaient regretté que Dominique de Villepin n'ait pas abordé la réforme de l'Etat lors de sa conférence de presse de rentrée jeudi dernier.
"Pour accompagner l'action gouvernementale, je serai naturellement amené à proposer dans les prochaines semaines un grand programme de modernisation de l'Etat", a dit le Premier ministre samedi, refusant toutefois tout "coup par coup ou coup de rabot" dans les effectifs de la Fonction publique.
Nicolas Sarkozy aura le mot de la fin puisqu'il conclut dimanche matin les travaux de l'université d'été.
Sources : L'EXPRESS
Posté par Adriana Evangelizt